19/08/2006
Itinéraires
Je lisais à nouveau ces derniers jours quelques témoignages tirés d'un livre intitulé "Itinéraires vers Dieu". Je reproduis ci-dessous la préface de René Berthier tellement je me sens en accord avec lui en pensant à tous les cheminements des uns et des autres que je connais ou à d'autres qui vivent la même expérience...
Ce livre, intitulé « Itinéraires vers Dieu », donne la parole à vingt et un écrivains de religion juive, chrétienne ou musulmane. Chacun d’eux dévoile son cheminement spirituel. Avec pudeur et franchise. Avec crainte et émerveillement. Les approches de Dieu sont diverses : tel lecteur se sentira en consonance avec celui qui vit une foi difficile, tel autre avec celui qui exulte dans l’action de grâces.
Au départ, Olivier Clément brosse en toile de fond un tableau sans concession sur notre société sécularisée. La présence agissante de l’Esprit apparaît d’autant plus claire. Le lecteur attentif jugera sans doute que ce livre aurait dû s’intituler « Itinéraires de Dieu vers l’homme ».
Dieu est un. Les convictions de chacun sont diverses. Nous ne poursuivons pas le chimérique projet d’une religion universelle. Plus notre foi sera ferme, plus elle saura respecter toute autre démarche authentiquement spirituelle. Et s’en enrichir.
Dieu rejoint l’homme où il est. Et la foi est vivante, traversée d’hésitation, conquise sur le doute , marchant dans la nuit ou baignée de soleil. Merveilleux pressentiment, source d’espérance : Dieu chemine avec nous !
René Berthier Préface de « Itinéraires vers Dieu » Editions Médialogue – 1985
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18/08/2006
A bicyclette
Formidable ironie du sort, cette chanson est sortie juste avant les événements de mai 1968… et la pénurie d’essence qui en résulta !
C’est en 1963 que La bicyclette a donné ses premiers tours de roue. Pierre Barouh, qui n’avait pas encore écrit ses « chabadabada » pour Claude Lelouch, rencontre un soir un ami qui travaille dans la publicité. Ce dernier lui demande d’écrire quelques lignes pour vanter les mérites de la bicyclette. Indignation de Pierre Barouh qui refuse catégoriquement de vendre sa plume et son talent aux marchands du temple que sont, à ses yeux, les professionnels de la réclame. Le soir même cependant, en rentrant chez lui, il griffonne un petit texte champêtre et poétique, et lui reviennent alors en mémoire des images d’enfance aux couleurs du bocage vendéen à l’époque où, pendant la guerre, il était caché comme beaucoup d’autres enfants juifs chez de braves paysans. On y sent aussi un parfum de Prévert, qui fut Holiday, l’un des deux grands chocs de Pierre Barouh, adolescent.
Une fois le texte terminé, Barouh le montre à son complice Francis Lai, accordéoniste niçois qui attend lui aussi son heure de gloire. Ce dernier compose la mélodie que nous connaissons… et la chanson va s’endormir dans un joli tiroir pendant quelques années. C’est au cours d’une partie de poker à la Colombe d’Or chez les Montand-Signoret que Pierre Barouh devenu alors auteur à succès (« Chabadabada »…) évoque La Bicyclette en présence d’un Yves Montand en recherche de nouveautés. Ce dernier, emballé, décide de l‘enregistrer. Cependant, il suggère à Pierre Barouh de changer son dernier couplet :il lui semble en effet important que la chanson, démarrant au matin, s’achève à la nuit tombée.
Pour l’anecdote, Yves Montand ajoutera même sa touche personnelle en inversant les mots du dernier vers « seul, un instant avec Paulette » écrit à l’origine par Pierre Barouh deviendra vite dans la bouche d’Yves Montand : « Un seul instant avec Paulette », changeant ainsi légèrement le sens de la chanson. Aujourd’hui encore, cette increvable Bicyclette roule toujours sur les ondes.
F. Zeitoun dans « Toutes les chansons ont une histoire » Ramsay – 2000
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17/08/2006
Se libérer de soi
Nécessité de la libération de soi
Si je dois me libérer de moi-même, si je suis appelé à évacuer en moi toutes les préfabrications, ou tout au moins à les surmonter et à les convertir en liberté créatrice, c’est parce que je suis théophore. Je porte Dieu, la Vie de Dieu lui-même est remise entre mes mains.
Et il s’agit de faire moi-même un espace assez vaste pour que Dieu puisse répandre en moi sa Vie, et, à travers moi, La communiquer à toute l’humanité et au monde entier.
Maurice Zundel dans Un autre regard sur l’homme
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16/08/2006
Les soirs d'été
Tout le monde aime danser les soirs d'été... Ici en 1967.
Sheila a soixante ans aujourd'hui. BON ANNIVERSAIRE.
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15/08/2006
Une femme dont on n'a rien dit
Une femme dont on n’a rien dit,
Si ce n’est qu’elle était fiancée
Et qu ‘un ange lui vint annoncer :
« Te voilà entre toutes choisie.
Une femme dont on n’a rien dit,
Si ce n’est qu’elle avait accouché
D’un garçon au pays de Judée ;
Des bergers en ont fait le récit.
Une femme dont on n’a rien dit,
Si ce n’est qu’elle a trois jours cherché
Son enfant qui semblait l’oublier,
Et son cœur n’y avait rien compris.
Une femme dont on n’a rien dit,
Si ce n’est qu’elle était à Cana
Pour la noce où Jésus transforma
L’eau en vin et l’on put croire en lui.
Une femme dont on n’a rien dit,Si ce n’est sa présence à la croix,
Quand son Fils étendait ses deux bras
Pour mourir au milieu des bandits.
Une femme dont on n’a rien dit,
Si ce n’est sa prière avec ceux
Que brûlèrent les langues de feu,
Baptisés du baptême en Esprit.
Aujourd’hui
La terre et le paradis
La proclament heureuse et bénie :
Bienheureuse Vierge Marie !
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14/08/2006
La communion du petit gars
Un témoignage de Jean Vanier, fondateur de l’Arche, à la veillée des jeunes lors de la fête d’envoi du synode de l’Eglise de Luçon :
« Je vais vous raconter une histoire. Il y a quelques années, un petit gars de 11 ans faisait sa communion dans une paroisse de PARIS. C’était une belle liturgie. Après la liturgie, ce petit gars avec un handicap mental avait une petite cérémonie familiale. Et l’oncle et le parrain de ce petit gars sont allés voir la maman et lui ont dit : « qu’est-ce qu’elle était belle cette liturgie. La seule chose qui est triste, c’est que lui, il n’a rien compris. ». Et le petit avec des larmes aux yeux a regardé sa maman et lui a dit : « Ne t’inquiète pas, maman, Jésus m’aime comme je suis ». Il a découvert quelque chose.
Vous savez, St Paul dit que Dieu a choisi ce qui est de fou et de faible dans le monde pour confondre les soit disant puissants intellectuels, les gens capables. Alors, ce petit garçon, il a confondu l’oncle. Parce qu’il a le droit d’être lui-même, ce petit garçon. Il n’a pas besoin d’être ce que l’oncle veut qu’il soit. Nous n’avons pas besoin d’être ce que nos parents voudraient. Chacun de nous, nous sommes capables d’être nous-mêmes et de répondre à notre personne la plus profonde. »
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