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30/09/2011

Appel urgent (2)

Hier, une famille tchétchène de huit enfants, accueillie à la Roche-sur-Yon depuis le printemps, a été conduite au Centre de rétention administrative de Rennes. De nombreuses personnes, parmi lesquelles des chrétiens engagés auprès des migrants, ont été bouleversées par cet événement douloureux, qui ne peut laisser personne indifférent. 

La défense de la dignité humaine et l’attention aux personnes en situation de souffrance ne sont pas le monopole des chrétiens. L’Evangile et la doctrine sociale de l’Eglise nous appellent cependant à tenir ensemble le respect de tout homme, la responsabilité des Etats dans la nécessaire régulation des flux migratoires et une charité soucieuse à la fois de chacun et du bien commun. 

A l’écoute de la situation difficile des migrants, confiant dans le sens des responsabilités des autorités publiques dans le cadre de la loi française et de la réglementation européenne, j’encourage les associations et mouvements engagés auprès des migrants à poursuivre leur service de proximité et de juste éveil des consciences. 

+ Alain Castet 
évêque de Luçon
Le 28 septembre 2011

28/09/2011

Appel urgent

EXPULSION D’UNE FAMILLE TCHETCHENE (hier mardi matin 27 septembre 2011)


Voici, très rapidement fait, un appel à téléphoner, mailer ou faxer, reçu de la responsable de la Pastorale des Migrants pour Fontenay-le-Comte.


La Famille DZHANARALIEV, d’origine tchétchène et vivant en Vendée a été placée en rétention avec ses 8 enfants dont un enfant de 2 ans.

Hier matin à 6 heures, un impressionnant dispositif policier a bloqué la rue de la mosquée à la Roche sur Yon. C’est sur le parking de cette mosquée que cette grande famille avait été hébergée avec l’aide de la ville depuis 2 mois. Les 50 gardes mobiles nous ont empêchés d’approcher et d’aller apporter un minimum de soutien humain à cette famille.
Cette famille est arrivée au CRA de Rennes dans la matinée.
La préfecture de Vendée et la préfecture du Bas Rhin par où ils sont d’abord passés veulent les renvoyer en Pologne.
Or la Pologne leur a déjà refusé l’asile. Un enfant y a été agressé par des inconnus non polonais. La mère de famille et ses 8 enfants sont alors retournés 7 mois en Tchétchénie, ce qui normalement les autorise à redemander l’asile dans un autre pays. Mais les nombreux documents qu’ils ont fournis n’ont pas été jugés probants! 
Un recours allait être déposé devant le Conseil d’Etat, mais la préfecture de Vendée n’a pas laissé le temps. Même le maire de la ville de la Roche sur Yon, propriétaire des lieux n’a pas été prévenu.

6 enfants étaient scolarisés depuis la rentrée : 4 au collège Renoir, 1 à l’école primaire Victor Hugo et 1 en maternelle. Leurs cahiers joliment décorés sont restés dans le mobil home.

Demandez la libération de cette famille, car elle n’a rien à faire vers la Pologne et le père est toujours recherché en Tchétchènie comme ils ont pu s’en rendre compte et c’est ce qui a provoqué leur deuxième exil vers la France. Vous pouvez protester aussi sur la forme de cette expulsion. Les 2 élues présentes n’ont pu s’approcher que lorsque le bus emmenait la famille. Aucun des amis et des soutiens n’ont pu approcher.


ECRIVONS ! SOUTENONS !
Nous demandons à chacun, chacune d'intervenir poliment et fermement auprès de :
Préfecture du Bas-Rhin qui est en charge du dossier
raphael.lemehaute@bas-rhin.pref.gouv.fr
pierre.ory@bas-rhin.pref.gouv.fr
infos@bas-rhin.pref.gouv.fr

secretaire-general@bas-rhin.pref.gouv.fr
par fax
03/88/21/61/ 55 (fax du secrétaire général)
03/88/21/62/ 16 (fax de la préfecture)
03/88/21/68/ 07 (fax du sous-préfet)
Quand on n’a pas de fax : http://fax-gratuit.net/tt/index
Préfecture de la Vendée qui a organisé cette expulsion de façon inqualifiable.
Téléphone 33 2 51 36 70 85 fax +33 2 51 05 51 38
Service des étrangers 02 51 36 72 73

A quoi sert un artiste?

Très beau texte de Yvon Le Men paru dans Ouest France en juillet 2003 et déjà publié sur mon blog à cette époque. Je ne résiste pas à l'offrir aujourd'hui comme un cri toujours vivant.

rouge.jpgQue seraient la Russie sans Pouchkine, l'Espagne sans Lorca, le Portugal sans Pessoa dont les poèmes traînent dans les rues de Lisbonne, sans ce chanteur de fado à la gueule de Reggiani, qui balance son chagrin, notre chagrin, avec sa voix par dessus les murs de la ville ?

Il crève tout doucement de presque-froid et de presque faim. Il lui manque des dents. Il touche à peine les 42 ans et il dit qu'il est vieux.

C'est un artiste, comme moi. Et quand il chante, par les paroles d'Adamo, " elle ne viendra pas ce soir ", il parle au nom de tous ceux qui l'attendaient.

Il fait du bien à notre mal. Il est très pauvre comme je l'ai été. Il ne vivra peut-être pas jusqu'à l'année prochaine. Peu importe alors qu'elle revienne ou ne revienne pas !

C'est un artiste, comme moi. Ce chanteur est mon frère et quand il chante il est le frère de nos frères ! Il est celui qui est allé à la mine à notre place et au ciel en notre nom.

A quoi sert un artiste ? Que seraient la Bretagne si elle n'était dansée, les Caraïbes si elles n'étaient racontées, l'Algérie si elle n'était chantée ? l'esclavage s'il n'y avait eu le blues ? Ne resterait que l'esclavage !

Ceux qui vivent de l'audace des autres manquent-ils à ce point de respect pour leurs frères humains, les saltimbanques, pour si peu considérer ces hommes et ces femmes qui accompagnent leurs enfers et entr'ouvrent leurs paradis en disant, chantant, et dansant leurs morts et leurs vies ?

A quoi servent les artistes, dans ce monde qui préfère les chiffres aux lettres et dont la folie des chiffres menace de nous faire chavirer dans le chaos ?

Que celui qui n'a besoin ni de chansons, ni d'images, ni de poèmes, ni de romans, ni de films, ni de pièces de théâtre, ni de musique, pour que se dise sa vie quand il ne sait plus la dire, pour que s'écoule son chagrin quand il ne sait plus pleurer, que celui là tranche la gorge aux oiseaux.

Que celui qui n'a pas besoin d'artiste retienne ses larmes à jamais et brise par avance ses éclats de rire.


Yvon le Men, écrivain et poète

Tableau de L. Matuszewki


00:00 Publié dans Cris, Pensées | Lien permanent | Commentaires (3)

24/09/2011

Le disque est mort

salon disc.jpgEncore un disquaire qui disparait! Il s'agit d'Agora à La Roche sur Yon. Il ne reste plus que Médiastore. Quelle tristesse! le disque ne se vend plus! non seulement le vinyle, mais aussi le cd dont la vie a été finalement  plus brève que celle du vinyle. Maintenant qu'ils sont morts, ou presque, on parle d'eux comme "disques physiques". Oui on n'a pas trouvé mieux comme expression pour les différencier des disques virtuels, à savoir des téléchargements via internet.

Comme j'aimais tenir en main les EP des années 60, vous savez, ces disques à 4 titres des chanteurs yé-yé, avec une belle pochette plastifiée en carton et en couleurs! Avec les années 70, ils ne possédaient plus que 2 titres avec une pochette en papier... qui se déchirait facilement. Et il y avait les 33 tours, grand format, grandes photos... devenus aujourd'hui des pièces de collection, surtout s'ils ne sont pas ré-édités.

Puis sont apparus des CD. Qualité du son supérieure? peut-être, mais je dirais plutôt différente, et surtout inappropriée pour les ré-éditions d'enregistrements qui n'étaient pas numériques dans les folles années de la variété! Déçu aussi, car le CD avec ses 12 sur 12 cm en plastique ne donne pas dans la main la même sensation... photos plus petites, textes plus petits... bref...

Et aujourd'hui plus rien dans les mains! Un clic et ça démarre, mais l'objet?

Je revois les yeux des gens qui me parlaient récemment d'un disque de U2. Je leur avais dit que j'ai le 33t. Je suis allé le chercher. Ils n'en revenaient pas! Ils n'avaient jamais vu le disque comme ça! "Une pièce de collection" me disaient-ils.

Et que dire alors de "La mort d'Orion" de Gérard Manset, le premier opéra-rock français "La Révolution Française" avec leurs livrets... ?

Quand je pose un de ses disques sur la platine, par exemple le 10ème EP de Sheila:"Le folklore américain" ou un album de Branduardi, Stivell ou Les Beatles... c'est comme une cérémonie et c'est toute mon enfance et mon adolescence qui remontent à la surface. TP

Cliquer ICI pour en savoir plus.

07/10/2010

Réflexions importantes

Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,

mais par ceux qui les regardent sans rien faire

carte_monde.gif

 

Ne rien faire, au delà de nos croyances ou de nos idées politiques, c’est accepter que le système mis en place dans notre monde libre repose sur l’approbation tacite d’une sorte de contrat passé avec chacun d’entre nous, dont voici dans les grandes lignes le contenu :

1-J’accepte la compétition comme base de notre système, même si j’ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l’immense majorité des perdants.

2-J’accepte d’être humilié ou exploité à condition qu’on me permette à mon tour d’humilier ou d’exploiter quelqu’un occupant une place inférieure dans la pyramide sociale.

3-J’accepte l’exclusion sociale des marginaux, des inadaptés et des faibles car je considère que la prise en charge de la société a ses limites.

4-J’accepte de rémunérer les banques pour qu’elles investissent mes salaires à leur convenance, et qu’elles ne me reversent aucun dividende de leurs gigantesques profits (qui serviront a dévaliser les pays pauvres, ce que j’accepte implicitement). J’accepte aussi qu’elle prélèvent une forte commission pour me prêter de l’argent qui n’est autre que celui des autres clients.

5-J’accepte que l’on congèle et que l’on jette des tonnes de nourriture pour ne pas que les cours s’écroulent, plutôt que de les offrir aux nécessiteux et permettre à quelques centaines de milliers de personnes de ne pas mourir de faim chaque année.

6-J’accepte qu’il soit interdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu’on le fasse lentement en ingérant ou en inhalant des substances toxiques autorisées par les états.

7-J’accepte que l’on fasse la guerre pour faire régner la paix. J’accepte qu’au nom de la paix, la première dépense des états soit le budget de la défense. J’accepte donc que des conflits soient créés artificiellement pour écouler les stocks d’armes et faire tourner l’économie mondiale.

8-J’accepte l’hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu’il s’agisse d’une énergie coûteuse et polluante, et je suis d’accord pour empêcher toute tentative de substitution s’il s’avérait que l’on découvre un moyen gratuit et illimité de produire de l’énergie, ce qui serait notre perte.

9-J’accepte que l’on condamne le meurtre de son prochain, sauf si les états décrètent qu’il s’agit d’un ennemi et nous encouragent à le tuer.

10-J’accepte que l’on divise l’opinion publique en créant des partis de droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me donnant l’impression de faire avancer le système. j’accepte d’ailleurs toutes sortes de divisions possibles, pourvu qu’elles me permettent de focaliser ma colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes yeux.

11-J’accepte que le pouvoir de façonner l’opinion publique, jadis détenu par les religions, soit aujourd’hui aux mains d’affairistes non élus démocratiquement et totalement libres de contrôler les états, car je suis convaincu du bon usage qu’ils en feront.

12-J’accepte l’idée que le bonheur se résume au confort, à l’amour, au sexe, et la liberté d’assouvissement de tous les désirs, car c’est ce que la publicité me rabâche toute la journée. Plus je serai malheureux et plus je consommerai : je remplirai mon rôle en contribuant au bon fonctionnement de notre économie.

13-J’accepte que la valeur d’une personne se mesure à la taille de son compte bancaire, qu’on apprécie son utilité en fonction de sa productivité plutôt que de sa qualité, et qu’on l’exclue du système si elle n’est plus assez productive.

14-J’accepte que l’on paie grassement les joueurs de football ou des acteurs, et beaucoup moins les professeurs et les médecins chargés de l’éducation et de la santé des générations futures.

15-J’accepte que l’on mette au banc de la société les personnes agées dont l’expérience pourrait nous être utile, car étant la civilisation la plus évoluée de la planète nous savons que l’expérience ne se partage ni ne se transmet.

16-J’accepte que l’on me présente des nouvelles négatives et terrifiantes du monde tous les jours, pour que je puisse apprécier a quel point notre situation est normale et combien j’ai de la chance de vivre en occident. Je sais qu’entretenir la peur dans nos esprits ne peut être que bénéfique pour nous.

17-J’accepte que les industriels, militaires et politiciens se réunissent régulièrement pour prendre sans nous concerter des décisions qui engagent l’avenir de la vie et de la planète.

18-J’accepte de consommer de la viande bovine traitée aux hormones sans qu’on me le signale explicitement. J’accepte que la culture des OGM se répande dans le monde entier, permettant ainsi aux trusts de l’agroalimentaire de breveter le vivant, d’engranger des dividendes conséquents et de tenir sous leur joug l’agriculture mondiale.

19-J’accepte que les banques internationales prêtent de l’argent aux pays souhaitant s’armer et se battre, et de choisir ainsi ceux qui feront la guerre et ceux qui ne la feront pas. Je suis conscient qu’il vaut mieux financer les deux bords afin d’être sûr de gagner de l’argent, et faire durer les conflits le plus longtemps possible afin de pouvoir totalement piller leurs ressources s’ils ne peuvent pas rembourser les emprunts.

20-J’accepte que les multinationales s’abstiennent d’appliquer les progrès sociaux de l’occident dans les pays défavorisés. Considérant que c’est déjà une embellie de les faire travailler, je préfère qu’on utilise les lois en vigueur dans ces pays permettant de faire travailler des enfants dans des conditions inhumaines et précaires. Au nom des droits de l’homme et du citoyen, nous n’avons pas le droit de faire de l’ingérence.

21-J’accepte que les hommes politiques puissent être d’une honneteté douteuse et parfois même corrompus. Je pense d’ailleurs que c’est normal au vu des fortes pressions qu’ils subissent. Pour la majorité par contre, la tolérance zéro doit être de mise.

22-J’accepte que les laboratoires pharmaceutiques et les industriels de l’agroalimentaire vendent dans les pays défavorisés des produits périmés ou utilisent des substances cancérigènes interdites en occident.

23-J’accepte que le reste de la planète, c’est-à-dire quatre milliards d’individus, puisse penser différemment à condition qu’il ne vienne pas exprimer ses croyances chez nous, et encore moins de tenter d’expliquer notre Histoire avec ses notions philosophiques primitives.

24-J’accepte l’idée qu’il n’existe que deux possibilités dans la nature, à savoir chasser ou être chassé. Et si nous sommes doués d’une conscience et d’un langage, ce n’est certainement pas pour échapper à cette dualité, mais pour justifier pourquoi nous agissons de la sorte.

25-J’accepte de considérer notre passé comme une suite ininterrompue de conflits, de conspirations politiques et de volontés hégémoniques, mais je sais qu’aujourd’hui tout ceci n’existe plus car nous sommes au summum de notre évolution, et que les seules règles régissant notre monde sont la recherche du bonheur et de la liberté de tous les peuples, comme nous l’entendons sans cesse dans nos discours politiques.

26-J’accepte sans discuter et je considère comme vérités toutes les théories proposées pour l’explication du mystère de nos origines. Et j’accepte que la nature ait pu mettre des millions d’années pour créer un être humain dont le seul passe-temps soit la destruction de sa propre espèce en quelques instants.

27-J’accepte la recherche du profit comme but suprême de l’Humanité, et l’accumulation des richesses comme l’accomplissement de la vie humaine.

28-J’accepte la destruction des forêts, la quasi-disparition des poissons de rivières et de nos océans. J’accepte l’augmentation de la pollution industrielle et la dispersion de poisons chimiques et d’éléments radioactifs dans la nature. J’accepte l’utilisation de toutes sortes d’additifs chimiques dans mon alimentation, car je suis convaincu que si on les y met, c’est qu’ils sont utiles et sans danger.

29-J’accepte la guerre économique sévissant sur la planète, même si je sens qu’elle nous mène vers une catastrophe sans précédent.

30-J’accepte cette situation, et j’admets que je ne peux rien faire pour la changer ou l’améliorer.

31-J’accepte d’être traité comme du bétail, car tout compte fait, je pense que je ne vaux pas mieux.

32-J’accepte de ne poser aucune question, de fermer les yeux sur tout ceci, et de ne formuler aucune véritable opposition car je suis bien trop occupé par ma vie et mes soucis. J’accepte même de défendre à la mort ce contrat si vous me le demandez.

33-J’accepte donc, en mon âme et conscience et définitivement, cette triste matrice que vous placez devant mes yeux pour m’empêcher de voir la réalité des choses. Je sais que vous agissez pour mon bien et pour celui de tous, et je vous en remercie.

Si vous êtes contre, vous pouvez toujours mettre en œuvre les ressources de l’amitié et de l’amour, de la fraternité et de la responsabilité partagée, réfléchir, concevoir, oser et tisser, comme le permet l’Internet… tout retard rapproche du néant.

Fait par amitié sur la Terre, le 11 septembre 2003

 Ce très beau texte constitue presque un programme d’action.

L’auteur est inconnu et sa rédaction date un peu. En revanche il est d’une actualité encore brûlante ! 

08/09/2010

Indignation

L'écrivain Patrick Chamoiseau lance un tract poétique contre la politique sécuritaire de Sarkosy.

 
 

Il partage son indignation face aux stigmatisations gouvernementales dont sont victimes les Roms, et plus généralement les immigrés. L'écrivain Patrick Chamoiseau a écrit quelques lignes qui, depuis, circulent à toute vitesse et sont désormais imprimées sous forme de cartes postales protestataires à envoyer au président.

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