08/06/2006
Le décès du bon sens
Aujourd'hui, nous déplorons le décès d'un ami très cher qui se nommait BON SENS et qui a vécu parmi nous de longues années.
Personne ne connaît exactement son âge, car les registres de naissances ont été perdus, il y a bien longtemps dans les méandres de la bureaucratie.
On se souvient de lui pour des leçons de vie, comme "La journée appartient à celui qui se lève tôt », "Il ne faut pas tout attendre des autres" et "Ce qui arrive est peut-être de MA faute".
BON SENS vivait avec des règles simples et pratiques, comme "Ne pas dépenser plus que ce que l'on a", et des principes éducatifs clairs, comme "Ce sont les parents, et non les enfants, qui décident ".
BON SENS a perdu pied quand des parents ont attaqué des professeurs pour avoir fait leur travail en voulant apprendre aux enfants les bonnes manières et le respect. Un enseignant renvoyé, pour avoir réprimandé un élève trop excité, a encore aggravé l'état de santé de BON SENS.
Il s'est encore plus détérioré quand les écoles ont dû demander et obtenir une autorisation parentale pour mettre un pansement sur le petit bobo d'un élève, sans pouvoir informer les parents de dangers bien plus graves encourus par l'enfant.
BON SENS a perdu la volonté de survivre quand des criminels recevaient un meilleur traitement que leurs victimes. Il a encore pris des coups quand cela devint répréhensible de se défendre contre un voleur dans sa propre maison et que le voleur pouvait porter plainte pour agression.
BON SENS a définitivement perdu sa foi quand une femme qui n'avait pas réalisé qu'une tasse de café bouillant était chaude, en a renversé une petite goutte sur sa jambe, et pour cela a perçu une indemnisation colossale.
La mort de BON SENS a été précédée par celle de ses parents : VERITE ET CONFIANCE, de celle de sa femme, DISCRETION, de celle de sa fille, RESPONSABILITE, ainsi que de celle de son fils, RAISON.
Il laisse toute la place à ses trois faux-frères: "JE CONNAIS MES DROITS","C'EST LA FAUTE DE L'AUTRE "et "JE SUIS UNE VICTIME".
Il n' y avait pas foule à son enterrement, car il n'y a plus beaucoup de personnes pour se rendre compte qu'il est parti. Si vous vous souvenez de lui, parlez-en autour de vous ou faites circuler ces lignes, sinon ne faites rien !
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05/06/2006
Journée de la terre
Aujourd'hui, c'est la journée de la Terre et de l'environnement. Journée fériée ou pas en ce lundi de Pentecôte, peu importe... Chacun est responsable de l'avenir de notre planète, et l'avenir commence aujourd'hui. Les chrétiens ont cette chance de savoir que Dieu a confié sa création à tous les hommes. Qu'ils soient les premiers à être au travail pour une terre plus belle! Qu'ils chantent aussi les merveilles de Dieu:
Psaume de la Création
(Patrick Richard) |
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29/05/2006
Semaine du développement durable
Développement solidaire et durable
Il y a quelques jours, j'étais invité à diner. Nous étions six dont un jeune couple de Madagascar. Nous avons beaucoup parlé du commerce et du tourisme équitables ainsi que du développement et de l'environnement. Dans son livre "Planète vie, Planète mort" (Le Cerf 2005), Nicolas Hulot donne la parole à André Talbot, théologien:
"La notion de développement solidaire et durable implique que la référence majeure devienne le bien commun recherché pour lui-même; il s'agit de promouvoir le bien de tous et de chacun des membres de l'humanité, aujourd'hui et demain, et, pour cela, d'intégrer le paramètre environnement en tout processus de décision... Aussi, les problèmes relatifs à l'avenir de la planète ne peuvent être déliés d'un jugement moral portant sur les injustices qui fracturent l'humanité aujourd'hui... La notion de développement solidaire et durable implique une attente d'innovation pour améliorer l'environnement, une ouverture positive à un avenir de l'humanité comportant une juste solidarité entre tous les membres. Il importe de rappeler que la planète constitue un ensemble unique, qu'elle est confiée à la vigilence de l'ensemble de l'humanité, afin que tous puissent bénéficier des biens nécessaires à leur vie... La question du développement ne peut être isolée de celle de la justice; il importe de penser en termes de bien commun.
Et Nicolas Hulot écrit lui-même:
Je considère que les religions, et au premier chef le christianisme, demeurent aujourd'hui une source de sens importante en ce qui concerne l'avenir de nos relations à la nature... Prendre conscience que cette terre est le champ dans lequel l'homme est appelé à se déployer et qu'il n'y en a pas d'autres, c'est donner des contours précis à ce "monde nouveau" auquel aspirent les chrétiens et c'est aussi, même s'il s'agit toujours de la croissance et de l'accomplissement de l'homme, articuler deux destins, celui de l'homme et celui de la création au sein de laquelle il occupe une place particulière. Pour l'homme, il n'y a "pas d'autre monde" que celui-ci et il ne peut grandir que si ce monde grandit avec lui..."
22:25 Publié dans Cris | Lien permanent | Commentaires (0)
01/04/2006
Sidaction
C'est le week-end pour ne pas laisser gagner la maladie. Plutôt que des discours, voici deux poèmes écrits par des jeunes et trouvés sur le net.
Sida...
Je croyais être meilleure que les autres,
Pourtant mes risques étaient les vôtres,
Je suis allée chercher ce résultat le coeur léger,
Pourtant ma vie a à tout jamais changer.
Je croyais que je pourrais m’échapper,
Mais mes jours viennent de s’effacer,
Je n’aurais pas du...mais c’est trop tard,
Le destin choisi ses victimes au hasard.
J’ai lu cette lettre sans pouvoir réaliser,
Que j’étais séropositive et c’était la vérité,
Je n’avais pas pu penser que ça m’arriverait,
Si seulement je pouvais changer l’imparfait.
Je l’aimais et j’ai oublié de me protéger,
Car quand on est jeune on aime sans penser,
Je n’ai pas penser qu’il pourrait me contaminer,
Son sourire rayonnait tellement de santé.
Et maintenant je ne serai jamais maman,
Je n’atteindrai pas l’âge d’avoir des enfants,
Je dois prendre des pilules pour retarder,
Ma mort qui me semble déjà arrivée.
Elle est dans mon sang cette maladie,
Et maintenant elle fait partie de ma vie,
Mes parents sont déchirés de cet aveu,
Moi qui voulait les voir heureux.
Je vais quitter les gens que j’aime pour toujours,
J’y pense sans cesse chaque jour,
Le temps m’est désormais compter,
En faisant l’amour j’avais oublié.
Je ne crois pas qu’on trouvera un remède,
L’espoir est tout ce que je possède,
Je ne serai plus jamais une adolescente,
J’ai le sida et ma vie sera une attente.
Je vois des médecins à qui je fais pitié,
Et je pense tellement souvent à me suicider,
Je déteste tant le regard méprisant des gens,
Qui se disait mes amis...avant...
Une jeune, anonyme, séropositive
Sur le regard illusoire
Que mes yeux portent sur le monde
La vie est parfaite
Sans un semblant d’erreurs
Ni de mauvaises pensées
A l’égard de personnes différentes
A mes yeux tout le monde s’aime
Sans aucune exception
Personne ne juge les autres par rapport
A une race, une religion, une maladie
Ou une vie sexuelle hors du commun
Et pourtant un jour mes yeux
Cessèrent d’être aveugles et innocents
Tel un enfant pur et insouciant
J’ai pu apercevoir au fil des années
A travers une étreinte grandissante
Que le dégoût et la répulsion
Existent en chacun de nous
Certains l’éprouvent envers des animaux
D’autres envers des musiques ou des couleurs
Et d’autres encore contre des personnes
Moi, ce qui me dégoûte ce sont ces gens
Qui osent porter des jugements sur des êtres
Homosexuels ou séropositifs
Cela me désole de voir tant de gens
Gaspiller leur salive
Pour établir des différences dans la société
Juste parce que leur mode de vie
Ne leur convient pas
Cela me révolte que des êtres tels que vous et moi
Soient mis à l’écart
A cause d’une maladie
Qu’ils ne peuvent soigner eux-mêmes
Alors si au lieu de les regarder
De travers et de murmurer tout bas
" Regarde celui-là il est porteur du Sida "
Nous rassemblions nos forces
Pour trouver un remède à ce mal
Qui nous empêche de nous aimer librement
Alors nos regards se tourneraient vers la vie
Et laissant derrière nous le mal et les tragédies
Qu’a causé au fil de ces années
Cette terrible maladie.
Andrea Marques 19 ans, Luxembourg
08:00 Publié dans Cris, Poèmes | Lien permanent | Commentaires (4)
29/03/2006
Elle se cachait derrière un sourire
Dans ma collection de vieux 45t, j'ai deux EP de Soeur Sourire, celle qui battit tous les hit-parades du début des années 60 avec son célèbre "Dominique nique nique...", chanson qui raconte la vie de St Dominique, le fondateur de l'Ordre des Prêcheurs. Derrière ce nom de Soeur Sourire (de son vrai nom: Jeanine Deckers - 1933-1985) se cachait un destin tragique. Rattrapée par le fisc et par l'amour d'une femme qu'elle avait voulu fuir en entrant dans un couvent, elle se suicida avec son amie le 29 mars 1985 dans la plus grande détresse et la plus grande indifférence. Cela fait exactement 21 ans aujourd'hui.
Cette disparition est passée presque inaperçue... Il n'y a pas très longtemps que j'ai appris la triste vérité. Bien sûr, il ne m'appartient pas de juger cette 'histoire'... Dieu seul voit ce qu'il y a dans le coeur de chacun. Aujourd'hui encore, derrière des sourires, des gens vivent des drames: problèmes d'argent, problèmes affectifs, choix de vie mal assumés et plein d'autres choses encore. Le pire, c'est que parfois c'est dans sa propre famille, sur son pallier ou dans sa rue que ces Histoires arrivent sans que nous les voyions arriver.
Sur le même EP où se trouve "Dominique", il y a "Résurrection", une chanson pleine d'humour admirablement bien servie par sa voix cristalline et sa guitare Adèle, une chanson où tous les grands personnages de l'Histoire, tous siècles confondus, se rencontrent dans le ciel et se racontent évidemment plein d'histoires joyeuses.
Pour connaitre davantage Soeur Sourire, consulter ce blog.
TP
08:00 Publié dans Cris | Lien permanent | Commentaires (2)
24/03/2006
Le Christ au palais de l'ONU
Poussé par la foule lasse et excédée, le Christ arriva au palais de l'ONU.Il avait le visage blême du chômeur, le pas incertain du réfugié, les épaules voûtées du mineur, l'oeil triste du Palestinien,les mains inertes du Sibérien,le coeur avide d'un jeune.
Il n'était recommandé par personne. Les larmes des humbles seules le faisaient avancer. La justice pour les faibles était sa seule force. Il frappa à la porte,mais, pour lui, c'était le "veto". Les hommes n'étaient pas libres. Au seuil du monde civilisé, il trouva la barbarie.
Il lut les Droits de l'homme et fut saisi de compassion.
L'homme a le droit à la vie, mais un enfant assassiné lui dit que ce n'était par vrai.
L'homme a droit à l'instruction, mais un Indien lui dit que c'était pure plaisanterie.
L'homme a droit au travail, mais un Africain du Sud lui dit que depuis vingt cinq ans c'est le contraire qui est vrai.
L'homme a droit à la paix, mais une veuve de guerre lui dit que personne ne pensait à elle.
L'homme a droit à la famille, mais un enfant d'orphelinat lui demanda ce que signifiait ces mots.
L'homme a droit à la liberté, mais un Argentin se mit à pleurer.
Et le Christ redescendit les marches du palais de verre.
Quand la foule lui demanda le résultat de sa visite, le Christ étendit les bras : il était alors crucifié, comme le Vendredi Saint.
Alors la foule se dispersa. Il pleuvait. Et le Christ demeura sous la pluie comme tant d'autres. Personne ne s'arrêta. Personne ne l'invita à monter en voiture.
D’après Pier Luigi Torresin, « Christo ancore un croce »
08:00 Publié dans Cris, Poèmes, Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0)