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26/10/2011

Rivières souterraines

barouh.jpgInoubliable auteur-compositeur-interprète, entre tant d’autres succès, d’Un homme et une femme, Samba Saravah, La Bicyclette… ; Acteur ; Homme de théâtre ; Sportif, passionné de volley-ball, de rugby, de chevaux ; Réalisateur -l’un des premiers à utiliser une caméra vidéo- ; Créateur du label Saravah (auquel nous devons Higelin, Brigitte Fontaine, Pierre Akendengue, Nana Vasconcelos, Jean-Roger Caussimon…) ; Fédérateur de rencontres (amoureux du Brésil, il est de ceux qui en on fait connaître la musique et les chanteurs, en France). Pierre Barouh est un infatigable passeur de LA CHANSON, qui « envahit son esprit et jalonne son parcours ». 
Aujourd’hui, où l’on crache une biographie comme un noyau de cerise, il s’excuse presque d’avoir mis quelque vingt-cinq ans à écrire le livre de ses rencontres ! Conté selon les méandres incontrôlés d’un récit étranger au formel -arbitraire- de ce genre d’ouvrage ; Habité par « l’obsession de l’autre rive » qui, depuis son adolescence, conduit cet insatiable voyageur-baladin (estampillé « profession : voyageur », dès son premier passeport), ce flâneur solitaire à la quête des autres, pratiquant «l’auto-stop dans les deux sens », sac et guitare sur le dos ; Embarqué au fil de ses rencontres qui deviendront autant de rivières souterraines « connues, reconnues, perdues de vue, retrouvées… », portées par le souffle de « l’effet pollen » pour témoigner des choses qui l’émeuvent. « Comme une mémoire, une tradition orale à transmettre».

Dans un sourire, il lui tend la main. 
Vers un voyage de plus…

(éditions : à vos pages)

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12/10/2011

Premier roman

Du temps qu'on existait

Marien Defalvard

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Un premier roman, mélancolique
comme un mois de novembre qui ne finirait jamais.

Du temps qu'on existait, le premier roman de Marien Defalvard, affectionne le souvenir et la contemplation, la mélancolie des stations balnéaires et la lumière sucrée des journées estivales. L'auteur avance d'abord des noms de lieux - Coucy-le-Château, Sacierges, Bouloire - avec quelque chose de proustien, qui peut agacer mais retient l'attention. Puis, commence l'histoire d'un homme, toujours entre deux maisons, dont l'existence est une valse-hésitation.

De 1960 à 2009, le narrateur ne cherche qu'à hiberner, passer à côté de tout, en particulier de la mort. Enfance succulente à Sacierges, dans une demeure très « Grand Meaulnes », adolescence crispée à Paris, puis à Strasbourg, fin des années 1970... Il contemple sa vie de loin, citant Rousseau pour mieux retrouver, dans Les Rêveries du promeneur solitaire, des pensées fraternelles : « Je suis sur terre comme sur une planète étrangère d'où je serais tombé de celle que j'habitais. » Il découvre l'amour avec « un jeune homme normal » qui tente de l'initier à la religion, aux caresses et à la mayonnaise. Puis, c'est l'éternel retour aux années sans nuances, avec l'impression que le mois de novembre n'en finit jamais...

Dandy proustien, décadent à la Huysmans, Marien Defalvard aime les arbres noirs à l'aube, les parcs surannés, les vieux livres oubliés dans des placards. Du temps qu'on existait est un roman plein d'arrogance, débordant de joliesses et de sentiments touffus. Parfois insupportable, souvent audacieux, ce livre est plein d'entêtements furieux et de mélancolie. Tantôt clairvoyant, tantôt emphatique, Marien Defalvard intrigue, tel un ovni tout droit venu de la planète romantique. Son roman est triste comme un chagrin d'enfant ou un regret d'adulte au moment de faire les comptes : « Je savais désormais que c'était ça la vie, cette longueur bizarre et courte, ces moments oubliés, ces journées dans le vide, ces histoires qu'on entend et qu'on ne retient pas... C'était ne plus se souvenir de grand-chose et c'était rassurant d'oublier, on avait l'impression d'avoir duré longtemps, l'existence acquérait quelque chose d'infini, de mystérieux, de profond : on avait vécu. »

Encore un détail : Marien Defalvard a tout juste 19 ans.

| Ed. Grasset | 370 p., 20,50 EUR. (En librairie le 1er septembre.)

Christine Ferniot
Telerama n° 3215 - 27 août 2011
Un roman que je vais risquer à lire.

23/09/2011

Beau à vomir

boavomir.jpeg« Beau à vomir. Visage impassible couronné de ténèbres désordonnées. Hanches étroites, ventre plat, poitrine large (…). Toute cette beauté au cimetière plus tard, un peu verte, ici, un peu jaune là, toute seule dans une boîte disjointe par l’humidité »

Cette citation extraite de "Belle du Seigneur" d'Albert Cohen est en exergue du nouveau livre de Julien Burri "Beau à vomir" Ce jeune auteur suisse romand nous livre un ensemble de récits magnifiquement travaillé et agréable à lire. Une réflexion sur la beauté éphémère des corps qui ne laisse pas indifférent.
 
 

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27/08/2011

Manset-Bashung

visage-d-un-dieu-inca-gerard-manset.jpgL'un est aussi rare que l'autre se tenait sous les projecteurs. Ils ont pourtant fini par se rencontrer, mais trop tard. Gérard Manset raconte Bashung dans un récit gracieux que j'ai lu cet été.

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19/04/2011

Terre d'envol

Terre recto.jpg

 

Terre verso.jpg

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01/04/2011

Propos sur la poésie

impression soleil levant.jpgLa poésie n’est pas faite que de mots, mais de la voix qui ne s’entend pas, sinon par cette inflexion inimitable, cette durée propre qui façonnent la parole autour du silence à l’intérieur, comme le cœur vaste au centre du corps, l’enveloppe plus transparente que jamais. Croire que le réel ne s’arrête pas à ce qu’il montre, croire qu’une lueur se lève au-delà des apparences immédiates, un jour qui ne se dévoile qu’en traversant les choses, en y ouvrant des chemins intérieurs : la poésie est aussi un acte de foi. Parce que la vie est mouvement, le sentiment de la présence naît de ce qui nous échappe. Toute la substance de l’éternel tient dans la fuite, l’impondérable, l’éphémère. Aussi la poésie commence-t-elle quand les mots défaillent pour ainsi dire, s’ouvrant comme des fruits mûrs, dégageant quelque chose entre matière et lumière, esprit né de la chair, chair de l’esprit ou chair traversée, parcourue d’une clarté d’âme, mais dans l’instant seul du poème, pour nous échapper aussitôt et se refermer sur des réalités plus étroites et plus durables.

Philippe Mac Leod dans « Sens et beauté » éd Ad Solem  p74