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13/09/2012

Où est la beauté?

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Dans nos ténèbres, il n'y a pas de place pour la beauté;

toute la place est pour la beauté.

René Char dans "Feuillets d'Hypnos"

11/09/2012

Eternité

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Qui n'a senti en lui crier les premières feuilles des arbres ne sait rien de l'éternité.

Pierre Emmanuel

10/09/2012

Espérer

mondetoile.JPGEspérer est beaucoup plus que désirer, et nous confondons souvent l’un avec l’autre.

Désirer, c’est généralement souhaiter des choses précises pour des besoins, même spirituels, mais où nous sommes bien ignorants.

Espérer, c’est attendre ce que la foi nous fait connaître : C’est donc chose obscure, mais incomparablement plus pleine.

Espérer, c’est attendre en pleine confiance quelque chose qu’on ne connaît pas, mais de Celui dont on connaît l’amour.

On reçoit dans la mesure où on espère.

Espérer ainsi, c’est aimer, aimer de charité Dieu et les autres, car c’est épouser les”idées” de Dieu sur Lui-même et sur ce que chacun doit recevoir de lui.

 

Madeleine Delbrêl, extrait de “Indivisible amour”, Centurion, Bayard

09/09/2012

A propos de la Vérité

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Les Preuves fatiguent la Vérité.

Le peintre Georges Braque

21/08/2012

Indispensable poésie

421202_226286570793600_137201436368781_525340_648358752_n.jpg« Je sais que la poésie est indispensable, mais je ne sais pas à quoi. » Peu de gens partagent aujourd'hui la conviction de Jean Cocteau. Moins de 1 % de la population lit, de temps à autre, les poèmes d'auteurs connus ou moins connus, si nombreux dans ce dernier cas. Car on écrit encore beaucoup de poésie, souvent publiée par de petits éditeurs courageux. Une illustration : l'anthologie de Charles Le Quintrec, Poètes de Bretagne du XXe siècle, ne comporte pas moins de 70 noms.

Pourquoi donc ce désintérêt ? Une première raison vient à l'esprit : l'allure parfaitement gratuite de ce jeu avec et sur les mots, les rimes, les harmonies subtiles... Un jeu réservé, croit-on, à des personnes de sensibilité exacerbée, à fleur de peau, des écorchés à l'écoute d'états d'âme raffinés, déchiffrés avec complaisance et transmis dans un langage énigmatique. « Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose... » (Ronsard), « Mon enfant, ma soeur, songe à la douceur... »(Baudelaire), « C'est un trou de verdure où chante une rivière... » (Rimbaud),« Solitude au grand coeur encombré par les glaces... » (Supervielle).

Tout cela est bien gentil, dit-on, mais il y a tout de même mieux à faire ! Nous sommes des gens sérieux qui n'avons pas de temps à perdre avec ces enfantillages ! Sous le rapport de l'utilité, il est vrai que la poésie ne pèse pas plus lourd que le chant des oiseaux, le parfum des fleurs ou un paysage sublime. Mais sans eux, la vie deviendrait instantanément asphyxiante. Et puisqu'il est question d'« utilité », faut-il rappeler que de très grands poètes (Hugo, Garcia Lorca, Char, Neruda, Césaire et tant d'autres) ont joué un rôle dans l'histoire ?

Il y a une seconde raison, sur laquelle a souvent insisté le poète et traducteur Yves Bonnefoy : la prolifération des images. « Le jeune professeur pourra-t-il élever en silence, chez ses élèves, l'épi de blé du langage ? » La saturation visuelle rend cette tâche de plus en plus délicate. Car qu'est-ce que la poésie sinon un jeu miroitant d'images, de métaphores visant à signifier ce que le langage ordinaire ne parvient pas à exprimer dans l'ordre des sentiments ou des réalités cachées ?

La force du symbole est de faire signe vers un au-delà des mots, alors que l'image semble se suffire à elle-même. L'un évoque, l'autre montre. C'est toute la différence qui, par ailleurs, oppose érotisme et pornographie. Le problème est que nous sommes de plus en plus positivistes : nous ne jugeons digne d'intérêt que ce qui se voit et se maîtrise. Foin des symboles !

Or, « nous ne sommes pas les maîtres », n'a cessé de répéter le poète grec Georges Haldas, selon qui « l'état de poésie » suppose une forme de lâcher prise : « Pour que l'émotion poétique se produise, il faut être en état de constante disponibilité... faire le vide en soi et recevoir ce que la réalité fait surgir en nous. » Bref, accueillir et cueillir la beauté du monde, dans le silence, envers et contre tout et, s'il le faut, au prix de l'incompréhension car, comme le dit si bien Baudelaire dans L'albatros : « Le poète est semblable au prince des nuées/Qui hante la tempête et se rit de l'archer/Exilé sur le sol au milieu des huées/Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. »

Mais, sans lui, que le monde est triste et irrespirable !

(*) Professeur de droit public à Brest.

Jacques Le Goff (*)

17/08/2012

Si tu aimes...

 

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Si tu aimes quelqu’un pour sa beauté,

ce n’est pas de l’amour,

c’est du désir.

 

Si tu aimes quelqu’un pur son intelligence,

ce n’est pas de l’amour,

c’est de l’admiration.

 

Si tu aimes quelqu’un pour son argent,

ce n’est pas de l’amour,

c’est de l’intérêt.

 

Si tu aimes quelqu’un

et que tu ne sais pas pourquoi,

ça, c’est de l’amour.