08/06/2012
Un credo pour la vie
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07/06/2012
Lettre à ma mère (extrait)
En écho à la Fête des Mères
C'est un moment très dur pour moi. Ils demandent des preuves de vie brusquement et je t'écris mon âme tendue sur ce papier. Je vais mal physiquement. Je ne me suis pas réalimentée, j'ai l'appétit bloqué, les cheveux me tombent en grande quantité. Je n'ai envie de rien. Je crois que c'est la seule chose de bien, je n'ai envie de rien, car ici, dans cette jungle, l'unique réponse à tout est "non". Il vaut mieux, donc, n'avoir envie de rien pour demeurer au moins libre de désirs. [...]
[Mes enfants,] La vie est devant eux, qu'ils cherchent à arriver le plus haut. Etudier et grandir : non seulement par ce qu'on apprend intellectuellement, mais aussi par l'expérience humaine, les proches qui alimentent émotionnellement pour avoir chaque jour un plus grand contrôle sur soi, et spirituellement pour modeler un plus grand caractère au service d'autrui, où l'ego se réduit à sa plus minime expression et où on grandit en humilité et force morale. L'un va avec l'autre. C'est cela vivre. [...]
Nous devons encore penser à notre origine, à qui nous sommes et où nous voulons aller. Moi, j'aspire à ce qu'un jour nous ayons la soif de grandeur qui fait surgir les peuples du néant pour atteindre le soleil. Quand nous serons inconditionnels face à la défense de la vie et de la liberté des nôtres, c'est-à-dire quand nous serons moins individualistes et plus solidaires, moins indifférents et plus engagés, moins intolérants et plus compatissants. Alors, ce jour-là, nous serons la grande nation que nous voulons tous être. Cette grandeur est là endormie dans les coeurs.
Ingrid Betancourt, otage du 23 février 2002 au 2 juillet 2008, traduction Hervé Marro, Le Monde, 4 décembre 2007
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06/06/2012
Regarde, écoute...
Regarde...Écoute...
Observez les lis des champs.
Salomon lui-même, dans toute sa gloire,
n'a jamais été vêtu comme l'un deux.
As-tu déjà pris du temps pour regarder
une fleur, une simple fleur?
sa couleur fascinante,
sa forme unique,
son parfum subtil,
sa beauté sans prétention,
son langage muet,
son message discret...?
Oui, as-tu déjà pris du temps
pour une fleur?
Laissez venir à moi les enfants:
ne les empêchez pas.
Le royaume de Dieu est
à ceux qui sont comme eux.
T'es-tu déjà arrêté
à regarder un enfant,
à écouter son rire?
sa mélodie incomparable,
sa couleur sans pareille,
sa pureté sans faille,
sa transparence cristalline...
Oui, t'es-tu déjà laissé saisir le coeur
par un rire d'enfant?
Lève-toi devant les cheveux blancs
et sois plein de respect pour un vieillard:
c'est ainsi que tu auras la crainte de Dieu.
As-tu déjà contemplé le regard d'un vieillard ?
sa tendresse bienveillante,
son humilité tranquille,
sa sagesse silencieuse...
Oui, as-tu déjà écouté
le regard d'une personne âgée?
Oui,
ce n'est pas du temps perdu
que de regarder
la simplicité d'une fleur,
la splendeur d'un coucher de soleil,
la grâce des jeunes filles,
le dévouement d'une maman,
le labeur d'un homme mûr,
le visage ridé d'un vieillard...
Regarde et regarde encore !
regarde et admire !
regarde et émerveille-toi !
regarde jusqu'à contempler !
Auteur: Jules Beaulac
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01/06/2012
Le secret pour être heureux
Un enfant demande à son père ;
"Dis papa, quel est le secret pour être heureux ?"
Alors le père demande à son fils de le suivre ;
Ils sortent de la maison, le père sur le vieil âne
et le fils suivant à pied.
Et les gens du village :
"Mais quel mauvais père qui oblige ainsi
son fils d’aller à pied !"
"Tu as entendu mon fils ?
Rentrons à la maison dit le père."
Le lendemain, ils sortent de nouveau
Le père ayant installé son fils sur l’âne
et lui marchant à côté.
Les gens du village dirent alors
"Quel fils indigne, qui ne respecte pas son vieux père
et le laisser aller à pied !"
"Tu as entendu mon fils ?
Rentrons à la maison dit le père."
Le jour suivant, ils s’installent tous deux sur l’âne
avant de quitter la maison.
Les villageois commentèrent en disant
"Ils ne respectent pas leur bête à la surcharger ainsi !"
"Tu as entendu mon fils ?
Rentrons à la maison dit le père."
Le jour suivant, ils partirent en portant eux mêmes leurs affaires, l’âne trottinant derrière eux.
Cette fois les gens du village trouvèrent encore à redire
"Voilà qu’ils portent eux mêmes leurs bagages maintenant.
C’est le monde à l’envers !"
"Tu as entendu mon fils ?
Rentrons à la maison dit le père.
Arrivés à la maison, le père dit à son fils; tu me demandais l’autre jour le secret du bonheur.
Peu importe ce que tu fais, il y aura toujours quelqu’un pour trouver à y redire.
Fais ce qui te plaît et tu seras heureux !"
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29/05/2012
Où est Dieu?
Comme l’écrit Oscar Wilde, «c’est très ennuyeux de croire et très passionnant de douter, être en état d’alerte, c’est vivre, se laisser bercer par un sentiment de sécurité, c’est mourir», autrement dit se sentir libéré du doute peut conduire à s’enfermer dans un ghetto de certitude.
Plus le monde voit se déchirer le voile de l’ignorance, plus il s’interroge sur le sens de cet affranchissement des limites.
Nous avançons en effet avec notre machette dans la jungle ou notre lampe frontale dans l’obscurité, en nous réjouissant de l’ouverture et de la lumière, tout en nous effrayant de ce que le chemin ouvert par la machette et la lumière, se soit refermé à notre insu derrière nous.
L’homme cherche alors à retrouver ses traces et la Bible lui devient alors de plus en plus précieuse, non pas comme une boussole qui lui montrerait le nord, mais comme une confiance dans ce qui nous dépassera toujours, une ouverture vers «l’ailleurs» de la pensée. À mesure que l’infini des galaxies interroge l’astronome, l’humilité le saisit en lui révélant justement que l’inconnu s’accroît à mesure que le connu se dévoile.
Le choix n’est donc pas entre une sorte de bioreligion incarcérant Dieu dans nos pauvres synapses neuronales, sans cesse tentées par des preuves aussi pathétiques que vaines et une religion aux références théologiques fixées une fois pour toutes par nos dérisoires normes anthropologiques.
Une religion figée dans ses représentations ne permet plus d’accéder à l’essentiel c’est à dire le mystère de ce qu’il y a, avant les mots, avant les images. Dieu qui a fait l’homme à son image ne signifie pas, bien sûr, que cette image est celle de son corps, mais celle de son esprit, c’est-à-dire une image qui ne soit pas prisonnière de nos représentations, mais au contraire antérieure à celles ci. Si la science ne nous dira jamais rien de Dieu, sinon en nous offrant des métaphores plus aveuglantes qu’éclairantes, la religion doit éviter les mêmes chemins métaphoriques. Plus que des conduites rationnelles de pédagogie primaire plus rassurante qu’enseignante, les paraboles ont en effet pour finalité de remettre en question nos certitudes laissant place pour l’éternité à un questionnement sans fin.
Les Evangiles lorsque qu’ils racontent l’Annonciation ou la multiplication des pains, ouvrent toujours sur l’impasse de la volonté de maîtrise humaine, son illusion de puissance au profit de la fragilité d’un message fondé avant tout sur la confiance et l’espérance. Il n’y a guère de différence entre une science qui confectionne ou invalide Dieu et une religion qui le met en scène théâtralement hors champ au lieu de le mettre au cœur de chaque être. La foi n’a guère à être intimidée par la science qui ne dit rien d’autre de l’humain qu’une description sans fin, qu’un inventaire toujours plus complexe. Mais il y a un risque de compromission à demander des preuves historiques, génétiques, moléculaires, de la révélation divine ou des miracles.
Bien au contraire la lecture de la Bible nous invite à une autre lecture du monde, celle de l’attente de l’Annonciation, une attente qui s’oppose au présent obsessionnel de la science.
C’est cette attente pleine d’espérance qui nous fonde et non cette relation réflexe d’un vivant tétanisé par une actualité paralysante ! C’est l’attente qui donne sens au texte de Beckett «en attendant Godot» et permet la relation à l’autre et dénonce la vanité du sentiment de maîtrise, qu’il s’agisse par exemple de celle du début ou de la fin de la vie l’homme qui croit s ‘affranchir de son destin en le provoquant ou en pensant le maîtriser perd cette étrange richesse d’une attente porteuse d’espérance.
C’est l’attente d’un enfant qui donne sens à la vie, pas l’échographie qui renvoie l’image de Narcisse à sa vanité… Notre société qui attend tout du présent ne supporte plus l’attente. Tout savoir tout de suite, la sécurité pour maintenant… «Se laisser bercer par un sentiment de sécurité, c’est mourir….»
D’où la prudence avec laquelle la religion doit déclarer que telle ou telle procédure scientifique est, ou non, indigne. Au nom de quelle légitimité ? Celle de la science du présent ou du sens d’une espérance, qui rappelle que venir en aide à celui qui est le plus vulnérable la fondera toujours plus que notre certitude de bonne conscience immédiate, l’attente d’un futur ouvert ou d’une prothèse immédiate ?
Dieu n’est pas au bout de notre lunette astronomique. Il est là tout simplement au fond de nous-mêmes, attendant notre disponibilité. Dieu est là où justement on ne l’attend pas. Il n’est pas au fond d’un tube comme un génie enfermé. Il est là attendant simplement qu’on lui ouvre la porte.
L’avenir spirituel de l’homme est plus dans ce message de l’Annonciation peint par Fra Angelico touché par la grâce que dans nos vains bavardages qui cherchent dans le présent la preuve d’une histoire qui serait désormais close. Il est dans cette humilité reconnaissante de se savoir aimé avec la liberté d’accepter ou de refuser cet amour.
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23/05/2012
La vie
J'ai pardonné des erreurs presque impardonnables,
j'ai essayé de remplacer des personnes irremplaçables,
et d'oublier des personnes inoubliables.
J'ai agi par impulsion,
j'ai été déçu par des gens que je croyais incapables de me décevoir,
mais j'ai déçu des gens , moi aussi.
J'ai tenu quelqu'un dans mes bras pour le protéger,
j'ai ri des fois quand il ne fallait pas,
je me suis fait des amis éternels,
j'ai aimé, et l'ai été en retour,
mais j'ai été aussi repoussé.
J'ai été aimé, et quelque fois je n'ai pas su aimer,
j'ai vécu d'amour, et fait des promesses éternelles,
Mais je me suis brisé le coeur tant de fois.
J'ai pleuré en écoutant de la musique ou en regardant des photos.
Je suis déjà tombé amoureux d'un sourire,
j'ai déjà crû mourir par tant de nostalgie
et...
j'ai eu peur de perdre quelqu'un de très spécial
( que j'ai fini par perdre )...
Mais j'ai survécu !
Et je vis encore !
Et la vie, je ne m'en passe pas...
Et toi non plus tu ne dois pas t'en passer... Vis !
Ce qui est vraiment bon, c'est de se battre avec persuasion,
embrasser la vie avec passion,
perdre avec classe et vaincre en osant,
parce que le monde appartient à celui qui ose
et...
LA VIE C'EST BEAUCOUP TROP
pour être insignifiante !
Charlie Chaplin
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