20/06/2013
Partir
Partir, c’est avant tout sortir de soi.
Prendre le monde comme centre au lieu de son propre moi.
Briser la croûte d’égoïsme qui enferme chacun comme dans une prison.
Partir, ce n’est pas braquer une loupe sur mon petit monde.
Partir, c’est cesser de tourner autour de soi-même comme si on était le centre du monde et de la vie.
Partir, ce n’est pas dévorer des kilomètres et atteindre des vitesses supersoniques.
C’est avant tout regarder, s’ouvrir aux autres, aller à leur rencontre.
C’est trouver quelqu’un qui marche avec moi sur la même route,
non pas pour me suivre comme une ombre,
mais pour voir d’autres choses que moi et me les faire voir.
Dom Herder Camara
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17/06/2013
Vivre
Accueillir la vie, les blessures, se laisser toucher, prendre, jouer le jeu du désir, dans la conscience que tout est passage. L’illusion n’est que dans l’arrêt. L’appel traverse le désir qui de toute façon nous conduit à la nudité.
Jean Sulivan, La traversée des illusions, Gallimard, 1977
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31/05/2013
Visitation
Saint Luc 1, 39-56
En ces jours-là, Marie se leva, et s’en alla en hâte vers les montagnes, dans une ville de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Élisabeth. Dès qu’Élisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint Esprit. Elle s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein est béni. Comment m’est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi ? Car voici, aussitôt que la voix de ta salutation a frappé mon oreille, l’enfant a tressailli d’allégresse dans mon sein. Heureuse celle qui a cru, parce que les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement. » Et Marie dit : « Mon âme exalte le Seigneur, Et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, Parce qu’il s’est penché sur son humble servante ; désormais toutes les générations me diront bienheureuse, Parce que le Tout Puissant a fait pour moi de grandes choses. Son nom est saint, Et sa miséricorde s’étend d’âge en âge Sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras ; Il a dispersé ceux qui avaient dans le coeur des pensées orgueilleuses. Il a renversé les puissants de leurs trônes, Et il a élevé les humbles. Il a rassasié de biens les affamés, Et il a renvoyé les riches à vide. Il a secouru Israël, son serviteur, Et il s’est souvenu de sa miséricorde, - Comme il l’avait dit à nos pères, -en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais. » Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois. Puis elle retourna chez elle.
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27/05/2013
Sa présence cadeau
L’univers est un cadeau, il suppose un échange : Dieu a besoin de notre oui. Il ne peut sauver le monde tout seul. Dieu a infiniment besoin de nous parce qu’il est amour. Le sens de notre vie c’est de sauver Dieu en nous. Nous sommes habités par une présence, la vie se poursuit à travers notre oui. Il est le visage que chacun reconnaît dans son cœur, l’espace d’amour qui nous transfigure. On ne peut pas le représenter. On peut le découvrir, le rencontrer, naître à nouveau, devenir une autre existence, un immense espace d’amour, comme est le Dieu vivant.
Maurice Zundel
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25/04/2013
Qui connaît l'amour?
L'amour... c'est une voix, d'abord, qui entoure, qui fredonne, et qui réchauffe... une ombre, un parfum, qui passe, puis revient. Un parfum qui reste même lorsque l'ombre s'éloigne.
... quand je regarde les oiseaux:comme ils volent, tête dressée, toutes plumes dehors;comme ils chantent, petit bec et gorge gonflée; comme ils dansent, si légers, si fragiles.
... l'amour c'est trop grand pour un oiseau, c'est trop fort pour une chanson, c'est trop vaste, même pour un matin de printemps....
... pas du tout, c'est la chanson même du printemps où le coeur est aussi immense que la prairie, c'est le souffle du vent qui décoiffe les pivoines et fait trembler les pins, et nous fait avancer, plus loin, plus haut...
C'est ce qui est avant la chanson et le printemps, c'est ce qui se tient dans l'ombre comme dans le soleil...
Joshin Luce Bachoux, nonne bouddhiste, en Ardèche. Propos vu dans La Vie n°028663
Et pour vous, c'est quoi? c'est qui?
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17/04/2013
Recevoir la poésie
La poésie contemporaine est résolument quêteuse, toujours à la recherche de sa réalité (...) Comment un poème pourrait-il aller d'une marche assurée, avancer d'une marche aux allures conquérantes? Non, il doit, très humblement, frayer son sentier dans la nuit. Avec tous les sursauts, les hésitations, les détours que cela nécessairemlent implique. (p 35)
Je me demande si quelqu'un qui n'a pas quelque affinité avec la nuit, pas la nuit symbolique, mais la nuit, la nuit de tous les jours, de toutes les nuits, peut recevoir la poésie. (p 72)
Dans "Le moine et le poète" d'E. Muheim, Albin Michel
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