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01/11/2013

Quel saint êtes-vous?

 

La-Toussaint.jpg

 

La Toussaint a de multiples facettes. D’abord, elle célèbre notre solidarité avec tous les croyants qui nous ont précédés et auxquels nous sommes reliés de façon mystérieuse mais efficace... Ce qui veut dire par exemple, qu’entre une Thérèse de Lisieux et nous, la connexion s’établit naturellement. Et que, chose tout à fait incroyable, sa "sainteté" est aussi la nôtre. En retour, nos "bonnes actions" sont versées intégralement au trésor commun. Saints connus, inconnus, petits et grands croyants, nous sommes tous sous le régime de la communauté des biens. Vue ainsi,la Toussaint est bien plus qu’une simple commémoration des saints, c’est la promesse que tous ensemble, un jour, "nous verrons Dieu". Bonne fête !

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16/10/2013

La juste mesure de soi

ecrire.jpgIl suffit d’écrire ce qu’on pense pour se rendre compte de la faiblesse de ce qu’on pense. De la futilité, parfois, de ce qu’on sent. Que l’on croyait subtil, à la fois, et profond. 

Rien de tel, en effet, que d’écrire, pour nous situer dans nos limites. Nous ramener à notre juste mesure. Trop facile, quand on ne fait rien, de s’illusionner sur ses pouvoirs.
Je ne regrette pas, en ce sens, d’avoir écrit. Me voilà situé. Ni encouragé. Ni découragé. Au corps à corps, simplement, avec moi-même. Et avec la vie.

 Georges Haldas, dans "Le cœur de tous" 

09/10/2013

Chant d'azur

philippe-mac-leod.jpgLe chant d'azur du poète Philippe Mac Leod ICI

« De quoi sommes-nous faits ? ». La question posée pourrait bien dire l’ambition même de toute poésie. Quant à la réponse que l’auteur apporte, elle surprendra certainement les plus matérialistes, comme elle décevra ceux qui attendent du tangible et du mesurable. « Seuls savent les vents », affirme, en effet, Philippe Mac Leod. Autant dire que nos existences ne se comprennent jamais aussi bien que dans la contemplation subtile du mouvement des saisons et du jour « qui monte du noir de la terre » jusqu’à devenir entièrement « taillé dans la lumière ».
Il est vrai que si Philippe Mac Leod chronique régulièrement pour les Essentiels dans La Vie, il écrit depuis les montagnes pyrénéennes, où la vie de discrétion qu’il mène lui permet de mieux écouter le monde. C’est ainsi que, de recueil en recueil, notre ami construit une œuvre à la tonalité rare, infusée de délicatesse et d’espérance. Une poésie de l’insaisissable et de la fluidité, et pourtant observatrice, attentive, présente.

Le Passeur, 14,90 €.

La Vie

 

03/10/2013

Accueillir

Accueil_abrahm.jpgAccueillir, c’est immédiatement se situer devant quelqu’un, devant une personne, c’est lui ouvrir son esprit et son cœur. Accueillir l’univers, c’est dans l’univers reconnaître une Présence, s’incliner joyeusement devant elle et s’en laisser emplir.

Derrière tous les visages humains il y a cette possibilité d’un sourire, d’une lumière, d’une naissance, d’une éclosion, d’un renouvellement, d’une révélation de Dieu car il n’y a pas d’âme qui soit soit identique à une autre. Chacun de nous porte un trait du visage de Dieu que lui seul est capable de reconnaître et de révéler. Chaque âme a un secret particulier et chaque âme est une révélation de Dieu qui est absolument irremplaçable. Il s’ensuit que chaque âme est un chemin vers Dieu à nul autre pareil.

Il n’est pas de visage que nous puissions rencontrer qui ne porte en lui cette révélation possible que nous avons à achever, que nous avons à actualiser, que nous avons à rendre présente, aujourd’hui, par notre respect et notre amour.

Maurice Zundel, in "Vivre Dieu"

26/09/2013

Une Eglise ouverte et accueillante

fenêtre.jpgCette semaine, l'interview du pape François a été un événement. Dans un langage simple, clair et chaleureux, le pape met au coeur de son propos l'amour de Dieu pour tous. Il invite à l'humilité, à l'accueil, à la rencontre, si nécessaires pour garder le coeur ouvert aux horizons infinis de l'espérance et de la grâce.

 

Ses propos ont été abondamment repris dans les médias tant ils touchent les coeurs. On y découvre un homme humble : « Je suis un pêcheur sur lequel le Seigneur a posé son regard. [...] La communauté est pour moi vraiment fondamentale... Comme prêtre, je ne me voyais pas seul. C'est pourquoi je suis là, à Sainte-Marthe... J'ai besoin de vivre avec les autres. »

On y découvre un homme en marche, faisant face aux circonstances avec courage : « Je me suis retrouvé provincial très jeune. J'avais 36 ans : une folie ! Il fallait affronter des situations difficiles... Ma manière autoritaire et rapide de prendre des décisions m'a conduit à être accusé d'ultra-conservatisme, mais je n'ai jamais été conservateur... Avec le temps j'ai appris beaucoup de choses... Maintenant, j'entends quelques personnes me dire « Ne consultez pas trop, décidez ». Au contraire, je crois que la consultation est essentielle. »

Le pape rappelle le coeur du message évangélique qui conduit au respect de toute personne. Il dissipe un malentendu : à force de réduire le message de l'Église à ses aspects moraux, la promesse de bonheur et d'amour qu'elle porte était passée au second plan. L'inculture religieuse et les raccourcis médiatiques aidant, une partie de l'opinion a pensé que, puisque l'Église n'approuvait pas telle ou telle chose, alors elle condamnait les personnes concernées.

Il n'en est rien : « Je vois l'Église comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s'il a du cholestérol ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite, nous pourrons aborder le reste... Efforçons-nous d'être une Église [...] qui est capable [...] d'aller vers celui qui ne la fréquente pas ou qui est indifférent. [...] Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l'avortement, au mariage homosexuel, aux méthodes contraceptives. La pensée de l'Église, nous la connaissons, mais il n'est pas nécessaire d'en parler en permanence. »

Le pape rappelle que « Dieu, dans la Création, nous a rendus libres : l'ingérence spirituelle dans la vie d'une personne n'est pas possible... Il faut toujours considérer la personne. Nous entrons ici dans le mystère de l'Homme. Dans la vie de tous les jours, Dieu accompagne les personnes et nous devons les accompagner à partir de leur condition. »

C'est le même message qui résonne depuis des siècles, invitant à la miséricorde.

Jeanne Emmanuelle Hutin

03/08/2013

Apaisement

soir.jpgIl est une tendresse déchirante capable de renverser les choses. Il est des larmes, qui, mieux qu’apaiser, font renaître. Il est des paroles, venues du fin fond du silence, qui font fleurir les déserts et ouvrent à l’inouï.

Jaqueline Kelen, Les sept visages de Marie-Madeleine, Éd. du Relié, 2006