Alors qu'un profond silence...

Alors qu'un profond silence enveloppait toutes choses et que la nuit en était au milieu de son cours, ta Parole toute-puissante, Seigneur , est venue du ciel, ta demeure royale !     ( Livre de la Sagesse  18,  14-15 )

Au milieu du silence.....au milieu de la nuit ... ! le Verbe créateur - dans un silence annonciateur -  s'est fait homme.
Parole perçant le silence de nos doutes,  illuminant nos esprits, échauffant nos cours: Un enfant nous est né !

Il grandira. Il deviendra un homme ; et,  dans le silence de 30 années vécues à Nazareth, s'est révélée aux hommes, la Parole créatrice, la Parole faite chair !.........

Au milieu de la nuit, de la nuit très noire,  où tout s'éteint,  où  tout s'apaise, et, s'entend le silence !

Au cour de la ville, les bruits sont plus discrets :  quand s'arrête la fête, les illuminations.

Silence de la rue : 'ne parlons pas trop fort, les gens sont endormis ....'

Silence à l'hôpital, où veillent les infirmières pour entendre l'appel des souffrants qui ont mal.

Silence au Monastère où, moines et moniales, ayant chanté les louanges du Seigneur, gagnent leur cellule pour prendre du repos .

Silence autour du fournil où travaillent des hommes : demain, ils donneront le pain.

Silence encore, autour de l'usine où s'activent tous ceux qui préparent demain.

Silence de la nature qui paraît endormie. Rien ne frémit en elle. Les feuilles sont tombées et les arbres dénudés tendent vers le ciel, leurs branches nues.

Les oiseaux se sont tus.  Où donc sont-ils cachés ? Au creux des murs peut-être ?

Alors que sous la terre, marmottes et semblables attendent le printemps.

La terre ne donne plus, elle dort. Bien retournée,  à nos regards, c'est une terre en attente pour de nouvelles semences, de nouvelles semailles.

La terre est endormie, ne la réveillez pas. Elle prépare en secret, ce qui fait rêver l'homme..

Et pour toutes les nuits,  les matins et les jours, et pour les soirs aussi de l'année qui s'annonce, je vous  offre
mes voeux  et  je vous assure de ma prière.

Goûter Dieu

À Noël, et même avant, nous allons goûter à toutes sortes de bonnes choses : les repas des Fêtes, les cadeaux, les visites, les souhaits reçus et donnés, etc. Nous allons goûter à la joie des enfants qui ouvrent leurs cadeaux, à celle des pauvres qui prennent un bon repas, etc.

Pourquoi ce temps d'Avent, qui nous prépare à la célébration de la venue de Jésus en notre monde, ne nous serait-il pas donné pour savourer le Seigneur, pour développer davantage notre goût de Dieu, pour découvrir encore plus comme il goûte bon? Le psaume le dit d'ailleurs si bien : « Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur. »

Nous sommes si occupés parfois par toutes sortes de choses que nous oublions ce pourquoi nous fêtons Noël. Notre monde, disent les savants, est devenu indifférent à Dieu : il agit comme si Dieu n'était pas là, comme s'il ne s'intéressait pas à lui, comme si, à toutes fins pratiques, il n'existait pas. Alors, les gens se distraient, se divertissent, organisent des fêtes et vivent leur vie comme si Dieu était un illustre inconnu qui n'intervient en rien dans leur vie.

Nous avons besoin de revigorer nos papilles spirituelles, de raffiner notre goût de Dieu. Déguster Dieu comme un bon vin, le savourer comme un bon fruit, le goûter comme un beau cadeau d'amour, quel bel Avent!  

J Beaulac

En Avent, l'aventure!

Avec décembre et l’entrée progressive en hiver, voici que commence une nouvelle année liturgique, avec comme premier temps, celui de l’Avent: quatre dimanche, - mais seulement trois semaines cette année!, pour nous préparer à l’avènement: Noël.
Vivons cet avent comme une belle aventure, car les temps sont toujours nouveaux pour l’Evangile, la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu venu prendre chair dans notre monde: Jésus, vrai homme et vrai Dieu.
A nous d’incarner cet amour, de le révéler, de le rendre présent et agissant partout où nous vivons. Car cette Bonne Nouvelle est pour tout le monde, nos proches comme les plus loins, nos enfants comme nos anciens, nos bien-portants comme nos malades, notre Eglise rassemblée comme notre Eglise à rassembler.
Partout on s’affaire pour les fêtes de fin d’année...
Et si nous, chrétiens, nous vivions ce temps de préparation autrement, quitte à être à contre-courant de l’ambiance commerciale de ces semaines à venir?
Et si nous posions des gestes clairs de fraternité en visitant une personne en difficulté, seule ou malade, ou encore en allant voir un voisin à qui je n’ai pas parler depuis longtemps?
Et si nous faisions découvrir aux enfants que faire un cadeau, même petit, est aussi beau et important que d’en recevoir des grands?
Et si à la maison il y avait une crêche plutôt qu’un seul sapin?
Et si nous écrivions à quelqu’un pour renouer après un différend ou pour lui dire simplement merci d’une joie qu’il a su partager plutôt que d’envoyer les habituelles cartes impersonnelles?
Et si nous retrouvions le vrai sens de l’avent avec un peu plus d’intériorité pour laisser l’enfant de Noël faire toute sa place en nous, par beaucoup moins d’agitations et un peu plus de silence, par la prière et le sacrement du pardon?
Et si...
Osons cette aventure! Soyons audacieux! TP

Avant ou Avent?

Claire a 9 ans. Elle aime beaucoup lire et s’intéresse à tout. En vacances chez sa mamie, elle tombe sur un vieux missel et trouve le mot « avent ».

Claire : - Dis mamie, « avent » ça s’écrit comment ?

Mamie : - A.V.A.N.T

Claire : - Ah non ! pas dans ton livre, mamie. C’est écrit : A.V.E.N.T

Mamie : - Quand on écrit « Avent » de cette façon-là c’est un mot qui veut dire « arrivée ». Chez les chrétiens, c’est le temps où nous attendons la venue de Jésus.

Claire : - Mais mamie, il y a longtemps que Jésus, il est né.

Mamie : - Oui, ma chérie, mais chaque année nous préparons sa venue parmi nous. Car c’est lui-même qui nous l’a dit : « Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps ».

Claire : - Mais alors tu fais quoi pour préparer sa venue ?

Mamie : - Souviens-toi de ce que nous avons fait l’année dernière !

Claire : - Ah ! Oui la couronne avec les bougies. Il y en avait quatre : on les allumait une par semaine.

Mamie : - Une chaque dimanche. C’est la lumière qui nous guide vers Noël. Nous sommes dans la joie de l’attente comme une maman qui attend son bébé. Nous sommes tout remplis de joie et d’espérance car Celui qui vient est le Messie, le Sauveur.

Claire : - Ces mots-là, je les connais. Je les ai entendus à la fête de Noël. Mais dis, mamie, pourquoi il y a quatre bougies ?

Mamie : - Elles marquent les quatre dimanches que nous appelons le temps de l’avent.

Claire : - C’est beaucoup de temps pour que Jésus vienne !

Mamie : - Il nous faut bien tout ce temps-là pour préparer la venue de Jésus. Rappelle-toi quand la maman attendait ta petite sœur, tu as attendu longtemps avant sa naissance. Il faut du temps pour tout préparer.

Claire : - Et on prépare quoi pour la naissance de Jésus ?

Mamie : - Son cœur, ma chérie.

Claire : - Et on fait comment ? Moi, je fais quoi ?

Mamie : - Chacun peut faire quelque chose : les petits comme les grands, on peut prendre un peu plus de temps pour parler à Jésus, à Dieu ; lire un beau texte dans la Bible ; aider ceux qui n’ont pas beaucoup en partageant ce que nous avons, avec eux.
Claire : - Comme avec tous nos jouets, quand on en a trop et qu’on joue pas avec.

Mamie : - Oui comme cela .

Claire : - Alors l’avent c’est attendre Jésus mais en faisant quelque chose pour que lorsqu’il viendra, la fête, elle soit pour tout le monde. Alors Jésus c’est le plus beau des cadeaux.

Mamie : - Oui, ma chérie, l’avent c’est attendre Jésus dans la joie avec un cœur rempli d’espérance.

Claire : - Dis, mamie, c’est quand Noël ?

Mamie : - Attends, chérie, attends…

Françoise

Béatitudes pour notre temps

HEUREUX qui, avec le meilleur de son cœur, s'occupe des personnes seules, malades, âgées!

HEUREUX qui ne fait pas que parler ou écrire, mais a le courage de passer aux actes!

HEUREUX qui sert les autres au lieu de les asservir!

HEUREUX les jeunes qui donnent des mois et même des années de leur vie pour aider les pauvres!

HEUREUX les intellectuels qui se mouillent dans des projets concrets de solidarité humaine!

HEUREUX les gens qui, au risque de leur vie, affirment inlassablement les droits de la personne humaine, surtout des plus faibles!

HEUREUX les gens qui sont tolérants envers les personnes qui ne pensent pas ou ne vivent pas comme eux!

HEUREUX les gens qui combattent l'injustice, l'oppression, la répression, la brutalité, la violence!

HEUREUX les gens qui ne jugent ni ne condamnent personne!

HEUREUX les gens qui savent pardonner à leurs injustes agresseurs!

HEUREUX les prisonniers qui, humblement, découvrent la bonté de Dieu au coeur de leur solitude!

HEUREUX les exploités, les jugés, les condamnés, qui trouvent quelqu'un pour les défendre!

HEUREUX qui oppose la douceur à la violence, la patience à la colère et la bonté à la brutalité!

HEUREUX les pécheurs qui reviennent sans cesse au Père malgré leurs faiblesses!

HEUREUX les gouvernants qui recherchent lucidement et efficacement le bien des peuples!

HEUREUX les pères et mères de famille qui, au fil des jours, apprennent la paternité de Dieu en aimant leurs enfants!

HEUREUX les prédicateurs qui pratiquent le mieux possible ce qu'ils enseignent!

HEUREUX les riches qui partagent généreusement leurs biens avec les plus pauvres!

HEUREUX les travailleurs qui luttent patiemment pour améliorer le climat social!

HEUREUX qui sait donner de l'amour autour de lui!

HEUREUX les enfants qui vivent dans un climat d'affection!

HEUREUX les esseulés qui trouvent quelqu'un pour les écouter et les regarder!

HEUREUX qui s'émerveille devant la simplicité d'une marguerite ou le sourire d'un enfant!

HEUREUX qui sait se reposer pour mieux travailler, mieux prier et mieux aimer!

HEUREUX, HEUREUX, HEUREUX...

J. Beaulac

   

Près de soi

Souvent sans trop savoir pourquoi on part pour découvrir ailleurs un bonheur qu'on a près de soi.

"Le soleil est chez toi" (Monty, Carrère, Ibach, Plante)- chanson de sheila - 1970.