13/11/2006
Si un enfant
Si un enfant vit dans la critique, il apprend à blâmer.
Si un enfant vit dans l'animosité, il devient bagarreur.
Si l'enfant vit dans la moquerie, il apprend à se renfermer sur soi.
Si un enfant vit dans la honte, il se sentira souvent coupable.
Si un enfant vit dans la tolérance, il apprend à dialoguer.
Si un enfant vit dans l'encouragement, il acquiert la confiance en ses capacités.
Si un enfant vit dans la reconnaissance, il apprend à apprécier les gens.
Si un enfant vit dans la gratuité, il apprend à être généreux.
Si un enfant n'est pas comparé à d'autres, il découvre son chemin de bonheur.
Si un enfant vit la découverte du Christ, il prendra le beau risque de Le suivre.
P. Benoît et Dorothy Law
PS:on peut remplacer "Un enfant" par "un adulte"!
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12/11/2006
Parole
L'écriture est condamnée, comme la mémoire dont elle est complice à n'être qu'un tombeau. La Parole est créatrice. Voilà bien le scandale: la Parole est créatrice!
Lire la Bible, c'est du même coup la créer. Lire la Bible, c'est à son tour en devenir l'auteur. C'est le plongeon de la Foi, la tête la première. Il n'y a pas de Parole de Dieu. Toute Parole est le fruit d'une bouche et Dieu n'a pas de bouche. Il n'y a de Parole de Dieu possible que dans une parole humaine. Etonnant pari d'un amour qui à la solitude préfère la communication, avec ses risques de traduction et donc de trahison.
Tant pis pour ceux qui n'ouvrent la bouche que pour se prouver que Dieu a raison, puisqu'il pense exactement comme eux. On n'hérite pas de la vérité, il faut la faire.
Pour moi la Parole est dérangeante et l'on s'en arrange trop. L'outrance n'est pas pour autant une garantie. Il y a des discours charismatiques qui se servent de la Bible comme d'un livre de cuisine.
La Parole ne peut être qu'inattendue et ceux qui devinent l'Evangile à l'avance se privent de le voir. On croit que la Parole est savante, on a tort. La Parole se parle comme un patois.
C'est la langue des pauvres. Les riches ne parlent pas. Leur convenance les empêche de parler la bouche pleine. Ils prennent la Parole sans appétit comme ils reprennent du cuissot de chevreuil pour la troisième fois. Ils prennent la Parole comme un médicament, alors qu'il faut prendre la Parole comme on prend la route.
Alors, me dit-on, la Parole est donc n'importe quoi qu'en fait n'importe qui. Pour moi, non: il n'y a de Parole qu'en Eglise. Cela ne veut pas dire avec l'imprimatur.
Cela veut dire qu'il n'y a de Parole que dans un peuple, présent, mais aussi à venir. La Parole est future, la Parole est prophète. Elle crée le peuple, mais elle ne le rejette pas. Elle est histoire, et non souvenir.
La Parole a ses racines dans un peuple dont le passé n'est qu'un des éléments de son avenir. Pour moi, l'Eglise n'est pas une garantie, c'est une audace. Ce n'est pas une gardienne de musée, mais un lieu de naissance et de liberté. La Parole doit faire naître un peuple qui n'existe encore que dans les rêves de l'Esprit.
C'est le peuple du provisoire, et le provisoire cesse à partir du moment où il est garanti. Il n'y a de Parole possible que celle dont la sagesse est une folie, mais cette folie est une croix. Ce peuple est celui de Jésus, le mort ressuscité. Lui seul est capable de cette communion qui peut dire: "L'Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé..."
P. Jean Debruyne
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10/11/2006
Collections
C'est l'histoire vraie d'un enfant qui collectionnait... Un jour, pourtant, il avait laissé tomber ses collections. Ses parents, vaguement inquiets, avaient fini par le questionner. "Une collection, c'est jamais terminé. Alors, ça sert à quoi?, avait répondu le bonhomme. Et puis quand je serai mort, qu'est-ce qu'on en fera?" Ce n'était donc pas un caprice. Mais une sorte de vertige existentiel.
Qu'à dix ans, pas plus, un gamin songe déjà à sa propre disparition, était-ce normal? était-ce grave? Manifestait-il de la maturité pour son âge ou un commencement de dégoût de la vie?
C'est une mamie qui avait su trouver les mots pour exprimer sa foi chrétienne et pour rassurer le garçon: "Je suis plus près de partir que toi, mais je ne suis pas triste. J'abandonne tout ce que, dans mon existence d'enfant, de maman puis de grand-mère, j'ai pu accumuler et qui trouvera preneur, ou peut-être pas, après ma mort...Qu'importe! Des collections, j'en ai fait moi aussi. Si les tiennes commencent à te rendre malheureux, alors laisse-les dans leurs boîtes. Jusqu'à présent, elles t'ont rendu heureux; elles t'ont enseigné la patience, le plaisir d'entreprendre et de construire. Ce n'est pas du temps perdu. Mais maintenant, fais comme moi, si tu veux. Si tu cherches bien, tu vas trouver chaque jour d'autres bonheurs, tu vas en distribuer aussi. C'est de cela que je fais collection désormais. Crois-moi, on n'en a jamais fini et ça reste longtemps, longtemps après nous..."
Eh oui, rien que des collectors et pour la vie!
Extrait d'une chronique d'Yves Durand dans La Croix du 8 novembre 2006.
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01/11/2006
Toussaint, tous appelés
Avec l'eau, Jésus fait du vin. Avec une fille des rues, désignée au mépris, Avec un pharisien orgueilleux et sectaire, | |||
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31/10/2006
Sortir
Il n’y a pas de morale, il y a une mystique, et cette mystique qui est tout l’Evangile est aussi la plus haute révélation de Dieu. Dieu est l’Être. Il est l’Être infini parce qu’Il est l’Amour sans limites, parce qu’Il n’est que l’Amour, parce que « exister », c’est sortir de soi.
Il est tout à fait remarquable que le mot « exister » et le mot « extase » aient au fond les mêmes racines et le même sens : on n’existe qu’en sortant de soi, on n’existe qu’en allant vers l’autre, on n’existe que dans l’intimité de l’être aimé, on n’existe qu’en se donnant.
Et si Dieu existe en plénitude, c’est parce qu’il est tout don et rien d’autre que cette communication de Lui-même au sein de la Trinité.
Maurice Zundel dans Un autre regard sur l’homme
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30/10/2006
Tous appelés à la sainteté
Les failles, les fractures de nos existences, sont autant de fissures par lesquelles la LUMIERE souvent nous atteint... et nous révèle une ISSUE, un CHEMIN...
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