18/06/2006
Le chemin avec toi
Aujourd'hui, c'est la fête du Corps et du Sang du Christ. Cette année, je vais vivre deux grandes célébrations en cette fête:dans la matinée, la Confirmation d'une centaine de jeunes, et, cet après-midi, l'Ordination d'un prêtre. Grande et belle journée donc. Il y a dix neuf ans, c'était aussi un jour de Fête Dieu, j'étais ordonné prêtre. J'ai trouvé dans un livrede méditation une belle prière de Paul Grostefan:
Que faut-il faire?
Que veux-tu, Seigneur, que je fasse pour être ton ami?
Dois-je apporter de belles offrandes, donner des preuves, montrer les marques de mes combats?
Faut-il que j'accumule pour toi des mérites de tous ordres?
Est cela, dis-moi, que tu attends?
Ou suffit-il, peut-être, que je me laisse aimer?
Je crois avoir compris que pour te plaire il faut accomplir la justice, aimer comme toi tu aimes et prendre humblement la route pour marcher avec toi.
08:00 Publié dans Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : foi
16/06/2006
A-Dieu Raymond!
Raymond Devos nous a quittés. Mais il nous laisse des sketches qui dégagent une certaine spritualité. Je me souviens de l'avoir vu sur scène, c'était un moment de pur régal. Son regard sur la vie et sur les l'humanité posait de bonnes questions. Je me souviens aussi d'une retraite au coursde laquelle le prédicateur avait recours à la Bible, bien sûr, mais aussi à Madeleine Delbrel et à... Raymond Devos! Ci-dessous, un des sketches que j'aime bien. A-Dieu, Raymond! Tu t'entendras bien avec le Bon Dieu: il ne manque pas d'humour lui aussi!
J'ai lu quelque part:
"Dieu existe, je l'ai rencontré!"
Ca alors! Ca m'étonne!
Que Dieu existe, la question ne se pose pas!
Mais que quelqu'un l'ai rencontré avant moi,
voilà qui me surprend!
Parce que j'ai eu le privilège
de rencontrer Dieu juste à un moment
où je doutais de Lui!
Dans un petit village de Lozère
abandonné des hommes, il n'y avait plus personne.
Et, en passant devant la vieille église,
poussé par je ne sais quel instinct, je suis entré...
Et là, j'ai été ébloui.... par une lumière
intense... insoutenable! C'était Dieu...
Dieu en personne, Dieu qui priait!
Je me suis dit: "Qui prie-t-il?
Il ne se prie pas Lui-même?
Pas Lui Pas Dieu!"
Non! Il priait l'homme!
Il me priait, moi! Il doutait de moi
comme j'avais douté de Lui.
Il disait: -O homme! si tu existes,
un signe de toi!
J'ai dit: -Mon Dieu je suis là!
Il a dit: -Miracle!
Une humaine apparition!
Je lui ai dit: -Mais mon Dieu...
comment pouvez-vous douter
de l'existence de l'homme
puisque c'est Vous qui l'avez créé?
Il m'a dit: -Oui... mais il y a si longtemps
que je n'en ai pas vu un dans mon église...
que je me demandais si ce n'était
pas une vue de l'esprit!
Je lui ai dit: -Vous voilà rassuré, mon Dieu!
Il m'a dit: -Oui!
Je vais pouvoir leur dire là-haut:
"L'homme existe, je l'ai rencontré!"
08:00 Publié dans Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (1)
08/06/2006
Le décès du bon sens
Aujourd'hui, nous déplorons le décès d'un ami très cher qui se nommait BON SENS et qui a vécu parmi nous de longues années.
Personne ne connaît exactement son âge, car les registres de naissances ont été perdus, il y a bien longtemps dans les méandres de la bureaucratie.
On se souvient de lui pour des leçons de vie, comme "La journée appartient à celui qui se lève tôt », "Il ne faut pas tout attendre des autres" et "Ce qui arrive est peut-être de MA faute".
BON SENS vivait avec des règles simples et pratiques, comme "Ne pas dépenser plus que ce que l'on a", et des principes éducatifs clairs, comme "Ce sont les parents, et non les enfants, qui décident ".
BON SENS a perdu pied quand des parents ont attaqué des professeurs pour avoir fait leur travail en voulant apprendre aux enfants les bonnes manières et le respect. Un enseignant renvoyé, pour avoir réprimandé un élève trop excité, a encore aggravé l'état de santé de BON SENS.
Il s'est encore plus détérioré quand les écoles ont dû demander et obtenir une autorisation parentale pour mettre un pansement sur le petit bobo d'un élève, sans pouvoir informer les parents de dangers bien plus graves encourus par l'enfant.
BON SENS a perdu la volonté de survivre quand des criminels recevaient un meilleur traitement que leurs victimes. Il a encore pris des coups quand cela devint répréhensible de se défendre contre un voleur dans sa propre maison et que le voleur pouvait porter plainte pour agression.
BON SENS a définitivement perdu sa foi quand une femme qui n'avait pas réalisé qu'une tasse de café bouillant était chaude, en a renversé une petite goutte sur sa jambe, et pour cela a perçu une indemnisation colossale.
La mort de BON SENS a été précédée par celle de ses parents : VERITE ET CONFIANCE, de celle de sa femme, DISCRETION, de celle de sa fille, RESPONSABILITE, ainsi que de celle de son fils, RAISON.
Il laisse toute la place à ses trois faux-frères: "JE CONNAIS MES DROITS","C'EST LA FAUTE DE L'AUTRE "et "JE SUIS UNE VICTIME".
Il n' y avait pas foule à son enterrement, car il n'y a plus beaucoup de personnes pour se rendre compte qu'il est parti. Si vous vous souvenez de lui, parlez-en autour de vous ou faites circuler ces lignes, sinon ne faites rien !
08:00 Publié dans Cris, Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (1)
04/06/2006
Montre-nous le chemin
Aujourd'hui, fête de la Pentecôte, c'est la fête d'envoi du synode dans le diocèse de Luçon. Six mille chrétiens catholiques sont rassemblés (et plus de six cents jeunes hier soir avec Jean Vanier) non pas pour clôturer le synode mais pour être envoyés dans un nouvel élan missionnaire. Ci-dessous, je publie la prière qui a accompagné ces dix huit mois de synode.
Jésus, tu es venu marcher sur nos routes
et nous n'avons pas su te reconnaître.
Nous te confions le Synode
de notre Église diocésaine.
Nous allons marcher ensemble
avec Toi pour que tu nous révèles
comment devenir tes disciples.
Montre-nous le chemin
nous apprendrons à relire nos vies
à la lumière de ta Parole
et nous ouvrirons les yeux
sur ta présence au cœur de nos vies
de femmes et d'hommes.
Montre-nous le chemin du service
nous découvrirons ta présence
au coeur de ce monde que Dieu aime.
Montre-nous le chemin
vers ton Père
nous deviendrons en Église
au souffle de l'Esprit,
semeurs de Paix, de Justice
et d'Amour.
+ Michel Santier
évêque de Luçon,
08:00 Publié dans Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0)
03/06/2006
Miracle des langues
En cette fête de Pentecôte, y a-t-il quelque chose de plus important à demander à Dieu que son Esprit renouvelle "le miracle des langues" pour le monde et pour chacun de nous?"
Pour le monde. Miracle des langues. Que l'Esprit Saint fasse que les hommes se comprennent, s'entendent. Que les peuples en conflit trouvent les mots qui les rapprochent, qu'ils parlent un même langage et que cessent les incompréhensions qui les opposent.
Pour chacun de nous. Miracle des langues. Que l'ESprit Saint nous donne à nous aussi, comme au matin de de la Pentecôte " d'entendre les merveilles de Dieu dans notre langue maternelle". Autrement dit, que l'Evangile de Jésus ne nous reste pas étranger, abstrait, mais qu'il nous parle au coeur.
Miracle des langues. Que l'Esprit Saint nous donne de parler à Dieu dans notre langue maternelle. C'est-à-dire que nos prières cessent d'être des mots prononcer sans y penser, des paroles récitées du bout des lèvres comme s'il s'agissait d'une langue étrangère.
Miracle des langues. Que l'Esprit Saint nous donne enfin de parler de Dieu dans notre langue maternelle. C'est-à-dire qu'il nous aide à trouver les mots pour rendre compte de notre foi, pour parler de Dieu, de Jésus, de l'Evangile à des enfants, à des jeunes, à des amis, à tous ceux qui nous demandent de rendre compte de l'espérance qui est en nous."
Cette fête nous invite donc à laisser la présence de Dieu nous habiter, à permettre à l'Esprit d'inspirer notre expérience humaine et de nous faire grandir de celle-ci.
08:00 Publié dans Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0)
25/05/2006
Monté au ciel
Pour signifier que Dieu s'est prononcé en faveur de Jésus, et que celui-ci a été investi de la puissance divine, le Nouveau Testament utilise principalement les termes exalter, exaltation. Ces termes évoquent le Psaume 110, interprété dans un sens messianique par l'Eglise primitive: Siège à ma droite, que je fasse de tes ennemis l'escabeau de tes pieds (PS 110,1). Le message annonçant que Jésus-Christ a été exalté à la droite de Dieu, se rencontre déjà dans le sermon de la Pentecôte de Pierre (cf. Ac 2,34); il se retrouve à travers tout le Nouveau Testament (cf. Ac 5,31; 7,56; Rm 8,34; Ep 1,20, etc.). L'affirmation que Jésus a obtenu la place d'honneur à côté de Dieu, est évidemment une image. Elle veut dire que Jésus a reçu part à la gloire, au pouvoir, à la puissance et à la divinité de Dieu. Il est maintenant le Seigneur ou notre Seigneur (cf. l Co 1,9; 6,17, etc.). L'exaltation signifie 153-155 donc que Jésus ressuscité est investi de la puissance même de Dieu. Déjà, dans l'ancien hymne au Christ de l'épître aux Philippiens, il est dit:
C'est pourquoi Dieu l'a souverainement élevé et lui a conféré le Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que le Seigneur, c'est Jésus-Christ, à la gloire de Dieu le Père (Ph 2,9-11).
D'après cet hymne, Jésus devient par son exaltation le Maître du monde, le souverain universel des morts et des vivants (cf. Rm 14,9). Tout lui est soumis au ciel et sur la terre, y compris les puissances et les pouvoirs hostiles à Dieu. Même si son empire demeure encore caché sous les luttes et les détresses de ce temps, même s'il est encore dissimulé par le mal en ce monde, rien ne pourra lui résister. Le Christ doit régner, jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds (l Co 15,25). C'est pourquoi, dans l'Apocalypse de Jean, il est appelé dès maintenant Roi des rois et Seigneur des seigneurs (Ap 19,16).
C'est la même vérité que Luc veut exprimer par le récit de l'ascension de Jésus (cf. Le 24,50-51; Ac 1,9-10). Celle-ci ne doit pas être comprise comme une sorte de voyage dans l'espace. La nuée qui dérobe Jésus aux regards des disciples est, déjà dans l'Ancien Testament, un symbole de la puissance de Dieu et une manifestation de sa présence. Le sens est donc que Jésus est entré dans le monde et dans la gloire de Dieu, qui transcendent l'espace et le temps. D'après Luc, l'ascension se produit dans le cadre d'une dernière apparition du Ressuscité, qui appartient déjà au monde céleste (cf. Le 24,26). L'ascension - ou l'exaltation - du Christ ne constitue donc pas un événement distinct de sa résurrection; elle souligne simplement un aspect de celle-ci. La dernière apparition du Ressuscité fait comprendre aux disciples que Jésus, dont la présence ne pourra plus être désormais directement perçue par les siens (cf. Le 24,51), reviendra un jour (cf. Ac 1,11). L'ascension suggère également que Jésus, du fait qu'il est entré dans la gloire de Dieu, reste proche de ses disciples, mais d'une manière nouvelle. Jésus est maintenant auprès de Dieu; c'est à la manière de Dieu qu'il est désormais constamment présent parmi nous.
D'après le récit de Luc, quarante jours séparent la résurrection et l'ascension de Jésus-Christ. Dans le langage de la Sainte Ecriture, le nombre 40 signifie un temps particulièrement sacré: pendant 40 ans, le peuple d'Israël a marché à travers le désert; pendant 40 jours, Moïse est demeuré en présence de Dieu sur le Sinaï; pendant 40 jours, Elie a marché jusqu'à la montagne de Dieu, l'Horeb; pendant 40 jours, Jésus a été tenté au désert. Les 40 jours après Pâques représentent le temps durant lequel le Ressuscité est encore apparu corporellement à ses disciples. Avec l'ascension a commencé un temps nouveau: le temps de l'Eglise. Désormais, le Christ qui est retourné auprès de Dieu, est proche des siens d'une manière nouvelle; il leur envoie, de la part du Père, le Saint-Esprit (cf. Ac 2,4-5) et leur donne ainsi la force nécessaire pour continuer son œuvre sur terre (cf. Ac 1,8). A travers la succession des événements, résurrection, ascension et effusion de l'Esprit, Luc veut exprimer la continuité entre le temps de Jésus et le temps de l'Eglise. Pendant ces 40 jours, les deux temps, pour ainsi dire, se recouvrent. Le temps de l'Eglise se trouve ainsi relié au temps où Jésus demeurait visiblement sur la terre. Ainsi l'ascension de Jésus-Christ est-elle moins une conclusion qu'un nouveau commencement. Elle inaugure le temps dans lequel Jésus-Christ, le Seigneur exalté dans les cieux, continue, par son Esprit, son œuvre dans l'Eglise et dans l'histoire.
Catéchisme allemand - 1987
14:00 Publié dans Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0)