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10/04/2006

Messe chrismale

Aujourd’hui, dans le diocèse de Luçon, au Poiré-sur-Vie exactement, sera célébrée à 19h la Messe Chrismale.

Parmi les rites de la Semaine Sainte, une importance capitale revient à la « Messe chrismale » célébrée par l’évêque, entouré du plus grand nombre possible de prêtres, de diacres et de chrétiens en provenance de toutes les régions du diocèse.

Deux temps importants marquent cette célébration. L’évêque y bénit l’huile des malades et des catéchumènes et consacre le Saint Chrême utilisé dans le sacrement du baptême, de la confirmation et de l’ordre. L’Huile des malades est utilisée lors du sacrement des malades et l’Huile des catéchumènes sert dans la préparation des adultes au baptême.

Au cours de la même célébration, l’évêque et les prêtres renouvellent leurs promesses sacerdotales et demandent à tous les baptisés de les soutenir par leur prière et leur coopération dans l’accomplissement de leur mission.

La messe chrismale est donc pour tous les prêtres l’occasion privilégiée de ressaisir leur envoi à la suite de Jésus, consacré par l’onction pour apporter la Bonne Nouvelle aux pauvres (cf. Luc 4.16-21 : évangile de la messe chrismale).

Pour tous les baptisés et confirmés, la messe chrismale est, grâce à la beauté et à la richesse des textes de la liturgie, découverte des merveilles du don de Dieu. Elle nous rappelle que par la chrismation du baptême et de la confirmation nous sommes tous assimilés au Christ et consacrés pour être ses témoins. TP

09/04/2006

Rameaux

"Voici que s'ouvrent pour le Roi les portes de la Ville: Hosanna! Béni sois-tu, Seigneur! Pourquoi fermerez-vous sur moi la pierre du tombeau, dans le jardin?" Dans cette hymne, tout est dit de ce qui va être célébré cette Semaine Sainte. Combien de gens aujourd'hui encore adulés, célébrés, portés aux nues puis ignorés, écrasés, réduits au silence quand ils n'intéressent plus, ne rapportent plus ou dérangent? TP

08/04/2006

Le Roi épris de ta beauté

Si tu es l'ouvrage de Dieu, attends patiemment la main de ton Artiste, le Père, qui a fait toutes choses. En temps opportun, présente-lui un coeur simple et docile et garde la forme que t'a donnée cet Artiste. Car tu as en toi l'eau qui vient de lui, l'Esprit Saint (...) Par l'Art de Dieu, va être cachée l'argile qui est en toi. Sa main a créé ta substance, elle te revêtira d'or pur au-dedans et au-dehors, et elle te parera si bien que le Roi lui-même sera épris de ta beauté.

St Irénée

05/04/2006

Synode de l'Eglise de Luçon

Message de la 2ème assemblée synodale aux catholiques de Vendée,

"Un souffle étonnant, l'Esprit de Dieu, a traversé nos communautés"

Au terme de la deuxième assemblée synodale, nous sommes heureux de vous adresser, avec notre évêque, ce message :
Durant ce Synode, nous avons marché à la rencontre les uns des autres. Nous avons échangé à l’écoute de frères et sœurs dans leurs différences. Nous avons accepté, parfois avec résistance, de nous laisser déplacer par la parole de l’autre. À l’écoute de la Parole de Dieu et conscients des défis du monde, nous avons cherché à discerner les appels adressés à l’Église, pour que nous ouvrions des chemins nouveaux à l’Évangile. Un souffle étonnant – l’Esprit de Dieu – a traversé nos communautés.


 Cette expérience de fraternité, qui n’allait pas de soi, nous l’avons vécue joyeusement et nous désirons continuer à la vivre ensemble. Et notre premier mouvement est de rendre grâce à Dieu.
Au moment où nous traçons des orientations inspirées par vos nombreuses contributions et qui nous engageront les uns et les autres, nous avons de nouveau entendu l’appel à :
 -  Puiser à la source, à devenir disciples du Christ, à l’accueillir comme notre compagnon. Il n’y aura pas de renouveau d’Église si nous ne devenons pas des passionnés du Christ et de nos contemporains.
 - Donner goût d’Évangile à nos relations familiales et sociales. Non seulement par notre témoignage personnel dans le tissu de nos relations mais aussi par des initiatives, des gestes d’Église envoyée au monde. En ces jours, nous partageons les inquiétudes, les attentes et les espoirs du monde du travail.
 -  Proposer la Bonne Nouvelle de Jésus Christ à tout âge. Il n’y a pas d’annonce de l’Évangile s’il n’y a pas des témoins habités par la Parole de Dieu, heureux de croire. Un grand chantier s’ouvre à tous… afin que chaque génération, chaque groupe humain entende, dans sa langue, la Bonne Nouvelle.
 - Vivre ensemble demain l’Eucharistie et l’Église comme Peuple de frères et sœurs. Dans l’expérience du Synode, nous avons appris à mieux aimer l’Église telle qu’elle est, à nous recevoir comme membres d’un même Corps dans la diversité de nos vocations et services.
 -  Former une Église de témoins pour un monde solidaire. Heureux d’apporter notre pierre, mais aussi de recevoir, de partenaires différents. Non seulement dans le département, mais aussi ouverts à d’autres peuples, d’autres Églises. Nous recevons cet appel, particulièrement en ce jour de partage à l’initiative du CCFD.


Si les enfants et les ados n’étaient pas présents dans notre assemblée, ils étaient au cœur de notre espérance. Nous entendons l’inquiétude des jeunes pour leur avenir. La route se poursuivra avec eux.
Nous avons accueilli avec joie les délégués d’autres Églises chrétiennes. Leur présence a ravivé le désir de marcher et de témoigner ensemble.


En ce jour, au cours de l’Eucharistie dominicale à Mouilleron-le-Captif, à l’initiative de notre évêque, nous avons été entraînés, en Église, à demander pardon pour nos contre-témoignages et nos paroles blessantes.


Nous donnons rendez-vous à tous les catholiques de Vendée et à tous ceux qui le désirent pour la fête du Synode, le 4 juin 2006, dimanche de la Pentecôte, à Saint Laurent-sur-Sèvre. Les jeunes sont invités à venir nombreux ouvrir cette fête le samedi soir 3 juin à Saint Malo-du-Bois. Les orientations synodales seront alors promulguées. Les fruits du Synode seront remis entre nos mains.


L’Assemblée Synodale et l’Évêque.
Le 2 avril 2006.
 

26/03/2006

La mission

Dans un roman de Dickens, on trouve l’anecdote suivante : Mister Picwick, qui a loué une place dans une diligence, s’étonne pendant le voyage d’un phénomène étrange qu’il n’arrive pas à expliquer. Alors, il demande des explications au cocher :

-          S’il te plaît, brave homme, comment est-il possible qu’un cheval si squelettique et fragile puisse traîner une voiture si grande d’une manière si facile ?

Le cocher, avec un sourire malicieux et un air mystérieux, lui répond : ce n’est pas l’affaire du cheval, mais de la voiture.

-          Comment dites-vous ?

-         Regardez ce qui se passe : nous avons une paire de roues formidables. Elles ont été graissées, si bien qu’à peine le cheval tire-t-il sur le harnais que les roues se mettent immédiatement en marche…et le pauvre animal n’a pas autre chose à faire que de commencer à trotter s’il ne veut pas être écrasé.

 

Petite interprétation:

 

La voiture, c’est la mission. Ses deux roues sont :la mission ad gentes et la contemplation. Le cheval, c’est Église ; la charge, c’est le monde, l’histoire. Les voyageurs : toutes les cultures. Le cocher, je pense, c’est l’Esprit Saint.

Est-ce le cheval qui trotte, poussé par le poids de la charge, ou est-ce l’essieu de la voiture et ses roues graissées qui entraînent la charge ?

Il faut choisir : si c’était la charge qui entraînait le mouvement, alors l’Église perdrait sa fidélité et serait mue seulement par la peur d’être écrasée. Si ce sont les essieux et les roues qui donnent l’élan, alors l’Église est en accord avec Dieu et elle prend l’initiative sous la conduite de l’Esprit Saint.

25/03/2006

Je vous salue Marie

Aujourd'hui c'est la fête de l'Annonciation, voici un poème de Francis Jammes qui allie Annonciation et Passion. Il parle aussi des simples choses humaines. C'est la foi du poète. Nous connaissons surtout ce beau poème par Georges Brassens qui l'a été mis partiellement en musique.

 

Par l'arc-en-ciel sur l'averse de roses blanches
Par le jeune frisson qui court de branche en branche
Et qui a fait fleurir la tige de Jessé;
Par les Annonciations riant dans les rosées
Et par les cils baissés des graves fiancées
Je vous salue Marie...

Par l'exaltation de votre humilité
Et par la joie du coeur des humbles visités
Par le Magnificat qu'entonnent mille nids
Par le lys de vos bras joints vers le Saint-Esprit
Et par Elisabeth, treille où frémit un fruit
Je vous salue Marie...

Par l'âne et le boeuf, par l'ombre et par la paille,
Par la pauvresse à qui l'on dit qu'elle s'en aille,
Par les nativités qui n'eurent sur leurs tombes
Que les bouquets de givre aux plumes de colombes
Par la vertu qui lutte et celle qui succombe
Je vous salue Marie...

Par le petit garçon qui meurt près de sa mère
Tandis que des enfants s'amusent au parterre
Et par l'oiseau blessé qui ne sait pas comment
Son aile tout à coup s'ensanglante et descend
Par la soif et la faim et le délire ardent
Je vous salue Marie...

Par les gosses battus, par l'ivrogne qui rentre
Par l'âne qui reçoit des coups de pied au ventre
Et par l'humiliation de l'innocent châtié
Par la vierge vendue qu'on a déshabillée
Par le fils dont la mère a été insultée
Je vous salue Marie...

Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids,
S'écrie " Mon Dieu ! ", par le malheureux dont les bras
Ne purent s'appuyer sur une amour humaine
Comme la croix du Fils sur Simon de Cyrène
Par le cheval tombé sous le chariot qu'il traîne
Je vous salue Marie...

Par les quatre horizons qui crucifient le Monde,
Par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe
Par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains,
Par le malade que l'on opère et qui geint
Et par le juste mis au rang des assassins
Je vous salue Marie...

Par la mère apprenant que son fils est guéri
Par l'oiseau rappelant l'oiseau tombé du nid
Par l'herbe qui a soif et recueille l'ondée
Par le baiser perdu, par l'amour redonné
Et par le mendiant retrouvant sa monnaie
Je vous salue Marie...

Francis Jammes