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13/06/2014

Brésil: la coupe est pleine.

ballon.jpgQue la fête commence ! On aimerait s’en tenir aux habituels clichés sur le football de toutes les légendes, beau jeu et part de rêve vécue sur les plages ou dans les ­favelas par ceux qui n’ont rien. Mais même le Brésil peine à y croire. Les infrastructures destinées à accueillir le public ne sont pas toutes prêtes. Décidément, quelque chose du ballon rond ne tourne plus tout à fait rond. Une nette majorité de la population brésilienne le pense désormais : plutôt que des stades grandioses, mieux vaut construire des écoles et des hôpitaux, ou améliorer le quotidien des réseaux de transports. Si même le Brésil doute…

Admettons que, d’ici la finale du 13 juillet, la tension propre au spectacle fasse taire les grincheux. La question longtemps taboue n’en restera pas moins posée : une Coupe du monde, si l’on veut. Mais à quel coût pour les collectivités publiques ? Et pour transmettre quelles valeurs ? Longtemps impossibles à formuler, de telles interrogations ne peuvent que ressurgir – elles reviendront en France, selon toute probabilité, quand on regardera de plus près le coût de construction ou de rénovation des stades pour l’Euro 2016 et que les chambres régionales des comptes s’intéresseront à la dérive budgétaire de plusieurs de ces chantiers, sujet que La Vie a déjà eu l’occasion d’aborder. Je proposerais bien, pour ma part, cette définition de la laïcité : « Séparation du football et de l’État. La République ne reconnaît ni ne finance aucun stade. »

Le dieu foot est dévoré par le dieu fric. Une chaîne qatarie, filiale d’al-Jazeera, a déjà mis sur la table 60 millions d’euros pour la retransmission de ce même Euro 2016, au grand dam de TF1 et de M6. Et puisque l’on parle du Qatar et de sa pétromonarchie, il faut bien sûr évoquer la Coupe du monde annoncée pour 2022 dans ce pays du Golfe qui veut faire du football-paillettes une manne aussi providentielle que le furent les hydrocarbures – inépuisable, qui plus est. Peu importe le prix à payer pour y parvenir. La construction à marche forcée d’équipements adéquats aurait déjà conduit, selon diverses organisations de défense des droits de l’homme, à l’exploitation et même à la mort de centaines d’ouvriers indiens ou népalais. Et le chantier n’en est qu’à ses débuts…

À l’exploitation éhontée des travailleurs immigrés s’ajoute la corruption avérée d’une instance internationale, la Fifa, qui a attribué la compétition de 2022 dans des conditions pour le moins louches. La corruption n’est certes pas nouvelle à ce niveau : on a souvent marchandé, avec plus ou moins de mesure et de sens des convenances, le soutien de petits pays. Dans le meilleur des cas, on a promis une aide au développement, un renvoi d’ascenseur, des facilités financières. Dans le pire, on a graissé la patte aux représentants du sport national ou à quelques politiques. Mais trop, c’est trop. L’affaire du Qatar se révèle d’autant plus embarrassante que la décision prise est absurde. À l’heure où l’on tente désespérément de prendre conscience de la catastrophe sociale, environnementale et géopolitique que constitue le réchauffement climatique, il fallait être particulièrement détaché de tout sens du bien commun pour envisager d’organiser, et donc de climatiser, une compétition de ce niveau en plein été dans une des zones les plus chaudes de la planète.

Protégée par son statut de droit suisse, la Fifa n’a guère l’habitude de rendre des comptes. Mais le football ne peut plus rester ni au-dessus des investigations de la presse internationale, ni à l’écart de l’immense responsabilité sociale que lui confère encore son statut de grand sport populaire. De ce point de vue, la relative modestie et le sens du collectif apparemment retrouvés par l’équipe de France sous la direction de Didier ­Deschamps sont au moins un signe encourageant : quand la coupe est pleine, on peut la vider et repartir à zéro.

Jean-Pierre Denis - Editorial de La Vie de ce jeudi.

12/06/2014

Football

 

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Football : But

Passeur
J’ai enfin dans les pieds, ce cuir tant convoité
Je déroute et j’esquive, les défenseurs adverses
Et leur rideau bien pauvre, qu’en un instant je perce
Pour offrir à mon frère, ce plaisir de marquer
 
Buteur
Je crie et je m’agite, va-t-t-il me la donner ?
Les millions qu’on me paye, doivent en valoir la peine
Voilà enfin la balle, il ne faut pas trainer
Amorti et volée, les filets tremblent et saignent
 
Gardien
Moi quand je vois au loin, ce dribbleur de première,
Je gigote et je crie, depuis mon cadre de fer
Mes gants n’y peuvent rien, car il est bien trop tard
Ce grand qu’il a visé, a frappé sous la barre
 
Supporteur
J’ai mis tout mon salaire, pour m’offrir cette place
Tu vas passer cette balle ? Oh oui c’est magnifique
Je me lève et je braille, c’est un moment magique
Ce but peut nous mener, à une victoire de classe
 
Arbitre
Je déteste les derbys, clubs de pauvres ou de riches
C’est toujours la bagarre, et lui qui trouve la niche
Il était bien hors-jeu, et je siffle à mes risques
La foule s’exclame et hue, les acteurs sur la piste
 
B. Hirat
 
 

10/06/2014

Blaise Pascal, la nuit de l'extase

ob_fdbb7b_pascal.jpgS’abstraire, ne serait-ce que quelques jours, voire quelques mois, de la trivialité de son époque, ne plus écouter le brouhaha du monde, débrancher télévision, radio et Internet, cesser d’ouvrir les journaux, voilà qui est à la portée de chacun, geste salutaire que nous ne pratiquons, en général, que durant la brève parenthèse des vacances. L’écrivain Xavier Patier est allé plus loin : en proie à un subit dégoût de ce qu’est devenue la France, non content de se mettre en congé de l’actualité, il s’est exilé, six mois durant, dans le passé, coupant les ponts avec notre “bel au jour d’hui” et ne lisant plus que des ou vrages vieux d’au moins cent ans. Les Pensées de Pascal lui étant tombées entre les mains, il s’est transporté dans la seconde moitié du XVIIe siècle, enquêtant sur le mystérieux Mémorial de 1654, ce mémento mystique, cousu dans la doublure d’un pourpoint, où l’auteur des Provinciales a consigné le foudroiement de sa conversion : « oubli du monde et de tout hormis DIEU ». Qu’a donc voulu dire Pascal dans ce texte elliptique et énigmatique ?

Entre une chasse à courre et un pèlerinage sur les lieux hantés par l’écrivain, Xavier Patier s’est mis sur la voie, s’évertuant à débusquer ce qui a pu se passer durant les deux heures décisives, entre 22 h 30 et minuit et demi, ce fameux samedi du 23 novembre 1654 qui a fait du savant et du mondain menant dix projets à la fois, prodiguant son génie à travers découvertes et publications scientifiques, un homme nouveau, soumis totalement au Christ et « éternellement en joie pour un jour d’exercice sur la terre ». Avec un vrai don d’empathie, Patier a relevé le défi de se mettre dans la peau et l’âme de Pascal, avant et après l’extase de 1654, où le géomètre sûr de lui, inquisiteur et péremptoire s’ouvre non pas au dieu des philosophes et des savants mais à celui des humbles, des purs et des candides. Réfutant l’explication simpliste de l’accident de circulation qui, huit jours avant “la nuit de l’extase”, faillit lui coûter la vie et aurait précipité le miraculé dans une crise psychologique et mystique, il démêle, avec l’intelligence du coeur, les tours et les détours par lesquels Pascal fait un hourvari, dans la joie et la réconciliation avec lui-même, vers la foi des premiers convertis.

Bien des auteurs se sont penchés sur Pascal et sa conversion, et non des moindres, comme Mauriac et Claudel. Sur un sujet battu et rebattu, Xavier Patier, pourtant, fait oeuvre inédite. Car ce n’est pas en historien ni en théologien qu’il se livre à une pénétrante, éblouissante exégèse d’une des plus célèbres conversions de l’Histoire, mais en compagnon spirituel, en chasseur d’absolu, taraudé par les mêmes interrogations qui tourmentèrent l’auteur des Pensées, et n’hésitant pas à dresser un parallèle entre notre molle époque relativiste et celle des guerriers de la foi que furent les jansénistes, ces mal-aimés de notre histoire dont il se plaît à honorer la grandeur. À travers ce pèlerinage spirituel, confie-t-il, lui qui avait connu la tentation de l’exil intérieur a fait la paix avec son temps :« J’ai décidé d’aimer mon époque parce que Blaise Pascal a aimé la sienne. Je l’aime aussi par élan, car elle est infinie […]. » De sa billebaude dans les forêts du passé, c’est un Pascal contemporain et vivant qu’il ressuscite avec éloquence et bonheur, et qu’il nous propose en éternel maître de vie.  (B. de Cessole)      Source

Blaise Pascal, la nuit de l’extase, de Xavier Patier, Cerf, 180 pages, 17 €.

Je viens de finir la lecture de ce livre plaisant comme tous les livres de Xavier Patier, toujours facile à lire et toujours enrichissant. Ici, comme le commentaire ci-dessus le dit si bien, ça fait du bien de tremper dans une autre époque et d'être en compagnie de Pascal pour découvrir qu'aujourd'hui nous vivons le plus souvent à la surface des choses, sans âme, sans aucune profondeur. Malraux disait que le XXIème siècle serait spirituel; déjà presque quinze ans qu'il est commencé et je trouve que ça tarde. Il est sûr que le spirituel ne sera pas dans les garde-robes ecclésiastiques et les sacristies poussiéreuses, mais dans un idéal, un horizon et une colonne vertébrale que l'homme saura recevoir pour sortir de lui-même, de sa suffisance de pacotille, de sa fausse générosité.   TP

Voir aussi

09/06/2014

Folie

Les Herbiers

SOIRÉE LECTURE ET CHANT

À LA TOUR DES ARTS

 

Mercredi 11 juin 2014 à 20h30

ÉLOGE DE LA FOLIE

E T  A U T R E S  A L I É N A T I O N S  D E  L'ESPRIT

 

POUR LES CHANTS :

Les élèves de la classe de chant d'Olivia-Marie Garreau-Thlang

 

 POUR LES LECTURES :

Aude Vallé, Hervé Rautureau, Sylvie Sabiron, Lise Lundi et Gabriel Arnaud.

~ ~ ~

Soirée organisée par l’association Écho Optique et l’École Municipale de Musique des Herbiers

Entrée gratuite.

~ ~ ~

08/06/2014

Viens, Esprit Saint!

 

Esprit_Saint.jpg

Viens, Esprit Saint!
Viens nous donner la douceur
Et nous pourrons tendre la main
Au lieu de condamner.

Viens Esprit Saint!
Viens nous donner la joie
Et nous pourrons distribuer la fête
A ceux qui ont perdu l'espoir.

Viens Esprit Saint!
Viens nous donner la confiance
Et nous pourrons marcher sans crainte
Dans les marécages.

Viens Esprit Saint!
Viens sur notre terre
Et fais danser en nos coeurs
Le feu de l'Amour divin.

00:00 Publié dans Prières | Lien permanent | Commentaires (0)

04/06/2014

Que ta force me soutienne

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Me voici, Seigneur, vulnérable et blessé

par les lacunes de mon éducation,

par les faiblesses de ma santé,

par les limites de ma perspicacité.

 

J’évolue en clair-obscur

dans un redoutable labyrinthe :

le mauvais, en moi,

exploite mes faiblesses.

 

Les suggestions du mal

me donnent le vertige.

 

Que penser ? Comment savoir ?

Que dire ? Que faire ?

Bonne volonté et générosité

ne font pas le poids.

 

Que ton Esprit me saisisse.

Que ta lumière éclaire mon chemin.

Que ta force me soutienne.

Que ton amour m’accompagne

sur des chemins de salut.

 

Donne-moi la sagesse de Jésus !

 

François Bécheau (dans revue Prier)