06/01/2017
Rencontres exceptionnelles
On ne rencontre que rarement dans sa vie des êtres exceptionnels, c’est à dire des personnes qui vous rendent meilleurs que vous n’étiez avant de les avoir rencontrés.
Des personnes qui vous donnent confiance en vous.
Des personnes qui s’inquiètent pour vous et partent à votre recherche, y compris de nuit, lorsque vous êtes en errance.
Des personnes qui vous aiment et vous font sentir combien vous êtes unique.
Des personnes qui vous font rire, et qui vous donnent de la joie, y compris au milieu de situations les plus difficiles.
Des personnes qui veulent que vous grandissiez et progressiez, et dont c’est le bonheur d’être passeur et éveilleur.
Des personnes qui ont envie de pleurer et crier en voyant votre malheur, et s’avancent dans la boue et les immondices pour vous y rejoindre et vous en tirer.
Des personnes qui osent vous sourire, vous prendre dans leurs bras et vous pardonner alors que vous êtes enfermé dans votre honte d’avoir failli.
Des personnes qui donnent tout par amour, jusqu’à mourir dans la simplicité. Des personnes créatives pour faire le bien, qu’on a envie de suivre jusqu’au bout du monde.
Des personnes dont l’audace et la foi sont communicatives.
Des personnes dont le souffle de vie vous soulève et vous rend léger, comme l’air soulève les feuilles mortes vers le ciel et les fait danser avec les oiseaux.
La vie de ce type d’homme ou de femme est une pépite qui vaut plus que tout l’or du monde.
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02/01/2017
La pesanteur et la grâce
Vivre c'est la plus haute et difficile tâche.
L’apôtre Paul invite « à vivre dans le temps présent de manière raisonnable, avec justice et piété, attendant que se réalise la bienheureuse espérance ». Contentez-vous de ça, pour le reste on verra bien… On est loin du chant des anges. On dirait que l’Apôtre lui-même a déjà perdu de vue la grâce et le salut, se repliant prudemment de l’universel au petit moi.
Paul sait évidemment ce qu’il écrit. Il veut sans doute éviter que l’on ne se perde dans les fantasmagories, dans les fantaisies ou – pire – dans les bondieuseries et autres niaiseries. « Vivre » ? C’est après tout la plus haute et la plus difficile tâche, et celle qui en même temps est échue à chacun quelles que soient sa foi et sa force. Vivre non dans la nostalgie d’un régime idéalisé, mais dans l’intensité du « temps présent ». Vivre non dans l’attente d’un illusoire grand soir, mais dans le réel de la charité, le concret des pauvretés, la modestie de nos rituels. « Dans le temps présent », vivre « de manière raisonnable », agissant « avec justice et piété ». Vivre dans la lumière aperçue de la « bienheureuse espérance », en l’accueillant par ce « oui » qui la fait advenir.
Besogneux et modeste ? Plus on y songe, plus on avance dans l’existence, plus on se dit que le chemin de toute humanité se trouve là. C’est l’attitude même de Marie, de la Visitation à la Nativité, durant l’enfance de Jésus, plus tard encore. JP Denis extrait de l'éditorial de La Vie spécial Noël 2016
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26/12/2016
Noël,signe d'amour
Toi, l’enfant sans famille qui n’a jamais été embrassé ni aimé, l’Enfant de Noël te donnera-t-il un papa, une maman ?
Toi, l’enfant des coups et blessures qui n’a jamais eu de caresses ni câlins, l’Enfant de Noël t’apportera-t-il un peu de tendresse ?
Toi, l’enfant des bidonvilles et des favélas qui n’a jamais quitté les détritus et les poubelles, l’Enfant de Noël viendra-t-il te sortir de l’impasse ?
Toi, l’enfant des colères et des guerres, qui n’a jamais vu que des larmes et des armes, l’Enfant de Noël entendra-t-il tes cris de détresse ?
Toi l’enfant trop gâté et trop riche de tout, qui a sans cesse accès à l’inutile, l’Enfant de Noël pourra-t-il ouvrir ton cœur ?
Toi, l’enfant que ses parents enferment dans l’égoïsme et que notre confort endort dans l’insouciance, l’Enfant de Noël pourra-t-il entrer chez toi ?
Oui, peut-être… si cet Enfant de Noël trouve dans ton cœur et dans les cœurs de bonne volonté beaucoup de justice, d’amour et d’espérance…
C’est là le message de Noël.
Jean-Noël Klinguer
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24/12/2016
S'il ne naît pas en toi
Si l’enfant-Dieu ne naît pas en toi, alors gueuletonne, bois jusqu’à plus soif. Noël ne sera qu’une fête conviviale dont tu auras manqué le mystère.
S’il ne naît pas encore en toi... au cours d’une retraite, d’un temps de silence, d’un événement heureux ou tragique, prépare-toi doucement à son arrivée.
S’il ne naît pas encore en toi... ne soit pas impatient. Dieu nous atteint tous et toutes, sur terre, sans exception. Seulement il nous attend à son heure.
S’il ne naît pas en toi… tu ne reconnaîtras pas celui ou celle qui frappe à ta porte et tu taperas toujours sur l’étranger, donc sur l’Enfant-Dieu.
S’il ne naît pas en toi… tu laisseras agir tes gosses au gré de leurs instincts et tu les aideras à grandir dans toutes les disciplines sauf l’essentiel.
S’il ne naît pas en toi… tes mômes ne sauront jamais le sens à donner à leur vie. Le mystère de l’arrivée sur terre d’un Bébé venu nous dire que seul l’amour compte donne une puissance vitale qui transforme et dynamise une existence.
S’il ne naît pas en toi… alors tu vas surgâter tes gosses en refusant de les faire communier à la misère des milliers de jeunes de leur âge qui vivent des calvaires atroces, en Afrique et partout dans le monde.
S’il ne naît pas en toi… la religion que tu véhicules à travers ta phrase rituelle : « je suis croyant, pas pratiquant » ne sera qu’un paravent religieux dérisoire qui te privera d’une force incalculable.
S’il ne naît pas en toi… prépare-toi à un beau Noël païen où tu réjouiras seulement ton estomac, laissant vide ton âme.
S’il ne naît pas en toi… tu peux au moins l’implorer devant chaque crèche que tu apercevras en lui disant : « dis-moi pourquoi tu es si grand et si fragile à la fois » ;
S’il ne naît pas en toi… ce Bébé qui a pris d’avance la dernière place n’aura rien à te dire.
Si tu essaies d’éveiller ou de réveiller en toi ce mystère de la naissance de l’Enfant-Dieu, tu te donnes toutes les chances pour un Noël de partage et de tolérance, à la force irrésistible.
Elle ne te quittera plus, cette force, si, partant d’une naissance prodigieuse, tu chemines durant l’année sur la route des mystères de la souffrance et de la mort du Christ.
Il te donnera alors une gueule de ressuscité.
Père Guy Gilbert (Prières glanées, Fidélité Eds, 2004)
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22/12/2016
Etoiles
Tu me dis, Seigneur :
« Donne à chacun le droit au pain et au respect,
et tu seras une étoile de partage ! »
Tu me dis, Seigneur :
« Comble les ravins de haine et de jalousie qui séparent les vivants,
et tu seras une étoile de pardon ! »
Tu me dis, Seigneur :
« Annonce que tout vivant, de n'importe quel pays, de n'importe quel péché, de n'importe quelle intelligence, de n'importe quel travail, de n'importe quelle religion, est l'enfant précieux de Dieu, de la même famille que toi,
et tu seras une étoile d'accueil ! »
Fais de nous des étoiles, Seigneur,
des étoiles si brillantes dans le noir de la terre
Qu'on y trouve ton sourire d'amour
éclairant tous les habitants de la terre !
Albert Hari et Charles Singer
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18/12/2016
Noël bientôt
Si tu ne penses d'abord qu'à lorgner les vitrines pour savoir ce que tu vas acheter pour tes gosses, alors Noël c'est râpé.
Si tu succombes au désir de tes mômes qui veulent une voiture de police, une mitraillette en plastique et la panoplie complète du para, Noël c'est râpé.
Si tu as déjà acheté le Petit Jésus en sucre et ses parents en chocolat sans oublier un seul de ses bestiaux en caramel de la crèche, Noël c'est râpé.
Si tu commences à dresser la liste des gens à inviter en prenant soin d'exclure les chiants, les emmerdeurs, ceux et celles qui vont troubler la fête tranquille, Noël c'est râpé.
Si tu ne prends pas le temps de méditer durant cet Avent le merveilleux mystère de la nuit de Noël, la pauvreté de l'enfant Jésus, le dénuement absolu des immigrés qui sont ses parents, Noël c'est râpé.
Mais si tu lorgnes déjà le jeune couple de chômeur de ton immeuble qui, sans toi fêterait cette nuit là dans un peu plus de détresse et de solitude, alors Noël c'est gagné.
Si tu n'attends pas pour dire à l'ancienne qui vit seule, un mois à l'avance qu'elle sera ton invitée pour qu'elle savoure d'avance durant un mois ces quelques heures où elle sera reine alors Noël c'est gagné.
Si tu prends la peine de réfléchir à ce mystère d'amour et de pauvreté qui, au cours des âges, a été défloré, foulé au pied et travesti en fête égoïste, fête de beuverie et de gueuleton alors Noël c'est gagné.
Si tu continues dans l'année qui vient à vivre ce mystère en pensant que le partage c'est pas seulement l'affaire d'une nuit, alors Noël illuminera toute ton année.
Père Guy Gilbert
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