21/12/2017
J'attends
J'attends, dit l'empereur Auguste,
le résultat du recensement.
J'ai hâte de savoir le nombre de mes sujets.
J'attends, dit Joseph,
de trouver un logement
pour ma famille qui va s'agrandir.
J'attends, dit Marie,
avec un peu d'angoisse, mais beaucoup d'espoir,
de mettre au monde le Roi du monde.
J'attends, dit le berger,
de voir l'Agneau de Dieu et d'en parler aux autres.
J'attends, dit le mouton,
de connaître ce fameux berger que Dieu envoie
pour les hommes.
J'attends, dit l'Ange,
de chanter à Dieu : ''Gloire !''
et d'annoncer aux hommes : ''Bonne Nouvelle !''
J'attends, dit Jésus,
de voir se rassembler en une seule famille
l'empereur et le berger,
l'homme et la femme,
l'ange et la bête :
Dieu les attend !
Père Pascal Daniel
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28/11/2017
L'icône endommagée
Anthony Bloom
moine orthodoxe
extrait de la revue "Ombres et Lumière", n° 114, juin 1996
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21/10/2017
Eloge de la fatigue
Robert Lamoureux, « Eloge de la fatigue » :
Vous me dites, Monsieur, que j'ai mauvaise mine,
Qu'avec cette vie que je mène, je me ruine,
Que l'on ne gagne rien à trop se prodiguer,
Vous me dites enfin que je suis fatigué.
Oui je suis fatigué, Monsieur, et je m'en flatte.
J'ai tout de fatigué, la voix, le coeur, la rate,
Je m'endors épuisé, je me réveille las,
Mais grâce à Dieu, Monsieur, je ne m'en soucie pas.
Ou quand je m'en soucie, je me ridiculise.
La fatigue souvent n'est qu'une vantardise.
On n'est jamais aussi fatigué qu'on le croit !
Et quand cela serait, n'en a-t-on pas le droit ?
Je ne vous parle pas des sombres lassitudes,
Qu'on a lorsque le corps harassé d'habitude,
N'a plus pour se mouvoir que de pâles raisons...
Lorsqu'on a fait de soi son unique horizon...
Lorsqu'on a rien à perdre, à vaincre, ou à défendre...
Cette fatigue-là est mauvaise à entendre ;
Elle fait le front lourd, l'oeil morne, le dos rond.
Et vous donne l'aspect d'un vivant moribond...
Mais se sentir plier sous le poids formidable
Des vies dont un beau jour on s'est fait responsable,
Savoir qu'on a des joies ou des pleurs dans ses mains,
Savoir qu'on est l'outil, qu'on est le lendemain,
Savoir qu'on est le chef, savoir qu'on est la source,
Aider une existence à continuer sa course,
Et pour cela se battre à s'en user le coeur...
Cette fatigue-là, Monsieur, c'est du bonheur.
Et sûr qu'à chaque pas, à chaque assaut qu'on livre,
On va aider un être à vivre ou à survivre ;
Et sûr qu'on est le port et la route et le quai,
Où prendrait-on le droit d'être trop fatigué ?
Ceux qui font de leur vie une belle aventure,
Marquant chaque victoire, en creux, sur la figure,
Et quand le malheur vient y mettre un creux de plus
Parmi tant d'autres creux il passe inaperçu.
La fatigue, Monsieur, c'est un prix toujours juste,
C'est le prix d'une journée d'efforts et de luttes.
C'est le prix d'un labeur, d'un mur ou d'un exploit,
Non pas le prix qu'on paie, mais celui qu'on reçoit.
C'est le prix d'un travail, d'une journée remplie,
C'est la preuve, Monsieur, qu'on marche avec la vie.
Quand je rentre la nuit et que ma maison dort,
J'écoute mes sommeils, et là, je me sens fort ;
Je me sens tout gonflé de mon humble souffrance,
Et ma fatigue alors est une récompense.
Et vous me conseillez d'aller me reposer !
Mais si j'acceptais là, ce que vous me proposez,
Si j'abandonnais à votre douce intrigue...
Mais je mourrais, Monsieur, tristement... de fatigue.
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06/10/2017
Dans chaque coeur
Francis Cabrel: Dans chaque coeur (album In extremis - 2015)
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12/08/2017
Ste Jeanne de Chantal
Aujourd'hui, c'est la fête de Ste Jeanne de Chantal qui, en 1610, fonda avec St François de Sales l'ordre de la Visitation. Il est existe un monastère à La Roche sur Yon.
Sa prière d'abandon:
O bonté souveraine de la souveraine providence de mon Dieu, je me délaisse pour jamais entre vos bras ; soit que vous me soyez douce ou rigoureuse, menez-moi désormais par où il vous plaira. Je ne regarderai point les chemins par où vous me ferez passer, mais vous, ô mon Dieu, qui me conduisez ; mon cœur ne trouve point de repos hors des bras et du sein de cette céleste Providence, ma vraie mère, ma force et mon rempart ; c'est pourquoi je me résous moyennant votre aide divine, ô mon Sauveur, de suivre vos désirs et ordonnances sans jamais regarder où éplucher les causes pourquoi vous faites ceci plutôt que cela, mais à yeux clos je vous suivrai selon vos volontés divines sans rechercher mon propre goût ; c'est à quoi je me détermine de laisser tout faire à Dieu, ne me mêlant que de me tenir en repos entre ses bras, sans désirer chose quelconque, que selon qu'il m'incitera à désirer, à vouloir et à souhaiter.
Je vous offre ce désir, ô mon Dieu, vous suppliant de le bénir, entreprenant le tout appuyé sur votre bonté, libéralité et miséricorde, en la totale confiance en vous et défiance de moi et de mon infinie misère et infirmité.
Amen
Sainte Jeanne de Chantal
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09/08/2017
Des fourmis et des étoiles
Une personne me disait aujourd'hui à son retour de vacances:" Ce qu'il y a de bien pendant les vacances, c'est que tu as le temps de regarder les fourmis et les étoiles".
J'ai trouvé cette réflexion très intéressante, car il est vrai que tout le reste de l'année, nous n'avons pas trop le temps de regarder le sol que nous foulons et sur lequel nous peinons, ni le ciel étoilé qui nous fait rêver. Et petits comme les fourmis, nous aimerions bien avoir la tête dans les étoiles... TP
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