15/12/2016
Noël a du prix
Pour ce qui est des cadeaux de Noël proprement dits, Deloitte nous rassure, cela va mieux. Le département Consumer business du cabinet publie depuis dix-huit ans une étude annuelle et nous a informé l’an dernier que, après un léger fléchissement, les dépenses des Français sont reparties à la hausse : à Noël dernier, « le budget moyen des Français pour les fêtes de fin d’année » a été de 577 €, dont 350 € en cadeaux. C’est beaucoup quand on sait qu’il s’agit d’une moyenne et que bon nombre de Français ne pourront faire aucune dépense particulière à Noël et devront se contenter de ce que les associations et les services publics leur offriront.
Revenir à des cadeaux symboliques est une piste. Dans une communauté religieuse assez libre de ses règles de vie où j’ai une amie, on a renoncé un temps à tout cadeau à Noël, au nom de la non-propriété, centrale dans la tradition monastique. Puis on a trouvé cela un peu dur et, depuis quelques années, chacun reçoit un cadeau d’une valeur très modique – 4 € maximum.
Il y a quelques années, un adolescent de ma famille a offert à tous ses proches une heure de son temps. L’idée était forte – la critique aussi. Donner du temps est beaucoup plus engageant que donner un cadeau, en recevoir est beaucoup plus précieux. Et c’est se dégager de l’empire des choses.
Une autre piste consisterait à découpler le jour de Noël et la remise des cadeaux. Ce lien est récent. Il n’est pas de mise partout. Les étrennes du jour de l’An sont nées dans la Rome antique et ont perduré longtemps en Europe. Pourquoi ne pas revenir à la tradition des cadeaux du premier de l’An ? Dans de nombreux pays du Nord et de l’Est de l’Europe, c’est saint Nicolas qui passe, aux premières heures du 6 décembre. En Italie du Nord, sainte Lucie, le 13 décembre. En Espagne, les Rois mages, le 6 janvier ; à Rome et aux alentours, la Befana, le jour de l’Épiphanie également. On ne fête pas moins la Nativité le 25 décembre dans ces régions, et sans doute allégé, désencombré.
extrait de la chronique de Laurence Cossé dans La Croix du 14 décembre 2016
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11/11/2016
Hallelujah
A Dieu Léonard
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02/11/2016
Qu'y a-t-il après?
Quand nos âmes ont disparu
Quand nos cœurs ne battent plus
Près de ceux qu'on aime?
Si nos souvenirs se diluent dans l'infini
Qu'en est-il de nos amours et nos amis?
Quand je m'en irai
Pour ailleurs ou pour après
J'aurai si peur de n'y trouver que des regrets
Je cherche déjà les chemins d'éternité
Qui pourront guider mes pas pour te trouver...
Qu'advient-il de nous
Quand nos yeux se sont fermés
Sur tous ceux qu'on va laisser
Terminer nos rêves
Au bout du chemin, si le temps n'existe pas
Où s'en vont tous les visages d'autrefois?
Quand je m'en irai
Pour toujours ou pour jamais
Je voudrais tant te dire encore que je t'aimais
Si les mots parfois sont trop lourds au fond du cœur
Les silences ont la couleur de nos secrets...
Ils me reste encore tant de larmes et tant de rires
Tant de choses à découvrir
Des bonheurs à vivre
S'il fallait partir, moi mon ciel ou mon enfer
Ce serait de te chercher dans l'Univers...
Qu'y a-t-il après
Quand nos âmes ont disparu
Quand nos cœurs ne battent plus
Près de ceux qu'on aime?
Si nos souvenirs se diluent dans l'infini
Qu'en est-il de nos amours et nos amis?
Quand je m'en irai pour ailleurs ou pour après
J'aurai si peur de n'y trouver que des regrets
Et je sais déjà les chemins d'éternité
Qui pourront guider mes pas pour te trouver...
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01/11/2016
Tous saints
Tous les dimanches à la messe, nous redisons notre foi. Et nous disons : « Je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique. »
L’Église est sainte. Mais… Mais ce n’est pas ce que l’on voit tous les jours. Et pourtant, si elle est composée de nous pécheurs, ça ne l’empêche pas d’être sainte. Nous sommes membres de l’Église toute sainte malgré le fait que nous sommes pécheurs. Et même, on peut dire que nous faisons partie de l’Église justement parce que nous sommes des pécheurs appelés à se repentir.
Il y a toujours matière à conversion dans notre coeur. Et ça ne fait pas peur au Christ. Il y a toujours quelque chose de saint en nous qui appartient à l’Église, et quelque chose de l’homme ancien qui ne lui appartient pas encore.
C’est le grand mystère de l’Église. Nous pécheurs, nous appartenons à une Église toute sainte, sans la tacher. C’est plutôt elle qui nous purifie par sa sainteté. L’Église c’est la manière que le Christ a de nous appeler à la sainteté par sa miséricorde.
C’est là que l’on touche au plus profond de ce qu’est la miséricorde du Christ. Il vient pour nous sauver sans avoir peur de notre péché.
Paul Stevenson, dominicain
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31/10/2016
Sages comme petits enfants
« Tandis que nous sommes petits enfants, nous sommes sages comme petits enfants, nous parlons en petits enfants, nous aimons comme des petits enfants ; mais quand nous serons parfaits là-haut au Ciel, nous serons quittes de notre enfance et aimerons Dieu parfaitement. »
St François de Sales - Traité de l'amour de Dieu X,II
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15/10/2016
Faire sens
Bob Dylan n'est pas si loin de Shakespeare. Dans une tirade de Macbeth, ce dernier lance : « La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre acteur qui se pavane et s’agite durant son heure sur la scène et qu’ensuite on n’entend plus. C’est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien. »
Mais ce constat désabusé est contredit par le simple fait que nous lisons encore cette tirade. Il suffit de la dire pour comprendre qu’un poète, un créateur, est précisément celui qui tire du bruit et de la fureur une œuvre qui fait sens, qui émeut, qui interroge… Et la réussite de Bob Dylan, celle qu’honore le prix Nobel, c’est d’avoir su donner à son art une dimension populaire : il a offert, à tous ceux qui entendent l’anglo-américain, l’accès à une profondeur poétique que la culture de masse, souvent, ignore ou écrase, quand elle ne la ridiculise pas.
JF Bouthors Ouest-France 15 octobre 2016
Texte complet ICI
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