28/03/2011
Réflexions sur l'écriture
"Nul besoin d'aller en Amazonie pour écrire ni d'avoir fait des guerres : il suffit de capter le murmure incessant des mots, dans une rue, dans une chambre, par-dessous le bavardage : le presque rien qui change le sens du tout. On écrit avec ce que l'on ignore. Trop de savoir empêche. On écrirait plutôt pour connaître. Des mots inconnus surviennent. On n'a pas nécessairement la patience ni le goût de leur demander leur identité. L'oeuvre n'est qu'un exercice, un long tâtonnement, une danse d'attente qui par hasard, à des moments très rares, permet de dire ce qu'il y avait à dire. Nul ne s'en rend compte. Et l'auteur peut-être pas. De toute manière, ce n'est qu'un provisoire repos.
Impossible de se bâtir un royaume et d'échapper aux blessures ni d'observer, tapi, ni même de se prêter à l'expérience comme à un jeu. Cela doit vous tomber dessus. Les livres qui ne saignent pas ne sont pas vrais. Avoir vu naître et mourir, être mort en autrui, aimer, avoir aimé, avoir été trahi, torturé par l'absence et le mensonge; avoir maudit, avoir pardonné, avoir oublié le pardon, un jour envelopper de la même amitié ceux qui vous aiment, ceux qui vous blessèrent presque à mort, en gardant la déchirure ouverte, porter en soi en même temps la révolte et la paix souveraine, alors il peut arriver parfois qu'un chant profond s'élève...Qui ne comprend dans la chair et l'esprit que la douleur est aussi joie, ne serait-ce que par la transmutation de l'écriture, n'a jamais vécu que dans un monde d'apparences et n'a jamais écrit même s'il a beaucoup publié.
La vocation ultime de l'activité créatrice qu'est l'écriture est de rendre la vie transparente"
Jean Sulivan (Pages chez Gallimard page 11)
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27/03/2011
La samaritaine
Or il lui fallait traverser la Samarie.C’est ainsi qu’il parvint dans une ville de Samarie, appelée Sykar, non loin de la terre donnée par Jacob à son fils Joseph, là même où se trouve le puits de Jacob. Fatigué du chemin, Jésus était assis tout simplement au bord du puits. C’était environ la sixième heure.. Arrive une femme de Samarie, pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne- moi à boire ». St Jean (4-5,6)
De Jérusalem, Christ parti pour Samarie,
S’arrêta dans Sichem , bourgade très jolie ;
Or, pressé par la soif, on le vit donc s’asseoir
Sur le puit de Jacob, qui servait d’ abreuvoir,
Et bientôt après, vint une Samaritaine…...
Cette femme venait puiser à la fontaine
De l’eau ! Veuillez donc bien ô femme, me donner A boire , lui dit le Christ.
Vous osez me parler, Répondit cette femme, moi une Samaritaine…
N’importe, répondit Christ ; montrez vous humaine !
Quoique depuis long-temps tous rapports soient rompus
Entre Samaritains et Juifs, lui dit Jésus :
« Si vous avez des dons de Dieu l’intelligence,
Ah ! vous pratiquerez toujours la bienfaisance ! »
Abbé de Lestang (Evangile Poéme)
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15/03/2011
Réflexions sur l'écriture
"Nul besoin d'aller en Amazonie pour écrire ni d'avoir fait des guerres : il suffit de capter le murmure incessant des mots, dans une rue, dans une chambre, par-dessous le bavardage : le presque rien qui change le sens du tout. On écrit avec ce que l'on ignore. Trop de savoir empêche. On écrirait plutôt pour connaître. Des mots inconnus surviennent. On n'a pas nécessairement la patience ni le goût de leur demander leur identité. L'oeuvre n'est qu'un exercice, un long tâtonnement, une danse d'attente qui par hasard, à des moments très rares, permet de dire ce qu'il y avait à dire. Nul ne s'en rend compte. Et l'auteur peut-être pas. De toute manière, ce n'est qu'un provisoire repos.
Impossible de se bâtir un royaume et d'échapper aux blessures ni d'observer, tapi, ni même de se prêter à l'expérience comme à un jeu. Cela doit vous tomber dessus. Les livres qui ne saignent pas ne sont pas vrais. Avoir vu naître et mourir, être mort en autrui, aimer, avoir aimé, avoir été trahi, torturé par l'absence et le mensonge; avoir maudit, avoir pardonné, avoir oublié le pardon, un jour envelopper de la même amitié ceux qui vous aiment, ceux qui vous blessèrent presque à mort, en gardant la déchirure ouverte, porter en soi en même temps la révolte et la paix souveraine, alors il peut arriver parfois qu'un chant profond s'élève...Qui ne comprend dans la chair et l'esprit que la douleur est aussi joie, ne serait-ce que par la transmutation de l'écriture, n'a jamais vécu que dans un monde d'apparences et n'a jamais écrit même s'il a beaucoup publié.
La vocation ultime de l'activité créatrice qu'est l'écriture est de rendre la vie transparente"
Jean Sulivan (Pages chez Gallimard page 11)
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04/02/2011
Le bonheur...
"Le bonheur est un chemin escarpé, celui du long apprentissage de la confiance, un pèlerinage à l'intérieur de nous-mêmes vers la source inépuisable de la vie." B. Oiry
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26/01/2011
L'amour
… Je sais que l’amour n’a rien à voir avec la sentimentalité qui traîne dans les chansons et qu’il n’est pas non plus du côté de la sexualité dont le monde fait sa marchandise première – celle qui permet de vendre toutes les autres.
L’amour est le miracle d’être un jour entendu jusque dans nos silences, et d’entendre en retour avec la même délicatesse :
la Vie à l’état pur, aussi fine que l’air qui soutient les ailes des libellules et se réjouit de leur danse.
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25/01/2011
Conversion de St Paul
Livre des Actes des Apôtres 22,3-16.
Paul, menacé de mort par les Juifs de Jérusalem, leur parlait ainsi : "Je suis Juif : né à Tarse, en Cilicie, mais élevé ici dans cette ville, j’ai reçu, à l’école de Gamaliel, un enseignement strictement conforme à la Loi de nos père ; je défendais la cause de Dieu avec une ardeur jalouse comme vous le faites tous aujourd’hui. J’ai persécuté à mort les adeptes de la Voie que je suis aujourd’hui ; je les arrêtais et les jetais en prison, hommes et femmes ; le grand prêtre et tout le conseil des Anciens peuvent en témoigner. Eux-mêmes m’avaient donné des lettres pour nos frères et j’étais en route vers Damas : je devais faire prisonniers ceux qui étaient là-bas et les ramener à Jérusalem pour qu’ils subissent leur châtiment. Donc, comme j’étais en route et que j’approchais de Damas, vers midi, une grande lumière venant du ciel m’enveloppa soudain. Je tombai sur le sol, et j’entendis une voix qui me disait : ’Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? ’ Et moi je répondis : ’Qui es-tu, Seigneur ? - Je suis Jésus le Nazaréen, celui que tu persécutes. ’ Mes compagnons voyaient la lumière, mais ils n’entendaient pas la voix de celui qui me parlait, et je dis : ’Que dois-je faire, Seigneur ? ’ Le Seigneur me répondit : ’Relève-toi, va jusqu’à Damas, et là on t’indiquera tout ce qu’il t’est prescrit de faire. ’ Comme je n’y voyais plus, à cause de l’éclat de cette lumière, mes compagnons me prirent par la main, et c’est ainsi que j’arrivai à Damas. Or, Ananie, un homme religieux et fidèle à la Loi, estimé de tous les Juifs habitant la ville, vint me trouver et, arrivé auprès de moi, il me dit : ’Saul, mon frère, retrouve la vue. ’ Et moi, au même instant, je retrouvai la vue, et je le vis. Il me dit encore : ’Le Dieu de nos pères t’a destiné à connaître sa volonté, à voir celui qui est le Juste et à entendre la parole qui sort de sa bouche. Car tu seras pour lui, devant tous les hommes, le témoin de ce que tu as vu et entendu. Et maintenant, pourquoi hésiter ? Lève-toi et reçois le baptême, sois lavé de tes péchés en invoquant le nom de Jésus. ’
Tableau: Le Caravage La Conversion de saint Paul
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