22/12/2009
Il est venu (V)
Il est venu dans le monde, lui qui aurait pu rester dans les cieux ou dans le Temple, et c’est désormais dans le monde que se joue notre foi. Non pas seulement dans notre petite chapelle personnelle, dans une communication seul à seul avec Dieu, ni derrière les murs de nos églises ou de nos temples, dans les lieux clos, à l’abri, au sein desquels nous nous sentons protégés et bien ensemble, mais sur la terre des hommes, au milieu de nos frères et de nos sœurs.
Dieu est venu et les bergers l’ont adoré, il est venu et nous voulons chanter Noël de tout notre cœur. Car si l’incarnation porte déjà en elle la croix, Dieu donné et Dieu livré, elle contient aussi une immense joie. Puis les bergers se sont remis en route sur les chemins du quotidien, et c’est sur ces chemins que nous voulons à notre tour nous mettre en marche pour proclamer cette bonne nouvelle.
Christine Renouard, pasteure, dans La Vie.
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21/12/2009
Il est venu (IV)
Il est venu comme une énigme, révélation non contraignante et gage de notre liberté, signe toujours à déchiffrer qui suscite sans fin notre étonnement et ne nous laisse pas nous reposer sur nos certitudes.
Il est venu au risque de la mécompréhension et du mépris, des sarcasmes devant un Dieu qui ne régente pas tout le monde. Puis il a livré sa Parole au risque de nos mots pauvres et usés, de nos peurs et nous maladresses, de nos élans trop souvent retenus, de notre amour parfois frileux, parce que c’est par nous qu’il veut se faire connaître.
Christine Renouard, pasteure.
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20/12/2009
Il est venu (III)
Il est venu sans effet et sans gloire, humble parmi les humbles, pour que jamais nous ne confondions le règne des Césars et le Royaume de Dieu. Il s’est fait petit comme nous pour que nous découvrions que nous sommes précieux aux yeux du Père, qui que nous soyons aux yeux du monde.
Il est venu avec des anges pour l’annoncer et non des savants ou des maîtres en théologie, afin que jamais les hommes ne se croient détenteurs d’un savoir sur lui, afin que les ignorants comme les sages, les bergers comme les mages puissent lui rendre gloire.
Christine Renouard, pasteure.
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19/12/2009
Il est venu (II)
Il est venu comme une naissance pour nous faire naître à nous-mêmes et aux autres, naître à l’amour et à l’espérance, naître à tous nos possibles. Avec la perspective de grandir et de croître, de progresser dans la foi et l’amour, comme un enfant porte en lui toutes les promesses.
Il est venu dans la nuit, nuit de la solitude, de l’exclusion, de la pauvreté, nuit des hommes et des femmes jetés sur les routes par un décret inhumain, nuit de l’angoisse. Pour que nous sachions qu’une étoile peut toujours se lever dans nos obscurités.
Christine Renouard, pasteure.
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18/12/2009
Il est venu (I)
Il est venu comme un enfant fragile et dépendant, s’abandonnant comme seuls les bébés savent le faire quand ils laissent reposer avec une absolue confiance leur tête au creux de nos bras. Il s’est confié à l’humanité pour que les hommes et les femmes le recueillent et le bercent, creusent en eux un espace où l’accueillir.
Il est venu comme un enfant qu’on attend, parce que les femmes ne « font » pas des enfants mais qu’elles les « attendent » et que la joie de Dieu se reçoit comme une grâce et non comme un dû.
Christine Renouard, pasteure.
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15/12/2009
Temps de l'espérance
Il paraît que les chrétiens se sont endormis…
Ils auraient baissés les bras…
On les comprend !
Voici tellement longtemps qu’il est venu !
Ils ont égaré sa Parole… Elle ne les stimule plus.
Ils sont fatigués. Ils restent entre eux et discutent toujours de leurs identiques problèmes.
Ils ont peur de sortir. Ils n’osent plus.
Ils ont perdu l’audace d’entreprendre chaque matin, encore une fois,
l’édification du monde humain en vue de quoi Dieu les a créés.
Ils ont égaré l’espérance.
“ Sommes-nous encore bons, se demandent-ils anxieusement,
pour l’annonce de l’extraordinaire nouvelle qui renverse les sombres structures anciennes
et trace les plans d’un monde renouvelé dans la fraternité ? ”
Ils ont égaré la joie.
On les comprend !
Les causes sont tellement nombreuses de leur abattement :
d’abord les habitudes de vivre et de croire, puis le manque d’enthousiasme
provenant de l’inévitable usure quotidienne, puis les échecs à chaque tournant,
puis l’ardeur d’aimer qui s’éteint, et, par dessus tout, les événements du monde
et leurs cortèges d’horreurs, de paix ratées, d’économie en faillites,
de pauvreté en hausse et de misère qui s’installe.
Il est temps qu’ils entrent en Avent !
Il est temps qu’ils se mettent à Noël
afin de ne pas oublier la présence de Celui qui,
quelque part dans un endroit d’abandon, est venu parmi eux afin de partager,
sans la moindre retenue, leur humaine condition, leur existence quotidienne, leur mort,
leurs angoisses, leurs rêves, leur amour et ce désir d’infini en eux…
L’Avent, Noël, l’Épiphanie…
C’est le temps où Dieu vient lui-même réveiller l’espérance de ses enfants
en leur donnant son Fils pour frère.
C’est le temps où les chrétiens,
ranimés par la présence du Christ né chez eux,
retrouvent la persévérance de vivre en hommes et en femmes dignes de ce nom…
l’obstination de transformer la terre en humanité digne de ce nom.
Chemins d’Avent, Ed. Signe, 1997, p.1-2
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