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13/09/2008

Benoit XVI en France

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Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis !

Foulant le sol de France pour la première fois depuis que la Providence m'a appelé sur le Siège de Pierre, je suis ému et honoré de l'accueil chaleureux que vous me réservez. Je vous suis particulièrement reconnaissant, Monsieur le Président, pour l'invitation cordiale que vous m'avez faite à visiter votre pays ainsi que pour les paroles de bienvenue que vous venez de m'adresser. Comment ne pas me souvenir de la visite que Votre Excellence m'a rendue au Vatican voici neuf mois ? A travers vous, je salue tous ceux et toutes celles qui habitent ce pays à l'histoire millénaire, au présent riche d'événements et à l'avenir prometteur. Qu'ils sachent que la France est très souvent au cœur de la prière du Pape, qui ne peut oublier tout ce qu'elle a apporté à l'Église au cours des vingt derniers siècles ! La raison première de mon voyage est la célébration du 150e anniversaire des apparitions de la Vierge Marie, à Lourdes. Je désire me joindre à la foule des innombrables pèlerins du monde entier, qui convergent au cours de cette année vers le sanctuaire marial, animés par la foi et par l'amour. C'est une foi, c'est un amour que je viens célébrer ici dans votre pays, au cours des quatre journées de grâce qu'il me sera donné d'y passer.

Mon pèlerinage à Lourdes devait comporter une étape à Paris. Votre capitale m'est familière et je la connais assez bien. J'y ai souvent séjourné et j'y ai lié, au fil des ans, en raison de mes études et de mes fonctions antérieures, de bonnes amitiés humaines et intellectuelles. J'y reviens avec joie, heureux de l'occasion qui m'est ainsi donnée de rendre hommage à l'imposant patrimoine de culture et de foi qui a façonné votre pays de manière éclatante durant des siècles et qui a offert au monde de grandes figures de serviteurs de la Nation et de l'Église dont l'enseignement et l'exemple ont franchi tout naturellement vos frontières géographiques et nationales pour marquer le devenir du monde. Lors de votre visite à Rome, Monsieur le Président, vous avez rappelé que les racines de la France - comme celles de l'Europe - sont chrétiennes. L'Histoire suffit à le montrer : dès ses origines, votre pays a reçu le message de l'Évangile. Si les documents font parfois défaut, il n'en reste pas moins que l'existence de communautés chrétiennes est attestée en Gaule à une date très ancienne : on ne peut rappeler sans émotion que la ville de Lyon avait déjà un évêque au milieu du IIe siècle et que saint Irénée, l'auteur de l'Adversus haereses, y donna un témoignage éloquent de la vigueur de la pensée chrétienne. Or, saint Irénée venait de Smyrne pour prêcher la foi au Christ ressuscité. Lyon avait un évêque dont la langue maternelle était le grec : y a-t-il plus beau signe de la nature et de la destination universelles du message chrétien ? Implantée à haute époque dans votre pays, l'Église y a joué un rôle civilisateur auquel il me plaît de rendre hommage en ce lieu. Vous y avez-vous-même fait allusion dans votre discours au Palais du Latran en décembre dernier et de nouveau aujourd'hui. Transmission de la culture antique par le biais des moines, professeurs ou copistes, formation des cœurs et des esprits à l'amour du pauvre, aide aux plus démunis par la fondation de nombreuses congrégations religieuses, la contribution des chrétiens à la mise en place des institutions de la Gaule, puis de la France, est trop connue pour que je m'y attarde longtemps. Les milliers de chapelles, d'églises, d'abbayes et de cathédrales qui ornent le cœur de vos villes ou la solitude de vos campagnes disent assez combien vos pères dans la foi ont voulu honorer Celui qui leur avait donné la vie et qui nous maintient dans l'existence.

De nombreuses personnes en France se sont arrêtées pour réfléchir sur les rapports de l'Église et de l'État. Sur le problème des relations entre la sphère politique et la sphère religieuse, le Christ même avait déjà offert le principe d'une juste solution lorsqu'il répondit à une question qu'on Lui posait : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mc 12,17). L'Église en France jouit actuellement d'un régime de liberté. La méfiance du passé s'est transformée peu à peu en un dialogue serein et positif, qui se consolide toujours plus. Un nouvel instrument de dialogue existe depuis 2002 et j'ai grande confiance en son travail, car la bonne volonté est réciproque. Nous savons que restent encore ouverts certains terrains de dialogue qu'il nous faudra parcourir et assainir peu à peu avec détermination et patience. Vous avez d'ailleurs utilisé, Monsieur le Président, la belle expression de «laïcité positive» pour qualifier cette compréhension plus ouverte. En ce moment historique où les cultures s'entrecroisent de plus en plus, je suis profondément convaincu qu'une nouvelle réflexion sur le vrai sens et sur l'importance de la laïcité est devenue nécessaire. Il est en effet fondamental, d'une part, d'insister sur la distinction entre le politique et le religieux, afin de garantir aussi bien la liberté religieuse des citoyens que la responsabilité de l'État envers eux, et d'autre part, de prendre une conscience plus claire de la fonction irremplaçable de la religion pour la formation des consciences et de la contribution qu'elle peut apporter, avec d'autres instances, à la création d'un consensus éthique fondamental dans la société.

Le Pape, témoin d'un Dieu aimant et Sauveur, s'efforce d'être un semeur de charité et d'espérance. Toute société humaine a besoin d'espérance, et cette nécessité est encore plus forte dans le monde d'aujourd'hui qui offre peu d'aspirations spirituelles et peu de certitudes matérielles. Les jeunes sont ma préoccupation majeure. Certains d'entre eux peinent à trouver une orientation qui leur convienne ou souffrent d'une perte de repères dans leur famille. D'autres encore expérimentent les limites d'un communautarisme religieux. Parfois marginalisés et souvent abandonnés à eux-mêmes, ils sont fragiles et ils doivent affronter seuls une réalité qui les dépasse. Il est donc nécessaire de leur offrir un bon cadre éducatif et de les encourager à respecter et à aider les autres, afin qu'ils arrivent sereinement à l'âge responsable. L'Église peut apporter dans ce domaine sa contribution spécifique. La situation sociale occidentale, hélas marquée par une avancée sournoise de la distance entre les riches et les pauvres, me soucie aussi. Je suis certain qu'il est possible de trouver de justes solutions qui, dépassant l'aide immédiate nécessaire, iront au cœur des problèmes afin de protéger les faibles et de promouvoir leur dignité. À travers ses nombreuses institutions et par ses activités, l'Église, tout comme de nombreuses associations dans votre pays, tente souvent de parer à l'immédiat, mais c'est à l'État qu'il revient de légiférer pour éradiquer les injustices. Dans un cadre beaucoup plus large, Monsieur le Président, l'état de notre planète me préoccupe aussi. Avec grande générosité, Dieu nous a confié le monde qu'il a créé. Il faudra apprendre à le respecter et à le protéger davantage. Il me semble qu'est arrivé le moment de faire des propositions plus constructives pour garantir le bien des générations futures.
L'exercice de la Présidence de l'Union Européenne est l'occasion pour votre pays de témoigner de l'attachement de la France aux droits de l'homme et à leur promotion pour le bien de l'individu et de la société. Lorsque l'Européen verra et expérimentera personnellement que les droits inaliénables de la personne humaine, depuis sa conception jusqu'à sa mort naturelle, ainsi que ceux relatifs à son éducation libre, à sa vie familiale, à son travail, sans oublier naturellement ses droits religieux, lorsque donc cet Européen saisira que ces droits, qui constituent un tout indissociable, sont promus et respectés, alors il comprendra pleinement la grandeur de la construction de l'Union et en deviendra un artisan actif. La charge qui vous incombe, Monsieur le Président, n'est pas facile. Les temps sont incertains, et c'est une entreprise ardue de trouver la bonne voie parmi les méandres du quotidien social et économique, national et international. En particulier, devant le danger de l'émergence d'anciennes méfiances, de tensions et d'oppositions entre les Nations, dont nous sommes aujourd'hui les témoins préoccupés, la France, historiquement sensible à la réconciliation des peuples, est appelée à aider l'Europe à construire la paix dans ses frontières et dans le monde entier. À cet égard, il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne, en rappelant d'autre part que « l'identité nationale elle-même ne se réalise que dans l'ouverture aux autres peuples et à travers la solidarité envers eux » (Exhortation apostolique Ecclesia in Europa, n. 112). J'exprime ma confiance que votre pays contribuera toujours plus à faire progresser ce siècle vers la sérénité, l'harmonie et la paix.

Monsieur le Président, chers amis, je désire une fois encore vous exprimer ma gratitude pour cette rencontre. Je vous assure de ma fervente prière pour votre belle Nation afin que Dieu lui concède paix et prospérité, liberté et unité, égalité et fraternité. Je confie ces vœux à l'intercession maternelle de la Vierge Marie, patronne principale de la France. Que Dieu bénisse la France et tous les Français !

Benoit XVI

 

07/09/2008

La difficile question du pardon

La difficile question du pardon soulevée dans l'Evangile de ce dimanche  (Matthieu 18,15-20)  par J. Beaulac

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On connaît bien la question un peu naïve de Pierre à Jésus : « Si mon frère a péché contre moi, dois-je lui pardonner jusqu’à sept fois? » Et on connaît tout autant la réponse de Jésus : « Pas sept fois mais soixante-dix fois sept fois », c’est-à-dire tout le temps et pour tout le monde sans exception.
L’apôtre Pierre parle du pardon donné à la personne qui nous a offensée : il est très important et pour l’offenseur et pour l’offensé. En effet, si la personne offensée donne son pardon, la personne offenseuse reçoit le pardon. Ainsi le pardon, comme l’amour du prochain (voir Luc 10), se trouve aux deux bouts du processus du pardon.


Pour ma part, je crois profondément que la paix intérieure personnelle de même que la paix communautaire sont à ce prix : si tu veux véritablement avoir la paix en toi et si tu veux que la communauté vive en paix, pratique le pardon donné et le pardon reçu. Si, au contraire, tu retiens ton pardon même quand ton offenseur te demande pardon, alors tu t’enfonces dans le ressentiment, dans la rancune, et tu fais beaucoup de tort à ton âme, à ton coeur et même à ton corps, en plus de faire de la peine à ton offenseur; de plus, ton attitude taciturne, morne et renfrognée, influence toute la vie commune.

Au pardon demandé par l’offenseur, il importe donc d’offrir le pardon donné par l’offensé qui engendre le pardon reçu par l’offenseur : ce cercle du pardon triple est fondamental et vital dans la vie de toute communauté et est une véritable vitamine spirituelle et psychologique pour les personnes offensées et offensantes.


Ce processus est d’autant plus important pour la vie de nos communautés que la faute est plus grande. Voyons quelques exemples récents rapportés par les médias. Y a-t-il quelque chose de plus terrible qu’un enlèvement d’enfant, que le meurtre de jeunes dans un autobus ou dans un bois ou que des agressions sexuelles sur des mineurs? En ces cas, il importe de distinguer entre le crime et le péché, entre le criminel et le pécheur. Les meurtres et les agressions sont des crimes au sens de la loi humaine et, comme tels, ils doivent être jugés et condamnés. Et les criminels doivent purger la sentence que la justice humaine leur impute. Mais les meurtres et les agressions, aux yeux de la foi, sont également des péchés et, comme tels, ils sont toujours pardonnables par Dieu... et aussi par nous.


S’il importe au plus haut point de s’occuper des victimes et des proches des victimes en exerçant de la compassion, en exigeant des compensations financières et autres, en s’en occupant de mille manières, comme s’y emploient si bien et si fort des organismes fondés expressément pour cela, il faut également s’occuper des pécheurs que sont les meurtriers, les violeurs d’enfants, etc., non seulement en les faisant réfléchir en prison et en leur offrant des thérapies pour les guérir si possible et les réhabiliter, mais aussi en leur offrant le pardon de Dieu, le pardon des autres et en les amenant à se pardonner à eux-mêmes.


Il n’y a pas de paix possible, véritable et profonde, ni pour les victimes et leurs proches ni pour les coupables, sans pardon demandé, sans pardon donné et sans pardon reçu. Je sais bien, par expérience personnelle et par expérience d’aumônier de prison, que ce processus en trois temps n’est ni simple ni facile mais je sais aussi qu’il est vital et qu’en bout de ligne il fait tellement de bien à tous, offenseurs et offensés. « Ne gardez aucune dette envers personne, sauf la dette de l'amour mutuel », nous rappelle avec beaucoup d’à-propos saint Paul dans la deuxième lecture.


On pourrait continuer la liste des exemples longtemps. Qu’on pense à ce coureur du Tour de France qui s’est dopé à l’EPO mais qui a reconnu son « erreur de jeunesse » et le tort qu’il a fait à ses équipiers et aux jeunes qui l’admiraient : il encourra une peine émanant de la justice humaine; mais ne mérite-t-il pas d’être pardonné par Dieu, par nous et par lui-même?


Voici des crimes connus et graves, mais il y a aussi ce qui empoisonne souvent la vie des communautés, ces petits coups d’épingle que l’on reçoit et que l’on donne et que l’on n’oublie pas, ces personnes que l’on critique et qui nous critiquent et qui s’installent dans notre mémoire, ces personnes qui nous fatiguent et que nous fatiguons, ces personnes qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas et qui nous enquiquinent et que nous enquiquinons... Pour elles aussi, joue le processus du pardon en trois temps. Prier le Seigneur de nous donner un coeur de pardon demandé, donné et reçu, constitue l’une des plus belles prières qui soit.

 

05/09/2008

Numéros d'urgence

 

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Si vous êtes triste, composez Jean 14.

Si les gens parlent contre vous, composez Psaume 27

Si vous êtes énervé, composez Psaume 51.

Si vous êtes inquiet, composez Matthieu 6,19-24

Si vous êtes en danger, composez Psaume 91.

Si Dieu vous semble loin, composez Psaume 63

Si votre foi a besoin d’être fortifiée, composez Hébreux 11.

Si vous êtes solidaire et apeuré, composez Psaume 22.

Si vous êtes dur et critique, composez  1 Corinthiens 13

Pour connaître le secret du bonheur, composez Colossiens 3,12-17.

Si vous vous sentez triste et seul, composez Romains 8,31-39.

Si vous désirez la paix et le repos, composez Matthieu 11,25-30.

Si le monde vous semble plus grand que Dieu, composez Psaume 90.

 

Notez ces numéros dans votre agenda ! ils seront peut-être importants pour vous à un moment de votre vie !

Et passez-les à d’autres ; il se peut qu’un de ces numéros d’urgence sauve une vie !

 

14/08/2008

Marqué d'éternité

marie.jpgTout instant de nos vies est marqué d’éternité.


LA FÊTE DE L’ASSOMPTION de la Vierge Marie entraîne notre regard très loin au-delà des apparences et nous donne à contempler un mystère qui nous touche nous aussi. Mystère de la présence en elle de Dieu, en plénitude. Marie, qui n’a pu connaître la blessure ou la corrosion du péché (Immaculée Conception: jamais le péché ne put la toucher), ne pouvait être emportée par la mort. Les Orientaux parlent de «laDormition» de Marie, et les icônes évoquant ce mystère sont splendides.

Les Occidentaux dont nous sommes, parlent de «l’Assomption» de Marie, emportée tout entière vers le ciel. Nous imaginons spontanément un ciel d’au-delà des nuages, mais la foi parle du ciel de Dieu, du rayonnement total de Dieu en elle, comme il est appelé à rayonner en tout être. Marie sur ce chemin est première de cordée! Discrètement la fête de l’Assomption nous redit ainsi que toute notre vie – nos amitiés, nos travaux, nos affections, nos projets, nos joies, nos échecs – est appelée à porter pleinement la marque de Dieu.

Les textes parlent de visitation, d’une rencontre entre des femmes, qui est en même temps rencontre de Dieu. Ils parlent aussi, dans l’Apocalypse, de combat entre le dragon et la femme, entre le pouvoir de la mort et celui plus tenace encore de la vie. La Bible le dit en images à la fois terribles et magnifiques. Pour laisser éclore en l’homme cette conviction limpide : tout instant de nos vies est marqué d’éternité. Marie en chemin nous précède. Et le tracé de son chemin est révélation : de ce que nous sommes, et de ce que Dieu ne cesse de réaliser, de façon étonnante, dans l’humanité.

L’Assomption laisse surgir ce chant infini de la vie que Dieu donne.

P. Jacques Nieuviarts,
assomptionniste

Article paru dans Prions en Eglise.

27/07/2008

Le royaume des cieux

tresor.jpg17ème dimanche A

 

Nous avons ce dimanche une autre série de petites paraboles sur le royaume des cieux.

Je ne sais pas quelle idée vous avez du royaume des cieux, mais ce qui me frappe dans ces paraboles, c’est que le royaume des cieux est plutôt à chercher en bas qu’en-haut ! Etonnant, non ? parce que nous nous représentons plutôt les cieux en-haut.

 

Le royaume des cieux, c’est comme un trésor enfoui, c’est comme un marchand qui cherche de belles perles, c’est comme un filet jeté à la mer… c’est comme…

Toutes les comparaisons que nous livre Jésus sont tirées de la terre ou de la mer, mais pas du ciel…

 

Qu’est-ce que cela nous dit pour notre vie quotidienne ?

 

D’abord, que Jésus tout homme qu’il est, est bien de chez nous, de notre terre…il en connaît les secrets ; il connaît aussi toutes les petites choses de la vie quotidienne : il sait ce que ça veut dire de se mettre à quatre pattes pour rechercher une perle qui s’est réfugiée sous un meuble ; il connaît aussi le travail des pêcheurs…

 

Ensuite, Jésus, tout Fils de Dieu qu’il est, connaît les secrets de son Père qui est aux cieux. Et ce royaume dont il est venu nous parler est tellement bien plus grand et bien plus beau qu’un trésor, découvert, une perle retrouvée ou une pêche merveilleuse qu’il faut bien toutes ses comparaisons et quelques autres encore pour commencer à faire le tour de cette réalité que nous connaîtrons vraiment pleinement que lorsque nous serons dans le face à face avec Dieu.

Il me semble qu’à travers ces paraboles nous avons tout le spécifique de notre foi en Jésus, vrai homme et vrai Dieu, de notre foi en ce Dieu venu nous parler chez nous en Jésus, de ce Jésus, Parole de Dieu à notre portée, à notre hauteur d’homme…pour nous révéler par petites touches tous les mystères du Royaume.

 

On s’attend toujours à de l’extraordinaire, et nous avons raison, mais l’extraordinaire, nous dit Jésus, est dans l’ordinaire de la vie, l’ordinaire pleinement habité de la vie…

 

Ce temps de vacances qui nous est donné peut nous apprendre et nous aider à regarder toutes les petites choses de la vie… et à écrire nous-mêmes nos propres paraboles.

Le royaume des cieux c’est comme ce bouquet de fleurs cueilli ce matin dans le jardin et déposé dans le salon pour accueillir les voisins qui viendront prendre l’apéritif tout à l’heure…

Le royaume des cieux c’est comme une carte postale d’un pays que l’on découvre envoyée à ses parents qu’on n’oublie pas…

Le royaume des cieux c’est comme un enfant qui, grâce au Secours catholique, vient passer ses vacances à la maison…

Le royaume des cieux c’est comme…

 

Eh oui, le royaume des cieux est au milieu de nous, et on ne le sait pas, nous dit Jésus.

 

Il est au milieu de nous, et en même temps il est à rechercher. Il n’est pas à chercher dans les cieux, mais sur la terre… c’est un bonheur à notre portée…Pour cela, il faut le désirer, c’est à dire le rechercher, mettre tout en œuvre pour le découvrir, savoir regarder, rechercher, s’engager… et quand on l’a trouvé, savoir se débarrasser de tout ce qui est inutile, de tout ce qui encombre pour ne garder que la perle, c’est à dire l’essentiel, ce qui fait vivre.

Mais il faut aller encore plus loin pour comprendre ces paraboles :

 

Notre trésor, c’est le Christ.

 

C’est de lui qu’il parle quand il parle d’un trésor enfoui dans un champ, aux profondeurs de la terre, pour ressusciter et nous enrichir.

Pour obtenir ce champ et suivre le parcours de ce trésor qui fait passer de la mort à la vie, beaucoup ont vendu ce qu’ils croyaient posséder.

 

Le Christ est notre seule richesse, notre vrai trésor. Avons-nous suffisamment conscience de recevoir le cadeau le plus précieux quand nous écoutons sa Parole et quand nous partageons son Pain de vie et lorsqu’ensemble nous devenons Eglise, sacrement du Royaume en ce monde ? Prenons quelques instants de vrai silence pour répondre personnellement à cette question.

 

TP

29/06/2008

Silence

silence.jpg

 

Parle seulement

si les mots

sont plus forts

que le silence