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24/06/2008

St Jean Baptiste

Fête de la nativité de saint Jean Baptiste (24 juin)

Cette fête du 24 juin est située le plus souvent un jour de semaine.
La nativité de Jean Baptiste est fêtée au solstice d'été, 6 mois avant celle de Jésus à Noël au solstice d'hiver (cf. Luc 1, 36).

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père. Mais sa mère déclara : " Non, il s'appellera Jean ". On lui répondit : " Personne dans ta famille ne porte ce nom-là !" On demandait par signes à son père comment il voulait l'appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : Son nom est Jean. Et tout le monde en fut étonné. À l'instant même sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et bénissait Dieu. La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : " Que sera donc cet enfant ?" En effet, la main du Seigneur était avec lui. L'enfant grandit et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il devait être manifesté à Israël.

26/05/2008

Et Dieu créa la maman

1578372744.jpgDu soir au matin, du matin au soir, le Bon Dieu travaillait sans relâche depuis six jours à créer la Maman.
Un ange lui apparut alors qui lui dit : "Vous en mettez du temps pour cette créature-là !"
Le Bon Dieu lui répondit :
"As-tu seulement lu sa fiche technique ? Il faut qu'elle soit entièrement lavable sans être en plastique, elle est composée de mille pièces mobiles et toutes remplaçables, elle roule au café noir et aux "restants" de cuisine, elle marie la douceur de roulement à la solidité de la carrosserie. Ses baisers guérissent tout, depuis les entorses aux chevilles jusqu'aux chagrins d'amour. Et il lui faut aussi six paires de mains !"
L'ange hocha la tête : "Six paires de mains ? Impossible."
"Ce ne sont pas tellement les mains qui m'embarrassent, expliqua le Bon Dieu, mais les trois paires d'yeux indispensables à toute Maman".
"Ce n'est pas conforme au prototype !" riposta l'ange.
En souriant, le Bon Dieu continua : "Il lui faut une paire d'yeux qui voient à travers les portes fermées : "Qu'est-ce que vous faites-là, les enfants ?" tout en connaissant la réponse. Une autre paire d'yeux derrière la tête pour voir ce qu'elle ne devrait pas, mais qu'elle doit savoir. Et une troisième paire par-devant, pour regarder l'enfant qui fait une bêtise, des yeux qui disent quand même : "Je t'aime et je te comprends..." ... et sans ouvrir la bouche !"
"Seigneur, dit l'ange, en lui tapotant amicalement l'épaule, allez vous coucher, il se fait tard. A chaque jour suffit sa peine..."
"Je ne peux pas, répondit le Bon Dieu, je sens que je touche au but : je suis sur le point de créer un être véritablement à mon image, un être qui me ressemble ! J'ai enfin réussi à rendre cette créature capable de guérir toute seule quand elle est malade, de préparer un repas pour six personnes avec une livre de viande hachée, de faire prendre son bain à son grand garçon de neuf ans, et de consoler le premier chagrin d'amour de sa grande de quinze ans !"
L'ange continuait l'inspection de la future maman : "Trop délicate", murmura-t-il.
"Oui, mais combien résistante !" de rétorquer le Bon Dieu. "C'est incroyable tout ce que cette créature peut faire et supporter !"
"Elle peut penser ?" demanda l'ange.
"Non seulement penser, mais encore Aimer et Apaiser", dit Dieu.
L'Ange continua l'examen, passa son doigt sur la joue et fit remarquer : "Oh ! il y a une fuite !"
"Ce n'est pas une fuite, dit le Bon Dieu, c'est une larme".
"Une larme de quoi ?" demanda l'ange.
"Une larme de joie, de tendresse, de déception, de tristesse, de solitude ou encore de fierté" dit le Bon Dieu.
"Ce sera sûrement Le chef-d'oeuvre de toute la création" reconnut alors l'ange.
"En effet, ajouta le Bon Dieu, et j'en suis si fier que j'en prépare une pour mon propre Fils.
Je l'appellerai MARIE."

Merci à Myriam de m'avoir communiqué l'auteur de ce texte.

Texte qu'on peut lire aussi ICI.

21/05/2008

Le silence est charité

1956530007.jpgLe silence, c'est quelquefois se taire, mais le silence, c'est toujours écouter.

Une absence de bruit qui serait vide de notre attention à la parole de Dieu ne serait plus du silence.

Une journée pleine de bruits et pleine de voix peut être une journée de silence si le bruit devient pour nous un écho de la présence de Dieu.

Quand nous parlons de nous-mêmes et par nous-mêmes, nous sortons du silence.

Quand nous répétons avec nos lèvres les suggestions intimes de la parole de Dieu au fond de nous, nous laissons le silence intact.

Le silence n'aime pas la profusion de mots.

Nous savons parler ou nous taire, mais nous savons mal nous contenter des mots nécessaires.

Le silence est charité et vérité.

Il répond à celui qui lui demande quelque chose, mais il ne donne que des mots chargés de vie. Le silence, comme toutes les consignes de vie, nous conduit au don de nous-mêmes et non à une avarice déguisée. Mais il nous garde rassemblés pour ce don.

Le silence n'est pas une couleuvre que le moindre bruit fait fuir, c'est un aigle aux fortes ailes qui surplombe le brouhaha de la terre, des hommes et du vent.

Madeleine Delbrêl dans "Nous autres gens des rues"

13/05/2008

Ascèse

1701396732.jpgJe crois que l'ascèse est une des choses principales pour le développement de l'être humain et que l'ascèse est nécessaire à la construction d'un art quel qu'il soit. L'ascèse consiste à choisir perpétuellement l'essentiel.
C'est en ne gardant que l'essentiel et le nécessaire que l'on trouve tout à coup les forces de la vitalité et de la vérité.
Je crois que la mortification est nuisible parce qu'elle a toujours un côté de répression et qu'elle a toujours un côté qui facilite la débauche inverse... L'épanouissement doit être une ascèse, un dépouillement qui n'est pas une contrainte négative comme la mortification. Les ascètes peuvent vivre d'une façon encore plus frugale qu'une personne qui se mortifie, mais les ascètes le prennent comme une espèce de décontraction totale, alors que la mortification implique toujours l'obligation.
L'ascèse, c'est se contenter du verre d'eau et du morceau de pain, et c'est la savourer avec délice, parce qu'au fond vous avez l'essence de la vie qui est l'eau et le pain et que vous n'avez pas besoin d'autre chose. Mais si l'eau et le pain sont une mortification, vous êtes condamnés au pain sec et à l'eau : c'est une punition. Au fond l'ascèse, c'est la joie, c'est une chose qu'on découvre petit à petit.
Le corps doit être profondément travaillé pour trouver sa liberté. Cette liberté est au-delà de la discipline. Pour que le corps participe à cette joie et à cette liberté totale, il doit passer à travers différentes étapes purificatrices.
Pour parler simplement du métier de danseur, un danseur est un être qui a commencé entre dix et quatorze ans à faire une série d'exercices chaque matin, et ils les fait toute sa vie, sans aucun jour d'interruption, tous les matins. Il s'impose une espèce de discipline au départ, qui lui permet de trouver sa plus grande liberté.
Finalement, quand on me dit: "Qu'est-ce que la danse ?", je réponds: à l'échelon des gens qui ne savent pas, c'est se mettre debout et faire n'importe quoi ; à l'échelon des très bons danseurs, c'est avoir une discipline de dix ans ou de quinze ans et faire des choses très codifiées ; à l'échelon du véritable danseur, c'est se mettre debout et faire n'importe quoi, mais après avoir passé vingt ans d'ascèse... C'est retrouver l'innocence et la liberté, mais avec un travail préliminaire.
Le danseur idéal, ce serait un être libéré loin de notre civilisation. Je crois qu'actuellement le drame de l'époque consiste à faire croire aux gens qu'en multipliant leurs besoins on augmente leur joie. En réalité, on augmente alors leurs attaches... La seule issue pour le monde actuel, c'est non la privation, je n'aime pas ce mot-là, mais c'est la joie dans le dépouillement.


Maurice Bejart
L'Art sacré n°1, ler trim. 1969.

10/05/2008

Esprit de Pentecôte

479181863.jpgL’Esprit Saint ne manque ni de souffle ni d’audace… C’est ainsi, du moins, qu’en termes humains on peut évoquer le matin de la Pentecôte.

Ce matin-là… où quelques disciples, craintifs et verrouillés, sont devenus, en un instant, des témoins du Christ, libres et enthousiastes. Sans eux les chrétiens n’existeraient pas et je n’écrirais pas ces lignes…

Alors merci aux Douze ! Mais ils ne pouvaient connaître les conséquences de ce coup de folie dont ils ont été sujets, emportés comme dans une tempête qui vous arrache aux amarres les plus solides, pour vous déposer plus loin, le cœur battant et incapable de comprendre sur le champ ce qu’il vous arrive, sauf que…

Une présence vous habite et la voix que vous n’aviez jamais oubliée résonne au dedans et au dehors en vous disant : « N’ayez pas peur, avancez, parlez, criez la Bonne Nouvelle, je suis là avec vous, je vous conduis… je suis l’Esprit de Dieu… votre Dieu… comme le vent je vous entraîne et vous guide vers des terres inconnues, mais le Christ, le vivant, vous y précède »/

Voilà ce qu’ils ont dû entendre et ressentir, les Apôtres. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que tout a commencé là, seuil de la première communauté chrétienne, seuil de l’Eglise qui ne connaissait pas alors les structures qui sont aujourd’hui les siennes. Mais l’Esprit Saint –volonté divine oblige – n’a jamais été embarrassé par les structures, même si, les laissant parfois reposer, il nous conduit à penser qu’elles sont indispensables, sauf que…

A tous les moments où la liberté de la foi risquait quelque étouffement, des hommes et des femmes ont revécu la Pentecôte ^pour notre plus grand bien. Et il y eut tous ces témoins de la foi, ces missionnaires de l’Evangile, saints reconnus ou anonymes, martyrs d’hier et d’aujourd’hui, fondateurs de communautés ou  vivant simplement, au jour le jour, dans l’esprit des Béatitudes et des paraboles. Et puis les conciles de l’Eglise, les mille actes de courage, les mille actes d’amour qui font, en permanence, que cet Evangile du Christ ne peut être rangé au magasin des accessoires de l’Histoire.

Ce matin là… le souffle libérateur a pris le dessus. L’Esprit Saint na manquera jamais d’audace. Attention à nos coups de sommeil…

André Dupleix

 

 

11/04/2008

Droit de mort, droit de vie

8297791.gif« Vous serez mes témoins… »

Dans les récits d’apparition que nous lisons en ces temps de Pâques, le Christ charge ses disciples d’être témoins de sa résurrection, témoins par la parole, et témoins aussi par le geste et l’engagement au service de la vie. Comme il en fut pour les disciples autrefois, la résurrection du Christ nous travaille aujourd’hui, elle suscite notre engagement dans l’espérance.

En ces jours de fêtes pascales, le débat sur l’euthanasie a retrouvé une place de premier plan de l’actualité, avec la mort de Chantal Sébire. Certains veulent « rouvrir le débat » selon l’expression de son avocat. L’expression est-elle juste ? Le débat a-t-il jamais été clos ? En fait il s’agit plutôt, pour les partisans de l’euthanasie d’aller plus loin dans la législation et de dépasser la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie d’avril 2005.

On sait que cette loi votée presque à l’unanimité des membres du parlement représente un point d’équilibre et aussi que cet équilibre est fragile. Il faut rendre hommage à nos parlementaires d’avoir su mener à cette occasion un débat de haute tenue en un domaine où la médecine avec ses avancées, l’éthique en tant que recherche d’une vie bonne et juste, et le droit en tant que norme générale posée dans un contexte donné, se conjuguent de manière très complexe.

On reste stupéfait de voir que dans le prétendu « débat » rouvert, on n’a guère entendu qu’un son de voix. Une fois de plus, la complexité des choses, quant il s’agit de la souffrance humaine, a cédé la place à la simplification et à la mise en scène qui semble être la condition inévitable de l’information actuelle.

Dans le débat médiatique, la parole n’a guère été donnée à ceux qui luttent contre la souffrance, ceux qui accompagnent les personnes en fin de vie avec d’autres approches et d’autres convictions philosophiques et éthiques. Leurs pratiques témoignent pourtant aussi d’une grande humanité et de pas moins de compassion.

Quant aux opinions religieuses elles ont été (on a envie de dire « évidemment ») souvent disqualifiées d’emblée comme étant particulières, irrationnelles donc sans pertinence véritable. Il n’en reste pas moins que les traditions religieuses et la foi chrétienne, plus précisément, sont une authentique source pour éclairer et discerner les voies de l’humain, une source pour des pratiques qui respectent et grandissent cet humain en chaque homme et femme.

Père Jacques RIDEAU
Diocèse de Luçon
Editorial de Eglise de Luçon du 2 avril 2008