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22/01/2009

J'ai fait un rêve

J'ai fait un rêve !
...
J'ai rêvé qu'un jour, tous les vallons seront relevés, toutes les collines seront aplanies, tous les rochers seront arasés, tous les défauts seront corrigés, et que la gloire du Seigneur sera révélée à tous les hommes.
C'est notre espoir. Avec cette foi, nous arracherons à la montagne du désespoir le joyau de l'espérance. Avec cette foi, nous saurons transformer la cacophonie de la discorde en une splendide symphonie de fraternité. Avec cette foi, nous saurons travailler et prier ensemble, nous battre et aller en prison ensemble, nous dresser ensemble pour la liberté, sachant que nous serons libres un jour.
Ce jour arrivera quand tous les enfants de Dieu seront capables de chanter avec un esprit renouvelé : "Mon pays, douce terre de liberté, je chante pour toi. Pays où mes parents sont morts, pays de la fierté des pélerins, de chaque versant des montagnes, fais sonner la liberté."
Faites sonner la liberté ! Et quand nous aurons fait sonner la liberté dans chaque village et dans chaque hameau, dans chaque état et dans chaque ville, nous pourrons hâter la venue du jour où tous les enfants de Dieu, les noirs et les blancs, les juifs et les chrétiens, les protestants et les catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles de ce vieux chant noir : " libres enfin, libres enfin, merci Dieu Tout-Puissant, nous sommes libres enfin ".


Martin Luther King
Extraits, Washington, 28 août 1963.

Voir aussi ICI.

26/08/2008

Aimer ce que nous sommes

Interview du chanteur Christophe à l'occasion de son nouveau et magnifique CD

22/07/2008

Intérieur et solitude

gbaudry.jpgGilles Baudry : Je rapprocherai volontiers le mot « intérieur » du mot « solitude ». Qu’on écrive ou qu’on lise, on fait acte de solitude, de remembrement de soi. Le poète, l’écrivain écrit à sa table, il marche dans un bois, il revient chez lui. Il habite avec lui-même. On est véritablement seul quand on peut rejoindre la solitude des autres. Pour ma part, j’écris toujours sur un fond de silence après avoir recueilli la voix des autres, un paysage, un visage. Je prendrai volontiers l’image de la chambre noire du photographe, où le négatif doit se développer. Après l’éclaircie, le jaillissement, le flash, il faut procéder à un développement à l’écart de la lumière.

On peut prendre aussi l’image du coup d’archet. Le premier coup d’archet est bon généralement, après, l’interprète doit faire un effort pour faire advenir la mélodie à elle-même, il doit se battre pour ne pas la laisser s’échapper. Il faut porter longtemps en soi ce chant intérieur, le secret de notre vie, pour pouvoir, l’extraire de soi et le mettre sur le papier. Ce qui suppose beaucoup de patience, de doute, d’incertitude, de lenteur aussi. Il y a un tempo de l’écriture et de la lecture, une mesure, un accord comme suspendu.

Extrait de: Entretien entre trois poètes croyants, l'Abîme entre les mots.

11/06/2008

Rare

Gérard Manset aux enfants du rock en 1983.

Extraits des chansons: Le train du soir, Y'a une route, Les Loups, Il voyage en solitaire.

11/04/2008

Droit de mort, droit de vie

8297791.gif« Vous serez mes témoins… »

Dans les récits d’apparition que nous lisons en ces temps de Pâques, le Christ charge ses disciples d’être témoins de sa résurrection, témoins par la parole, et témoins aussi par le geste et l’engagement au service de la vie. Comme il en fut pour les disciples autrefois, la résurrection du Christ nous travaille aujourd’hui, elle suscite notre engagement dans l’espérance.

En ces jours de fêtes pascales, le débat sur l’euthanasie a retrouvé une place de premier plan de l’actualité, avec la mort de Chantal Sébire. Certains veulent « rouvrir le débat » selon l’expression de son avocat. L’expression est-elle juste ? Le débat a-t-il jamais été clos ? En fait il s’agit plutôt, pour les partisans de l’euthanasie d’aller plus loin dans la législation et de dépasser la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie d’avril 2005.

On sait que cette loi votée presque à l’unanimité des membres du parlement représente un point d’équilibre et aussi que cet équilibre est fragile. Il faut rendre hommage à nos parlementaires d’avoir su mener à cette occasion un débat de haute tenue en un domaine où la médecine avec ses avancées, l’éthique en tant que recherche d’une vie bonne et juste, et le droit en tant que norme générale posée dans un contexte donné, se conjuguent de manière très complexe.

On reste stupéfait de voir que dans le prétendu « débat » rouvert, on n’a guère entendu qu’un son de voix. Une fois de plus, la complexité des choses, quant il s’agit de la souffrance humaine, a cédé la place à la simplification et à la mise en scène qui semble être la condition inévitable de l’information actuelle.

Dans le débat médiatique, la parole n’a guère été donnée à ceux qui luttent contre la souffrance, ceux qui accompagnent les personnes en fin de vie avec d’autres approches et d’autres convictions philosophiques et éthiques. Leurs pratiques témoignent pourtant aussi d’une grande humanité et de pas moins de compassion.

Quant aux opinions religieuses elles ont été (on a envie de dire « évidemment ») souvent disqualifiées d’emblée comme étant particulières, irrationnelles donc sans pertinence véritable. Il n’en reste pas moins que les traditions religieuses et la foi chrétienne, plus précisément, sont une authentique source pour éclairer et discerner les voies de l’humain, une source pour des pratiques qui respectent et grandissent cet humain en chaque homme et femme.

Père Jacques RIDEAU
Diocèse de Luçon
Editorial de Eglise de Luçon du 2 avril 2008

21/03/2008

Vendredi Saint

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 La Parole en silence se consume pour nous.
L'espoir du monde a parcouru sa route.
Voici l'heure où la vie retourne à la source:
dernier labeur de la chair mise en croix.

Serviteur inutile, les yeux clos désormais,
le Fils de l'homme a terminé son oeuvre.
La lumière apparue rejoint l'invisible,
la nuit s'étend sur le corps: Jésus meurt.

Maintenant tout repose dans l'unique oblation.
Les mains du Père ont accueilli le souffle.
Le visage incliné s'apaise aux ténèbres,
le coup de lance a scellé la passion.

Le rideau se déchire dans le Temple désert.
La mort du Juste a consommé la faute,
et l'Amour a gagné l'immense défaite:
demain, le Jour surgira du tombeau.

cfc - cnpl