22/08/2006
Encore huit jours
Une fois le 15 août passé, j'ai l'habitude de dire que l'été est terminé. ça se vérifie cette année encore. Après un juillet caniculaire, ce mois d'août très maussade me donne raison. La nuit tombe très vite, et loin sont déjà les longues soirées de juin. Il flotte dans l'air comme un parfum de rentrée... Merci à tous ceux qui m'ont envoyé des cartes postales de leurs vacances; grâce à vous j'ai pu voyager un petit peu tandis que je fais mes cartons.
Dans une semaine je déménage... Je ne pourrai alimenter ce blog pendant quelques temps, mais très vite je reviendrai, dès que l'ADSL sera de nouveau installé. TP
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21/08/2006
Pour un autre regard
Rien n’est plus déchirant que de voir Dieu constamment défiguré, affirmé d’une manière absurde, comme une puissance extérieure au monde, non engagée dans notre vie, confite tout entière en elle-même, dans sa gloire et son bonheur, et jouant dans notre monde qui n’est rien pour Lui, dont Il n’a pas besoin et qu’Il laisse se débattre dans les agonies que nous connaissons.
Rien de plus déchirant que cette conception de Dieu qui écarte tant d’hommes contemporains sincères, aux sentiments humains, de toute recherche de Dieu parce qu’ils L’ont, une fois pour toutes, identifié à cette espèce d’idole impensable pour eux.
Maurice Zundel 1972 dans Un autre regard sur l’homme
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20/08/2006
La musique

La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile ;
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J'escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
D'un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions
Sur l'immense gouffre
Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir !
Charles Baudelaire – Les Fleurs du mal
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19/08/2006
Itinéraires
Je lisais à nouveau ces derniers jours quelques témoignages tirés d'un livre intitulé "Itinéraires vers Dieu". Je reproduis ci-dessous la préface de René Berthier tellement je me sens en accord avec lui en pensant à tous les cheminements des uns et des autres que je connais ou à d'autres qui vivent la même expérience...
Ce livre, intitulé « Itinéraires vers Dieu », donne la parole à vingt et un écrivains de religion juive, chrétienne ou musulmane. Chacun d’eux dévoile son cheminement spirituel. Avec pudeur et franchise. Avec crainte et émerveillement. Les approches de Dieu sont diverses : tel lecteur se sentira en consonance avec celui qui vit une foi difficile, tel autre avec celui qui exulte dans l’action de grâces.
Au départ, Olivier Clément brosse en toile de fond un tableau sans concession sur notre société sécularisée. La présence agissante de l’Esprit apparaît d’autant plus claire. Le lecteur attentif jugera sans doute que ce livre aurait dû s’intituler « Itinéraires de Dieu vers l’homme ».
Dieu est un. Les convictions de chacun sont diverses. Nous ne poursuivons pas le chimérique projet d’une religion universelle. Plus notre foi sera ferme, plus elle saura respecter toute autre démarche authentiquement spirituelle. Et s’en enrichir.
Dieu rejoint l’homme où il est. Et la foi est vivante, traversée d’hésitation, conquise sur le doute , marchant dans la nuit ou baignée de soleil. Merveilleux pressentiment, source d’espérance : Dieu chemine avec nous !
René Berthier Préface de « Itinéraires vers Dieu » Editions Médialogue – 1985
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18/08/2006
A bicyclette
Formidable ironie du sort, cette chanson est sortie juste avant les événements de mai 1968… et la pénurie d’essence qui en résulta !
C’est en 1963 que La bicyclette a donné ses premiers tours de roue. Pierre Barouh, qui n’avait pas encore écrit ses « chabadabada » pour Claude Lelouch, rencontre un soir un ami qui travaille dans la publicité. Ce dernier lui demande d’écrire quelques lignes pour vanter les mérites de la bicyclette. Indignation de Pierre Barouh qui refuse catégoriquement de vendre sa plume et son talent aux marchands du temple que sont, à ses yeux, les professionnels de la réclame. Le soir même cependant, en rentrant chez lui, il griffonne un petit texte champêtre et poétique, et lui reviennent alors en mémoire des images d’enfance aux couleurs du bocage vendéen à l’époque où, pendant la guerre, il était caché comme beaucoup d’autres enfants juifs chez de braves paysans. On y sent aussi un parfum de Prévert, qui fut Holiday, l’un des deux grands chocs de Pierre Barouh, adolescent.
Une fois le texte terminé, Barouh le montre à son complice Francis Lai, accordéoniste niçois qui attend lui aussi son heure de gloire. Ce dernier compose la mélodie que nous connaissons… et la chanson va s’endormir dans un joli tiroir pendant quelques années. C’est au cours d’une partie de poker à la Colombe d’Or chez les Montand-Signoret que Pierre Barouh devenu alors auteur à succès (« Chabadabada »…) évoque La Bicyclette en présence d’un Yves Montand en recherche de nouveautés. Ce dernier, emballé, décide de l‘enregistrer. Cependant, il suggère à Pierre Barouh de changer son dernier couplet :il lui semble en effet important que la chanson, démarrant au matin, s’achève à la nuit tombée.
Pour l’anecdote, Yves Montand ajoutera même sa touche personnelle en inversant les mots du dernier vers « seul, un instant avec Paulette » écrit à l’origine par Pierre Barouh deviendra vite dans la bouche d’Yves Montand : « Un seul instant avec Paulette », changeant ainsi légèrement le sens de la chanson. Aujourd’hui encore, cette increvable Bicyclette roule toujours sur les ondes.
F. Zeitoun dans « Toutes les chansons ont une histoire » Ramsay – 2000
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17/08/2006
Se libérer de soi
Nécessité de la libération de soi
Si je dois me libérer de moi-même, si je suis appelé à évacuer en moi toutes les préfabrications, ou tout au moins à les surmonter et à les convertir en liberté créatrice, c’est parce que je suis théophore. Je porte Dieu, la Vie de Dieu lui-même est remise entre mes mains.
Et il s’agit de faire moi-même un espace assez vaste pour que Dieu puisse répandre en moi sa Vie, et, à travers moi, La communiquer à toute l’humanité et au monde entier.
Maurice Zundel dans Un autre regard sur l’homme
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