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24/08/2007

Le soir j'ouvre la porte

Un poème du poète grec Tassos Livaditis que je trouve de toute beauté.

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Le soir j'ouvre la porte

j'illumine le seuil

pour guider les pas des attristés du monde

pour qu'ils viennent trouver un refuge

Trouver une table mise pour eux

de l'eau où désaltérer leur peine

Et debout parmi eux

le chagrin, frère des hommes

Trouver un coin où faire halte

un banc pour l'aveugle

Et comme nous resterons à parler

le Christ viendra nous tenir compagnie

 

Ce poème a été mis en musique par Mikis Theodorakis. Album 33t "Ta lyrica" Le Chant du monde - 1977

 

21:50 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

08/07/2007

Cueille le temps

Tu ne peux pas retenir le temps.

Il passe.

Il coule entre tes doigts comme l'eau de la fontaine.

Il glisse dans ta main comme le sable de la mer.

Tu ne peux rattraper le passé.

Il n'est plus.

Il s'en est allé comme le couchant d'hier.

Il est disparu comme un souvenir perdu.

Tu ne peux emprisonner le futur.

Il n'est pas encore.

Il viendra à son heure comme le levant de demain.

Il te rejoindra comme la vague qui s'approche du rivage.

Mais tu peux toujours cueillir le présent comme un beau présent de Dieu.

Ce présent est comme un grand arbre: il plonge ses profondes racines

dans ton passé tout plein de souvenir et d'expérience,

comme une sagesse accumulée.

Et il lance ses longues branches vers ton futur tout plein

de promesse et d'espérance, comme un projet emballant.

Le présent est fait

de ton passé qui n'est plus

et de ton futur qui n'est pas encore.

Prends le temps qui t'est donné à chaque instant qui passe.

Cueille-le précieusement comme l'eau du ruisseau qui t'est toujours disponible.

Ne gaspille pas ton temps, c'est un cadeau de Dieu.

Ne passe pas ton temps à courir après le temps.

Prends ton temps.

Ne dis pas: je n'ai pas le temps.

Dis plutôt : j'ai tout mon temps.

Ne sois pas avare de ton temps.

Donne de ton temps aux autres comme Dieu te le donne à toi.

Ne cours pas tout le temps, prends ton temps.

Et laisse au temps le temps de faire son temps.

Alors, tu gagneras du temps.

Et tu découvriras que c'est beau et bon le temps,

que c'est plein de Dieu dedans. 

Jules Beaulac

15:14 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

30/06/2007

De Thierry à Thierry

Un autre poème, un hommage à Thierry Metz, sur le blog de Gabriel. (en cette veille de 1er juillet)

14:15 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

29/06/2007

Je partirai...

Nouveau texte sur MG, né d'un atelier d'écriture.

21:54 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

26/06/2007

Regarder

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Regarder

ne pas garder

une fleur

 

s'étonner

la contempler

lui dire merci

 

ne pas la couper

un autre pourrait passer

et s'en émerveiller

aussi

 

(extrait des "Jours sans bagages"

Echo optique - 2004)

16:26 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

01/06/2007

René Char: entre fureur et poésie

4cf801d98cac51c83d7525a85329ae18.jpgCentenaire de la naissance du poète René Char:

voir le site

lire article dans La Croix

 

Extrait de "Le Marteau sans maître", 1934 :

Commune présence

Tu es pressé d'écrire,
Comme si tu étais en retard sur la vie.
S'il en est ainsi fais cortège à tes sources.
Hâte-toi.
Hâte-toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance.
Effectivement tu es en retard sur la vie,
La vie inexprimable,
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t'unir,
Celle qui t'est refusée chaque jour par les êtres et par les choses,
Dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés
Au bout de combats sans merci.
Hors d'elle, tout n'est qu'agonie soumise, fin grossière.
Si tu rencontres la mort durant ton labeur,
Reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride,
En t'inclinant.
Si tu veux rire,
Offre ta soumission,
Jamais tes armes.
Tu as été créé pour des moments peu communs.
Modifie-toi, disparais sans regret
Au gré de la rigueur suave.
Quartier suivant quartier la liquidation du monde se poursuit
Sans interruption,
Sans égarement.


Essaime la poussière
Nul ne décèlera votre union.


René Char