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24/07/2008

Lumière du vitrail

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Hors la lumière qui tombe goutte à goutte du vitrail

que sais-tu de l'éternité sans ombre et sans rivage, de sa soudaine coulée d'or sur tes épaules brèves ?

Toi que rien ne protège et que le don des larmes a fait toucher du doigt cette autre face de la nuit.

Gilles Baudry: Invisible ordinaire, Rougerie, 1995

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01/07/2008

Doigt

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Il n’est pas sûr

que l’épure

soit pure

 

Nulle preuve

que l’épreuve

soit neuve

 

Nul indice

que l’esquisse

soit lisse

 

Mais signature éternelle

ton doigt renouvelle

le monde en aquarelle

 

TP

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26/06/2008

Poème électronique

Edgar Varèse, Iannis Xenakis et Le Corbusier, Poème électronique. Cette œuvre a été présentée pour la première fois lors de l'exposi- tion universelle de Bruxelles, en 1958. Un mélange de couleurs, de lumières, de sons, de voix, d'images et de musique électro-acoustique. « Le Poème électronique se propose de montrer, au sein d'un tumulte angoissant, notre civilisation partie à la conquête des temps modernes. » (Le Corbusier)

Varèse - Xénakis - Le Corbusier : Poème électronique (1958)

Pour en savoir plus: ICI

25/06/2008

Voix du silence

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En toute vie le silence dit Dieu,

Tout ce qui est tressaille d’être à lui !

Soyez la voix du silence en travail,

Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !

Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom

Que tout sécrète et presse de chanter ;

N’avez-vous pas un monde immense en vous ?

Soyez son cri, et vous aurez tout dit.

Il suffit d’être, et vous vous entendrez

Rendre la grâce d’être et de bénir ;

Vous serez pris dans l’hymne d’univers,

Vous avez tout en vous pour adorer.

Car vous avez l’hiver et le printemps,

Vous êtes l’arbre en sommeil et en fleurs ;

Jouez pour Dieu des branches et du vent,

Jouez pour Dieu des racines cachées.

Arbres humains, jouez de vos oiseaux,

Jouez pour Lui des étoiles du ciel

Qui sans parole expriment la clarté ;

Jouez aussi des anges qui voient Dieu.

Patrice de la Tour du Pin

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23/06/2008

Notes estivales

Notes estivales

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C’est l’été

Et pourtant le soleil

Semble bien endormi

Stupide solitude

Si seulement tu égayais

Le chant des cigales

 Do ré mi

 

C’est l’été

L’astre fâché caracole

Parmi les ondées

Lassitude

Si la

 

 

C’est l’été

Et voilà le soleil

Qui enfin nous réjouit

Rêve ou béatitude

Si seulement tu égayais

Le champ des tournesols

Si do ré

 

 

C’est l’été

L’astre frivole batifole

Un jour de solstice

Complicité

Sol la si do ré

Merci à Myriam, l'auteur de ce poème                                             

 

 

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20/06/2008

Dieu est musique

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Dieu est musique

Je n'ai pas voulu créer la musique, dit Dieu,
                je vous ai laissé le soin de l'inventer
                pour votre joie et pour ma gloire,
                afin que vous ajoutiez vous-mêmes
                à la beauté du monde que je vous donne.

J'ai fait toute chose dans l'univers,
                et j'ai fait aussi le bruit particulier de chaque chose.
J'ai fait la lune et le soleil
                et leur muet dialogue au long des nuits et des jours.
J'ai fait les étoiles fidèles
                et leur langage sans parole.
J'ai fait la terre, solide et sûre,
                et le silence des sommets et celui des vallées.
J'ai fait les océans pleins de mystères

                et leur mugissement innombrable
J'ai fait les sources, les ruisseaux, les rivi
è
res et les grands fleuves,
                leur murmure et leur grondement.
J'ai fait la pluie si bienfaisante
                et son clapotis sur les
é
tangs, sur les feuilles et sur les toits.
J'ai fait les vents qui aiment jouer
                avec les champs de bl
é, avec les arbres des forê
ts.
J'ai fait le tonnerre, le terrifiant tonnerre,
                et son immense roulement
à
travers les nuages.
J'ai fait les animaux, chacun avec sa voix,
                

                pour qu'ils disent le désir et la plainte,
                le bonheur d'exister et la peur de la mort.
J'ai fait tous les oiseaux
                et je leur ai donn
é la grâce de chanter.
J'ai fait les Anges aussi
                qui remplissent mon ciel de leur immense louange.

Et puis je vous ai faits,
                homme et femme je vous ai faits,
                avec votre oreille et votre voix,
                - une voix plus haute, une voix plus basse
                

               qui peuvent l'une à l'autre s'accorder -                

               pour que tendant l'oreille
               au rythme de votre souffle, aux battements de votre sang
                

              et à tout être bruissant dans ce monde,                

             vous entendiez que tout est son                

             et soyez capables d'en jouir et d'en jouer.

Je vous ai faits ainsi
                pour que vous fassiez de toute chose musique
                

               et que vous-mêmes deveniez musique,                

           à l'image de ce que je suis.  

 

A l'enseigne de Pâques, Le Cerf, 2007, p. 9

Didier Rimaud