30/04/2008
Césaire
Video Clip en Hommage au poète Aimé Césaire ( Eric Virgal ) avec Orlane et Jocelyne Béroard.
Aimé Césaire, de son nom complet Aimé Fernand David Césaire est né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe (Martinique) et décédé le 17 avril 2008. Des obsèques nationales ont été organisées en son honneur.
08:00 Publié dans Chansons, Hommage, Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
27/04/2008
Le printemps
Il aura les cils des yeux bleu-gris
Les nids des oiseaux qui passent
Se poseront sur ses hanches
Pour changer la place du Pôle
Pour inventer la boussole.
Agenouillé près de la source
Et pour y mouiller ses lèvres
Pour savoir si elle est bonne
Pour noyer la place du Pôle
Pour oublier la boussole.
Pour l'abeille, la neige s'en va
Dans l'herbe la feuille se tourne
Pour cacher sa joie
Pour les hommes, les femmes et les bois
Le Printemps passe
Au nord et au sud à la fois.
Oh printemps tu passes
Sur les glaces de l'ennui.
Il aura les cils des yeux bleu-gris
Les nids des oiseaux qui passent
Se poseront sur ses hanches
Pour changer la place du Pôle
Pour inventer la boussole.
Oh printemps tu passes
Sur les glaces de l'ennui.
08:00 Publié dans Chansons, Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
21/04/2008
La mémoire
A même la mémoire
comme flottaison
c’est la tranquille histoire
d’une île sans saison
et quand meurt la mémoire
à l’ultime oraison
c’est la fin de l’histoire
à plus forte raison
TP
17:30 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
17/04/2008
Quand il est mort le poète...
Le poète et homme politique Aimé Césaire est mort aujourd'hui.
Partir. Mon coeur bruissait de générosités emphatiques. Partir... j'arriverais lisse et jeune dans ce pays mien et je dirais à ce pays dont le limon entre dans la composition de ma chair : « J'ai longtemps erré et je reviens vers la hideur désertée de vos plaies ».
Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais : Embrassez-moi sans crainte... Et si je ne sais que parler, c'est pour vous que je parlerai».
Et je lui dirais encore :
« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir. »
Et venant je me dirais à moi-même :
« Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stérile du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle,car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse... »
Cahier d'un Retour
au pays natal
(Présence Africaine éditeur)
21:00 Publié dans Actualités, Hommage, Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
16/04/2008
Avril
Avril sur les genoux de la terre
Si haut dans le cyprès l'aile brune guette l'oubli
Le monde rebondit d'une feuille verte aiguayée
Dans l'instant bleu d'autres insectes éveillent le nord
Paume de sarments stellaires
Avril comme jardin de l'angle d'or
Blanche fontaine
Bernard Grasset dans "Soir d'exil"
10:46 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
12/04/2008
Mort au petit matin
Nuit aux quatre lunes,
avec un seul arbre,
une seule ombre,
un seul oiseau.
Je cherche sur mon corps
la chaleur de tes lèvres
la source baise le vent
sans le toucher.
J’ai le Non que tu m’offris
dans la paume de ma main
comme un citron de cire
presque blanc.
Nuit aux quatre lunes
avec un seul arbre.
A la pointe d’une aiguille
tourne, tourne mon amour !
Federico Garcia Lorca
08:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)