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31/01/2008

De la vieillesse

Quelle est cette lyre sur laquelle tu rendras grâce

et quelle est cette harpe sur laquelle tu joueras

sinon la demeure de ton coeur?

Prends en main tes instruments

et fais vibrer les cordes délicates.

Le temps n'est plus de courir au combat

mais de faire mémoire de Dieu.

Lorsque décline ta vigueur,

il nourrit ton grand âge

et vient te consoler.

tu ajoutes à sa louange,

il ajoute à ton amour.

Règle de Reuilly

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06/12/2007

Avec un enfant

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Avec un enfant que l’on attend,

C’est tout un monde à naître,

Tout un monde en attente.

 

Quand vient l’enfant espéré,

Il prend place,

Parfois beaucoup de place…

 

Il vient bousculer nos habitudes,

Le quotidien est transformé,

Il y a du soleil en plus,

Il y a de la chaleur en plus,

Il y a tout simplement de l’amour.

 

Quand vient l’enfant qu’on attendait,

Rien n’est plus comme avant,

Rien ne peut être comme par le passé,

Car il vient par sa présence

Ouvrir nos horizons au futur,

Celui de nos désirs les plus chers,

Celui de nos attentes les plus secrètes.

 

Un enfant qui vient,

C’est l’avenir qui frappe à ta porte,

C’est l’avenir qui rentre chez toi.

 

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14/11/2007

J'écris comme la mer

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J’écris comme la mer s’amuse avec la plage,

Comme la vague aussi dessine le rocher,

Ou comme les bateaux tremblent sur leur reflet ;

J’écris comme l’oiseau piétine un peu de sable.

 

Comme d’autres le font en taillant leur verger,

En repassant du linge, en faisant la cuisine,

Comme d’autres le font aux appels de l’usine,

Par le fer ou le bois, par la vigne ou le blé.

 

J’aimerais vous parler dans la langue des arbres

Qui se tiennent debout, tronc à tronc appuyés,

Avec des bruits de feuille et de branche et d’écorce,

Des mots de sève et de racines emmêlées.

 

Je prendrais à plein bras vos ciels et leurs nuages,

Vos rafales de pluie, vos myriades d’étoiles ;

Je laisserais le vent se jouer de nos rires

Et nous inventerions des musiques d’été.

 

Didier Rimaud

Dans « A force de colombe » Le Cerf 1994

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04/10/2007

Saint François d'Assise

Cantique de frère soleil ou des créatures

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1 Très haut, tout puissant et bon Seigneur,
à toi louange, gloire, honneur,
et toute bénédiction;

2 à toi seul ils conviennent, ô Très-Haut,
et nul homme n'est digne de te nommer.

3 Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement messire frère Soleil.
par qui tu nous donnes le jour, la lumière:

4 il est beau, rayonnant d'une grande splendeur,
et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole.

5 Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Lune et les étoiles:
dans le ciel tu les as formées,
claires, précieuses et belles.

6 Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent,
et pour l'air et pour les nuages,
pour l'azur calme et tous les temps:
grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.

7 Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Eau.
qui est très utile et très humble,
précieuse et chaste.

8 Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la Terre,
qui nous porte et nous nourrit,
qui produit la diversité des fruits,
avec les fleurs diaprées et les herbes.

10 Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux
qui pardonnent par amour pour toi;
qui supportent épreuves et maladies:

11 heureux s'ils conservent la paix
car par toi, le Très-Haut, ils seront couronnés.

12 Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour notre sœur la Mort corporelle
à qui nul homme vivant ne peut échapper.

13 Malheur à ceux qui meurent en péché mortel;
heureux ceux qu'elle surprendra faisant ta volonté,
car la seconde mort ne pourra leur nuire.

14 Louez et bénissez mon Seigneur,
rendez-lui grâce et servez-le
en toute humilité!

22/09/2007

Automne

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Colchiques dans les près
Fleurissent, fleurissent
Colchiques dans les près
C'est la fin de l'été
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombe en tourbillonnant

Nuage dans le ciel
S'étire, s'étire
Nuage dans le ciel
S'étire comme une aile
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombe en tourbillonnant

Châtaignes dans les bois
Se fendent, se fendent
Châtaignes dans les bois
Se fendent sous nos pas
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombe en tourbillonnant

Et ce chant dans mon cœur
Murmure, murmure
Et ce chant dans mon cœur
Murmure le bonheur
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombe en tourbillonnant
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombe en tourbillonnant

Cokempot

16/09/2007

L'éclat de ce jour

 

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Mes enfants sont des arbres,

j'ai ouvert la cage.

La maison respire dans la lumière

et le soleil entre

par la porte qui ouvre les bras.

La poussière chante dans les rayons obliques

de ce matin léger.

Le Seigneur s'est introduit dans ma maison

et il s'est assis: comme il fait bon chez toi!

Je travaillais, je ne l'avais pas vu entrer.

Alors j'ai posé mon ouvrage

et je me suis assise près de Lui.

Et j'ai regardé avec Lui l'éclat de ce jour.

Colette Nys-Mazure dans "Clartés"