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29/04/2006

Maurice Carême

Dans la cuisine de mes parents, et depuis quelques années également dans mon bureau, est accroché le calendrier de l'éducation chrétienne. C'est un calendrier beau et pratique. Beau parce qu'il a de belles et grandes images en couleur, une pour chaque mois. Pratique parce qu'il est de grand format, les dates peuvent être lues de loin, et chaque jour a sa couleur liturgique.

Et il y a toujours un petit poème de Maurice Carême en lien avec le mois. Déjà petit, je m'interrogeais sur ce poète qui savait toujours trouver pour chaque mois un petit poème. Et lorsque j'ai appris sa mort en 1978, je me suis dis qu'il devait en avoir écrit beaucoup pour que ce soit toujours des poèmes nouveaux qui agrémentent les douze pages de ce calendrier.

Ainsi, aujourd'hui, je vous invite à découvrir ce poète belge. Et en cadeau voici le poème du mois d'avril:

Qu'il y a-t-il de changé?

Depuis que Dieu sauve le monde,

Qu'y a-t-il de changé?

La paix gît enchaînée dans l'ombre

Et l'on écrase sans pitié

Ceux qui, sur terre,

N'ont pas choisi l'argent pour maître.

Valait-il bien la peine, ô Christ,

Que l'on te crucifie

Pour savoir au fond qu'il n'existe

Ici nul vin sans lie!

dans 'Evangile selon Saint Carême'.

TP        

09:55 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

20/04/2006

Le cerisier

En regardant par la fenêtre de ma chambre le cerisier tout blanc de ma voisine, il me vient sur les lèvres cette chanson qui m'a fait connaître Angelo Branduardi: Le cerisier (1979). ce chanteur italien à la voix chaude et à la chevelure bouclée faisait danser les foules avec son violon dans les années 80. Son répertoire empruntait aux musiques traditionnelles et il puisait son inspiration dans la nature, ses éléments et ses animaux. J'ai eu la chance d'aller à un de ses concerts à Nantes dans ces années-là... c'était le jour de ses 32 ans. Tout la salle avait entonné "Joyeux anniversaire!" et faisait des farandoles. C'était magique. Aujourd'hui il continue à nous livrer de beaux albums.

 



J'étais vieux et sans force pour la prendre avec moi,
Et tous les jardiniers comprendront avec moi,
Qu'à la dernière fleur, on ne renonce pas.

J'étais vieux et sans force, je l'ai prise avec moi,
Et tous les jardiniers comprendront avec moi,
Qu'on ne renonce pas quand l'hiver est déjà là.

Elle était la plus belle de la Terre et des bois,
Et entre les cerises, mon coeur battait cent fois,
À la dernière fleur, on ne résiste pas.

Mon cerisier fidèle se couvrit de rameaux,
Un jour ma toute belle me réclama ses fruits:
« Il me faut quelques cerises
Car l'enfant viendra bientôt. »

Je la voyais sourire, plus belle que jamais,
Et je sentais dans nos lèvres, que la rage montait,
Demande donc des cerises, au père de ton bébé.

Silencieuse et souriante, elle me tourna le dos,
Puis marcha vers les arbres, comme on se jette à l'eau,
C'était une dernière fleur, et l'hiver venait déjà.

C'est sa branche maîtresse que l'arbre agenouilla,
Ainsi le père avec tendresse, la mère contenta,
Ainsi le père avec tendresse, la mère contenta,...

J'étais vieux et sans force pour la prendre avec moi
Et tous les jardiniers comprendront avec moi
Qu'à la dernière fleur, on ne renonce pas.

Texte italien: Luiza Branduardi - Adaptation française: Etienne Roda-Gil - Musique gaélique médiévale adaptée par Angelo Branduardi.

Site officiel d'Angelo Branduardi.

08:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

19/04/2006

Toi le voyageur

entre désert et désir

ne dis rien

mais écoute

en chemin

chaque goutte

qui tient

le secret

de la soif

toi le voyageur

nourri du soleil

qui te fait si beau

thierry Piet

dans "Après toi languit ma chair" ACM 1995

08:20 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (4)

12/04/2006

Dans le clair matin

Dans le clair matin

tirer chemin

vers toi mon Dieu

le Seul

 

Comme une rose s'éveille

sous la fraîcheur de l'ondée

toute étonnée de se trouver

si belle

 

ainsi mon coeur Seigneur

tout petit devant toi

incapable de tout accueillir

de toi

 

TP dans Les Jours sans bagages

08:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (2)

11/04/2006

Quel est cet amoureux?

Quel est cet amoureux de la terre et de nous?

Il donne un nom aux choses, il dit celui de Dieu,

Il tient son nom du nôtre... Qui donc est l'homme-Dieu?

Quel est cet amoureux sur la colline aux pains,

Au lac des trois tempêtes, au mont du clair de Dieu,

Aux champs des grains froissés, qui donc est l'homme-Dieu?

Quel est cet amoureux au chemin des rameaux,

Au bois des pleurs de sang, au jardin du baiser,

Au Val du Prince-Nuit, qui donc est l'homme-Dieu?

Quel est cet amoureux Cour du Vendredi Saint,

Place du "Voici l'homme", rue de la croix portée,

Montée du crève-coeur, qui donc est l'homme-Dieu?

Quel est cet amoureux au lieu-dit Diable est mort,

Sur la grève aux poissons, dans l'auberge pascale,

Au rendez-vous du ciel, qui donc est l'homme-Dieu?

Quel est cet amoureux de la terre et de nous,

Il donne un nom aux choses, il dit celui de Dieu,

Il tient son nom du nôtre... Il est le fou de Dieu.

 

Didier Rimaud

08/04/2006

Le Roi épris de ta beauté

Si tu es l'ouvrage de Dieu, attends patiemment la main de ton Artiste, le Père, qui a fait toutes choses. En temps opportun, présente-lui un coeur simple et docile et garde la forme que t'a donnée cet Artiste. Car tu as en toi l'eau qui vient de lui, l'Esprit Saint (...) Par l'Art de Dieu, va être cachée l'argile qui est en toi. Sa main a créé ta substance, elle te revêtira d'or pur au-dedans et au-dehors, et elle te parera si bien que le Roi lui-même sera épris de ta beauté.

St Irénée