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04/10/2012

Printemps des poètes

Chers Amis,
 
Le Printemps des Poètes est dans une situation critique : après 10 années de réductions constantes des moyens alloués à l'association, le ministère de l'éducation nationale nous a annoncé au cours de l'été la coupe imprévue de 40% de la subvention 2012. (60.000 € de moins).
 
Cela entraîne un défaut de trésorerie tel qu'il implique la disparition à brève échéance de la structure, et consécutivement de la manifestation.
 
Le ministère de la culture, qui maintient son soutien, ne peut compenser ce retrait ; la seule solution est pour nous de récupérer auprès du ministère de l'éducation nationale la somme qui manque avant la fin 2012.
 
Vous pouvez nous aider en écrivant personnellement au Ministre de l'éducation nationale, pour lui dire votre attachement au Printemps des Poètes et témoigner de l'importance de son action auprès des acteurs éducatifs et culturels.
 
Ce peut être une lettre brève, mais vous comprendrez que plus le ministre recevra rapidement de nombreux courriers l'alertant sur la gravité de la situation et l'inquiétude qu'elle suscite, plus nous aurons de chances d'obtenir gain de cause.
 
Adressez votre courrier à : Monsieur Vincent Peillon
                                     Ministre de l'éducation nationale
                                     110 rue de Grenelle
                                     75357 Paris SP 07
 
Merci par avance pour votre soutien, je vous tiendrai bien sûr informés des suites.
Bien amicalement à tous,
 
 
Jean-Pierre Siméon, directeur artistique
et l'équipe du Printemps des Poètes :
Maryse Pierson, Céline Hémon, Célia Galice et Emmanuelle Leroyer
 
ps : Nous préparons néanmoins la manifestation 2013 : "Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent" Victor Hugo

17:00 Publié dans Cris, Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

22/09/2012

L'automne

automne2.jpg

Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !

Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire,
J’aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois !

Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d’attraits,
C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l’espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d’un regard d’envie
Je contemple ses biens dont je n’ai pas joui !

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L’air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d’un mourant le soleil est si beau !

Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?

Peut-être l’avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l’espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j’ignore
Aurait compris mon âme, et m’aurait répondu ? …

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu’elle expire,
S’exhale comme un son triste et mélodieux.

Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

14/09/2012

Légèreté

 

légèreté.jpg

Comment cultiver, Seigneur,

la légèreté, l’allégresse ?

Cicatriser sans nier

ni renier la blessure ?

Se délivrer des chaînes

les plus pesantes et les plus subtiles ?

Celles dont on se libère

en arrachant un peu de chair ?

 

Aide-nous à faire fi

de l’expérience aigre ou satisfaite.

A passer l’éponge sur l’ardoise.

Permets-nous de renouveler à chaque aube

le vœu de bonté : Bienveillance, préjugé favorable,

oubli de l’offense, générosité et magnificence,

aisance et grâce.

 

Que nous allions vers ce qui vient,

les mains nues, le cœur simple,

sans anxiété ni impatience.

La joie du vif plutôt que le poids du mort.

 

Colette Nys-Masure,

Prières toutes simples pour le quotidien des jours

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (2)

07/09/2012

Pensées poèmes

rc3a9flexion.jpgIl y a des silences
Gros de silence.

Ils s'écoutent. 
(Du domaine, p.24, Poésie/Gallimard)

 

Il n'y a pas d'ailleurs
Où guérir d'ici. 

(Du domaine, p.41, Poésie/Gallimard)

 

De soi aussi
On a besoin. 

(Du domaine, p.86, Poésie/Gallimard)

 
Courte est la journée,
Courts sont tous les jours.

Courte encore est l'heure.

Mais l'instant s'allonge
Qui a profondeur. 

(Sphère, p.72, Poésie/Gallimard)


Guillevic

04/09/2012

L'école

L'école


L’école était au bord du monde
L’école était au bord du temps.
Au dedans c’était plein de rondes 
Au dehors plein de pigeons blancs. 


On y racontait des histoires
Si merveilleuses qu’aujourd’hui 
Dès que je commence à y croire
Je ne sais plus bien où j’en suis.


Des fleurs y grimpaient aux fenêtres 
Comme on n’en trouve nulle part, 
Et dans la cour gonflée de hêtres 
Il pleuvait de l’or en miroirs 


Sur les tableaux d’un noir profond,
voguaient de grandes majuscules 
Oui, de l’aube au soir nous glissions
vers de nouvelles péninsules. 


L’école était au bord du monde,
L’école était au bord des temps. 
Ah ! Que ne suis-je encor dedans 
Pour voir, au dehors les colombes ! 

Maurice Carême

03/09/2012

C'est la rentrée

Doisneau_ecole_rue_buffon.jpg



Odeurs des pluies de mon enfance

Odeur des pluies de mon enfance
Derniers soleils de la saison ! 
A sept ans comme il faisait bon, 
Après d'ennuyeuses vacances,
Se retrouver dans sa maison ! 


La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées, 
Sentait l'encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières 
Amassées par tout un été. 


O temps charmant des brumes douces, 
Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce 
Une rouge pomme à couteau.

René-Guy Cadou