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15/06/2010

Mondial

Le Monde est foot

ballon_foot.gif

L'hymne à la gloire du sport affaires
Y a rien d'autre à faire.
Regarder 22 joueurs se disputer,
Un ballon rond de toute critique.
Spectateurs de la galactique,
Qui consomment TV et gestes techniques,
Grandeur de la Rome antique,
Des rencontres scéniques.
Un arbitre qui s'applique,
A siffler tout ce qui se dicte.
Unir par le sport,
Formidable !
La loi du plus fort.
Tenter le diable !
Hommes, femmes,
Enfants, vieillards
Réunis par le câble,
Un satellite perdu dans le brouillard,
Me renvoie l'image tel un phare,
D'une bande de pillards.
Qui capturent et revendent
Emotions à profusions.
Ici s'arrête ma conclusion,
Même si à la surface du rectangle de mes pensées,
J'exige réparation.

Un amateur de ballon rond

E. Jadoul     sur le site poesieweb

11/06/2010

L'abeille

Tout est lumière, tout est joie,
L'araignée au pied diligent
Attache aux tulipes de soie
Ses rondes dentelles d'argent.

La frissonnante libellule
Mire les globes de ses yeux
Dans l'étang splendide où pullule
Tout un monde mystérieux !

La rose semble, rajeunie,
S'accoupler au bouton vermeil ;
L'oiseau chante plein d'harmonie
Dans les rameaux pleins de soleil.

Sa voix bénit le Dieu de l'âme
Qui, toujours visible au coeur pur,
Fait l'aube, paupière de flamme,
Pour le ciel, prunelle d'azur !

Sous les bois, où tout bruit s'émousse,
Le faon craintif joue en rêvant ;
Dans les verts écrins de la mousse
Luit le scarabée, or vivant.

La lune au jour est tiède et pâle
Comme un joyeux convalescent ;
Tendre, elle ouvre ses yeux d'opale
D'où la douceur du ciel descend !

La giroflée avec l'abeille
Folâtre en baisant le vieux mur ;
Le chaud sillon gaîment s'éveille,
Remué par le germe obscur.

Tout vit, et se pose avec grâce,
Le rayon sur le seuil ouvert,
L'ombre qui fuit sur l'eau qui passe,
Le ciel bleu sur le coteau vert !

La plaine brille, heureuse et pure ;
Le bois jase ; l'herbe fleurit.
- Homme ! ne crains rien ! la nature
Sait le grand secret, et sourit.


Victor Hugo

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09/06/2010

Sous le tilleul

tilleul.jpg
Angelo Branduardi - Etienne Roda-Gil

06/06/2010

5 pains et 2 poissons

pains_poissons.jpg

Il y avait la foule…
Et puis la faim…
Une si grande faim…
Et puis, il y a avait des pains…
Un avoir à donner
Un savoir à énoncer
Une Parole à goûter!

Il y avait la foule
Et, devant la foule
Deux poissons…
Deux, comme les disciples envoyés
Deux êtres
Disponible et ouverts
Deux êtres prêchant
Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur
Deux êtres témoignant
De Lui avec ferveur
« Donnez-leur vous-même à manger! »
Qu’il avait dit…

Peut-être y avait-il en ce temps-là
Des femmes… des Marie de Magdala
Dont on a fait une prostituée
Des Marthe, des Phoebé
Des femmes inspirées
Qu’on aurait ensuite éclipsées.

On avait une religion à fonder
Le témoignage devait être juridiquement accepté

Il y avait la foule…
Et il avait dit : «Donnez…
«N’ayez pas peur… donnez…
Ne gardez pas
Ne thésaurisez pas
Donnez…
Perdez le sens de la propriété privée
De l’appropriation pour soi,
Le sens de nos droits!
Qui est l’auteur de ce que vous dites?
Qu’est-ce qu’un ministère?
Tout ne vous échappe-t-il pas?
Par où dont le vent a-t-il soufflé?

Il y avait la foule…
Mais il y avait aussi douze paniers…
Et tout un peuple libéré
Toute une armée…
Un peuple de douze tribus retrouvées
Qui pouvait maintenant parler
Se lever, marcher, témoigner…
La Bonne Nouvelle s’était multipliée
Le Règne de Dieu était enfin arrivé!
Qu’allait-il maintenant se passer?

Que va-t-il maintenant se passer?
Peut-on finalement reculer
L’horloge de l’Horloger?
Peut-on faire taire ce qui fut éveillé?
«Ne craignez pas!»
Qu’il avait dit… «Parlez!»

Yolande Girard, bibliste de Montréal

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03/06/2010

L'été

Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.
Il brûle tout, hommes et choses,
Dans sa placide cruauté.

Il met le désir effronté
Sur les jeunes lèvres décloses ;
Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.

Roi superbe, il plane irrité
Dans des splendeurs d’apothéoses
Sur les horizons grandioses ;
Fauve dans la blanche clarté,
Il brille, le sauvage Été.

Théodore de Banville (1823-1891)

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01/06/2010

Juin

Nuits de juin...

L'
été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte
La plaine verse au loin un parfum enivrant ;
Les yeux fermés, l'oreille aux rumeurs entrouverte,
On ne dort qu'à demi d'un sommeil transparent.

L
es astres sont plus purs, l'ombre paraît meilleure ;
Un vague demi-jour teint le dôme éternel ;
Et l'aube douce et pâle, en attendant son heure,
Semble toute la nuit errer au bas du ciel.


Victor Hugo (1802-1885)

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