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03/08/2010

Echo optique

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Retrouvez sur le site d'Echo optique
le programme des animations 2010-2011:
les ateliers d'écriture,
les stages théâtre-écriture,
les soirées lectures et chants.

27/07/2010

L'éternité

éternité.jpg

Elle est retrouvée.
Quoi? - L'Eternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.

Ame sentinelle,
Murmurons l'aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.

Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.

Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s'exhale
Sans qu'on dise : enfin.

Là pas d'espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.

Elle est retrouvée
Quoi ? - L'Eternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.
 
Mai 1872.

Rimbaud

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30/06/2010

Ecoutez la chanson...

Ecoutez la chanson bien douce
Qui ne pleure que pour vous plaire,
Elle est discrète, elle est légère :
Un frisson d'eau sur de la mousse !

La voix vous fut connue (et chère ?)
Mais à présent elle est voilée
Comme une veuve désolée,
Pourtant comme elle encore fière,

Et dans les longs plis de son voile,
Qui palpite aux brises d'automne.
Cache et montre au coeur qui s'étonne
La vérité comme une étoile.

Elle dit, la voix reconnue,
Que la bonté c'est notre vie,
Que de la haine et de l'envie
Rien ne reste, la mort venue.

Elle parle aussi de la gloire
D'être simple sans plus attendre,
Et de noces d'or et du tendre
Bonheur d'une paix sans victoire.

Accueillez la voix qui persiste
Dans son naïf épithalame.
Allez, rien n'est meilleur à l'âme
Que de faire une âme moins triste !

Elle est en peine et de passage,
L'âme qui souffre sans colère,
Et comme sa morale est claire !...
Ecoutez la chanson bien sage.

 

Paul Verlaine

19:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

19/06/2010

Il y a

Il y a…

Il y a la page, blanche et nue comme un matin d’hiver avant le dégel des mots sous le soleil.

 

Il y a la porcelaine du ciel et, au loin, la caravane rutilante des chameliers sans visage.

 

Il y a la route où nous faisons récolte d’une multitude de mots bohémiens et sauvages.

 

Il y a la dune où s’écoule le sable, en creux d’ombre et plis de soleil.

 

Il y a la plaine, appuyée contre le ciel et, sur les herbes, les pas glissés du silence.

 

Il y a les fils bleus de la nuit pour tisser les songes que le matin réduit en charpie.

 Phrases glanées

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15/06/2010

Mondial

Le Monde est foot

ballon_foot.gif

L'hymne à la gloire du sport affaires
Y a rien d'autre à faire.
Regarder 22 joueurs se disputer,
Un ballon rond de toute critique.
Spectateurs de la galactique,
Qui consomment TV et gestes techniques,
Grandeur de la Rome antique,
Des rencontres scéniques.
Un arbitre qui s'applique,
A siffler tout ce qui se dicte.
Unir par le sport,
Formidable !
La loi du plus fort.
Tenter le diable !
Hommes, femmes,
Enfants, vieillards
Réunis par le câble,
Un satellite perdu dans le brouillard,
Me renvoie l'image tel un phare,
D'une bande de pillards.
Qui capturent et revendent
Emotions à profusions.
Ici s'arrête ma conclusion,
Même si à la surface du rectangle de mes pensées,
J'exige réparation.

Un amateur de ballon rond

E. Jadoul     sur le site poesieweb

11/06/2010

L'abeille

Tout est lumière, tout est joie,
L'araignée au pied diligent
Attache aux tulipes de soie
Ses rondes dentelles d'argent.

La frissonnante libellule
Mire les globes de ses yeux
Dans l'étang splendide où pullule
Tout un monde mystérieux !

La rose semble, rajeunie,
S'accoupler au bouton vermeil ;
L'oiseau chante plein d'harmonie
Dans les rameaux pleins de soleil.

Sa voix bénit le Dieu de l'âme
Qui, toujours visible au coeur pur,
Fait l'aube, paupière de flamme,
Pour le ciel, prunelle d'azur !

Sous les bois, où tout bruit s'émousse,
Le faon craintif joue en rêvant ;
Dans les verts écrins de la mousse
Luit le scarabée, or vivant.

La lune au jour est tiède et pâle
Comme un joyeux convalescent ;
Tendre, elle ouvre ses yeux d'opale
D'où la douceur du ciel descend !

La giroflée avec l'abeille
Folâtre en baisant le vieux mur ;
Le chaud sillon gaîment s'éveille,
Remué par le germe obscur.

Tout vit, et se pose avec grâce,
Le rayon sur le seuil ouvert,
L'ombre qui fuit sur l'eau qui passe,
Le ciel bleu sur le coteau vert !

La plaine brille, heureuse et pure ;
Le bois jase ; l'herbe fleurit.
- Homme ! ne crains rien ! la nature
Sait le grand secret, et sourit.


Victor Hugo

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