Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/09/2010

Le joueur de flûte

joueur de flute.jpg

Si un jour
tu entends ma flûte,
là-bas sur le grand pré
bordé de noir ,
tu reconnaîtras ma musique
et tu devineras
qu'elle vient du fond
des grandes désolations
où l'on marche les pieds nus
et où l'âme gelée
est vide de ses chants

 

Si un jour
tu entends ma flûte,
là-bas sur le grand pré
bordé de noir,
ne me laisse pas,
je t'en supplie,
seul avec ma musique.
Elle monte comme une plainte,
lentement,
jusqu'à l'aigu du cri :
viens !

 


Me laisseras-tu
seul
sur le parquet de ma danse ?
Pourquoi ne prendrais-tu pas
le rythme de mes pas ?
Je jouerai de la flûte
et tu me retrouveras
là-bas sur le grand pré
bordé de noir,
et ma musique,

Roi de mon cœur,
tu l'aimeras.


Charles SINGER

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

11/08/2010

Un grand amour

 
image11.jpg

Ce qui se passera de l’autre côté quand tout pour moi

aura basculé dans l’éternité, je ne le sais pas.

Je crois, je crois seulement

qu’un grand AMOUR m’attend.

Je sais pourtant qu’alors, pauvre et dépouillé,

je laisserai Dieu peser le poids de ma vie.

Mais ne pensez pas que je désespère… Non, je crois,

je crois tellement qu’un grand AMOUR m’attend.

Maintenant que mon heure est proche,

que la voix de l’éternité m’invite à franchir le mur,

ce que j’ai cru, je le croirai plus fort au pas de la mort.

C’est vers un AMOUR que je marche en m’en allant :

c’est vers Son AMOUR que je tends les bras,

c’est dans la Vie que je descends doucement.

Si je meurs, ne pleurez pas,

C’est un AMOUR qui me prend paisiblement,

Si j’ai peur… et pourquoi pas ? Rappelez-moi souvent,

simplement, qu’un AMOUR, un AMOUR m’attend.

Mon Rédempteur va m’ouvrir la porte de la joie,

de sa lumière.

Oui, Père ! Voici, que je viens à Toi :

comme un enfant, je viens me jeter dans ton AMOUR,

Ton AMOUR qui m’attend.

 

Saint Jean de la Croix

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

03/08/2010

Echo optique

image89U.jpg
Retrouvez sur le site d'Echo optique
le programme des animations 2010-2011:
les ateliers d'écriture,
les stages théâtre-écriture,
les soirées lectures et chants.

27/07/2010

L'éternité

éternité.jpg

Elle est retrouvée.
Quoi? - L'Eternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.

Ame sentinelle,
Murmurons l'aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.

Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.

Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s'exhale
Sans qu'on dise : enfin.

Là pas d'espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.

Elle est retrouvée
Quoi ? - L'Eternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.
 
Mai 1872.

Rimbaud

00:01 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

30/06/2010

Ecoutez la chanson...

Ecoutez la chanson bien douce
Qui ne pleure que pour vous plaire,
Elle est discrète, elle est légère :
Un frisson d'eau sur de la mousse !

La voix vous fut connue (et chère ?)
Mais à présent elle est voilée
Comme une veuve désolée,
Pourtant comme elle encore fière,

Et dans les longs plis de son voile,
Qui palpite aux brises d'automne.
Cache et montre au coeur qui s'étonne
La vérité comme une étoile.

Elle dit, la voix reconnue,
Que la bonté c'est notre vie,
Que de la haine et de l'envie
Rien ne reste, la mort venue.

Elle parle aussi de la gloire
D'être simple sans plus attendre,
Et de noces d'or et du tendre
Bonheur d'une paix sans victoire.

Accueillez la voix qui persiste
Dans son naïf épithalame.
Allez, rien n'est meilleur à l'âme
Que de faire une âme moins triste !

Elle est en peine et de passage,
L'âme qui souffre sans colère,
Et comme sa morale est claire !...
Ecoutez la chanson bien sage.

 

Paul Verlaine

19:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

19/06/2010

Il y a

Il y a…

Il y a la page, blanche et nue comme un matin d’hiver avant le dégel des mots sous le soleil.

 

Il y a la porcelaine du ciel et, au loin, la caravane rutilante des chameliers sans visage.

 

Il y a la route où nous faisons récolte d’une multitude de mots bohémiens et sauvages.

 

Il y a la dune où s’écoule le sable, en creux d’ombre et plis de soleil.

 

Il y a la plaine, appuyée contre le ciel et, sur les herbes, les pas glissés du silence.

 

Il y a les fils bleus de la nuit pour tisser les songes que le matin réduit en charpie.

 Phrases glanées

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (1)