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08/10/2010

Les champignons

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Sur la plaine, à petits bruits,

Il a plu toute la nuit.
 
Et maintenant, goutte à goutte,
Le bois ruisselant s'égoutte.
 
Et voilà qu'en bataillons,
S'éveillent les champignons.
 
Mousserons et Chanterelles,
Aux amusantes ombrelles.
 
Courrons le long des halliers
Et remplissons nos paniers.
 
Ce soir, autour de la table,
Goûtant leur chair délectable
 
Nous croirons, " Oh quel fumet !",
Manger toute la foret.

des enfants de CE1 

09:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

25/09/2010

L'écureuil

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L’écureuil et la feuille

Un écureuil, sur la bruyère,
Se lave avec de la lumière.
Une feuille morte descend,
Doucement portée par le vent.

Et le vent balance la feuille
Juste au-dessus de l’écureuil ;

Le vent attend, pour la poser
Légèrement sur la bruyère,

Que l’écureuil soit remonté
Sur le chêne de la clairière

Où il aime à se balancer
Comme une feuille de lumière.

Maurice CARÊME (1899-1978)

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23/09/2010

C'est l'automne

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L'arbre rouge

Sur l'arbre rouge, as-tu vu
Le corbeau noir ?
L'as-tu entendu ?
En claquant du bec, il a dit
Que tout est fini ;
Les fossés sont froids,
La terre est mouillée.
Nous n'irons plus rire et nous cacher,
Dans la bonne chaleur du blé.
Le corbeau noir a dit cela,
En passant,
Dans l'arbre rouge couleur de sang.

Marguerite Burnat-Provins ("Chansons rustiques" - Säuberlin et Pfeiffer, 1905)

22/09/2010

Creuse en moi ton silence

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Creuse en moi Ton silence

Déchire cette peau d'amande

où se réaimante le chaos des syllabes.

 

Que s'affranchisse d'un seul regard

l'essaim fou des questions.

 

Rassemble ma chair devenue lente

sous la ligne d'enceinte

à contre-jour de la sentinelle.

 

Que la Rencontre aille jusqu'au bout

de ce promontoire de l'âme.

 

Dans le temps qui nous absente

ne tarde pas:

ouvre la Tente du rendez-vous.

 

Christiane Keller dans "L'heure sensible" 2010 Ed L'âge d'homme.

01/09/2010

Le joueur de flûte

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Si un jour
tu entends ma flûte,
là-bas sur le grand pré
bordé de noir ,
tu reconnaîtras ma musique
et tu devineras
qu'elle vient du fond
des grandes désolations
où l'on marche les pieds nus
et où l'âme gelée
est vide de ses chants

 

Si un jour
tu entends ma flûte,
là-bas sur le grand pré
bordé de noir,
ne me laisse pas,
je t'en supplie,
seul avec ma musique.
Elle monte comme une plainte,
lentement,
jusqu'à l'aigu du cri :
viens !

 


Me laisseras-tu
seul
sur le parquet de ma danse ?
Pourquoi ne prendrais-tu pas
le rythme de mes pas ?
Je jouerai de la flûte
et tu me retrouveras
là-bas sur le grand pré
bordé de noir,
et ma musique,

Roi de mon cœur,
tu l'aimeras.


Charles SINGER

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11/08/2010

Un grand amour

 
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Ce qui se passera de l’autre côté quand tout pour moi

aura basculé dans l’éternité, je ne le sais pas.

Je crois, je crois seulement

qu’un grand AMOUR m’attend.

Je sais pourtant qu’alors, pauvre et dépouillé,

je laisserai Dieu peser le poids de ma vie.

Mais ne pensez pas que je désespère… Non, je crois,

je crois tellement qu’un grand AMOUR m’attend.

Maintenant que mon heure est proche,

que la voix de l’éternité m’invite à franchir le mur,

ce que j’ai cru, je le croirai plus fort au pas de la mort.

C’est vers un AMOUR que je marche en m’en allant :

c’est vers Son AMOUR que je tends les bras,

c’est dans la Vie que je descends doucement.

Si je meurs, ne pleurez pas,

C’est un AMOUR qui me prend paisiblement,

Si j’ai peur… et pourquoi pas ? Rappelez-moi souvent,

simplement, qu’un AMOUR, un AMOUR m’attend.

Mon Rédempteur va m’ouvrir la porte de la joie,

de sa lumière.

Oui, Père ! Voici, que je viens à Toi :

comme un enfant, je viens me jeter dans ton AMOUR,

Ton AMOUR qui m’attend.

 

Saint Jean de la Croix

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