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07/06/2011

La nuit

La nuit n’est jamais complète,

nuit.jpg

Il y a toujours, puisque je le dis,

Puisque je l’affirme,

Au bout du chagrin une fenêtre ouverte,

Une fenêtre éclairée.

Il y a toujours un rêve qui veille,

Désir à combler, faim à satisfaire,

Un cœur généreux,

Une main tendue, une main ouverte,

Des yeux attentifs,

Une vie : La vie à se partager.



Paul Eluard

00:03 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (1)

04/06/2011

Roman

tilleul2 (1).jpg

On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans.
-
 Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des
 cafés tapageurs aux lustres éclatants!
On
 va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les
 tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin!
L
'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière.
Le
 vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A
 des parfums de vigne et des parfums de bière...

-
 Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D
'azur sombre encadré d'une petite branche,
Piqué
 d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec
 de doux frissonspetite et toute blanche ...

Nuit
 de juin! Dix-sept ans! - On se laisse griser.
La
 sève est du champagne et vous monte à la tête...
On
 divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui
 palpitecomme une petite bête...

Le
 coeur fou robinsonne à travers les romans,
-
 Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
Passe
 une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous
 l'ombre du faux-col effrayant de son père...

Et
comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout
 en faisant trotter ses petites bottines,
Elle
 se tournealerte et d'un mouvement vif...
-
 Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...

Vous
 êtes amoureuxLoué jusqu'au mois d'août.
Vous
 êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
Tous
 vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
-
 Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire!...

Ce
 soir-là..., - vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous
 demandez des bocks ou de la limonade...
-
 On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans
Et
 qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.


Poème d' Arthur Rimbaud 

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01/06/2011

Nuits de juin

Nuit de juin- 3.jpg

Pierre Tosi - 1990

L’été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte
La plaine verse au loin un parfum enivrant ;
Les yeux fermés, l’oreille aux rumeurs entrouverte,
On ne dort qu’à demi d’un sommeil transparent.

Les astres sont plus purs, l’ombre paraît meilleure ;
Un vague demi-jour teint le dôme éternel ;
Et l’aube douce et pâle, en attendant son heure,
Semble toute la nuit errer au bas du ciel.

Victor Hugo, Les rayons et les ombres

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30/05/2011

Cache-cache

cache chache.jpgLe petit-fils de Rabbi Baroukh, Yéhiel, se précipita un jour en larmes dans sa chambre.

- Yéhiel, Yéhiel, pourquoi ces larmes ?

- mon Ami triche, ce n’est pas juste grand-père, ce n’est pas juste pour un Ami de tricher !

- Mais qu’a-t-il donc fait ton Ami ?

- Nous jouions à cache-cache. Je me suis si bien caché qu’il n’a pas pu me trouver. Alors, il s’est arrêté de jouer et ne m’a plus cherché. Tu comprends, grand-père ? Moi, je me suis caché pour jouer avec lui, parce que c’est mon Ami, parce que je l’Aime comme un Ami et lui, il s’est découragé et a arrêté de me chercher, comme s’il n’avait rien à faire de moi, alors que je l’Aime, moi… Ce n’est pas juste !

Rabbi Baroukh, bouleversé jusqu’au larmes se mit alors à caresser la tête de son petit-fils pour le consoler en lui murmurant :

- Dieu aussi, Yéhiel, Dieu aussi est malheureux. Il se cache et l’Homme ne Le cherche pas. Tu comprends, mon petit Yéhiel : Dieu se cache car il désire ardemment être l’Ami de chacun des Hommes, parce qu’Il nous Aime profondément et l’Homme, lui, ne se donne même pas la peine de Le chercher…..

24/05/2011

Nuit rhénane

vin.jpg

Mon verre est plein d'un vin trembleur comme une flamme
Écoutez la chanson lente d'un batelier
Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes 
Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu'à leurs pieds

Debout chantez plus haut en dansant une ronde
Que je n'entende plus le chant du batelier
Et mettez près de moi toutes les filles blondes
Au regard immobile aux nattes repliées

Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent
Tout l'or des nuits tombe en tremblant s'y refléter
La voix chante toujours à en râle-mourir
Ces fées aux cheveux verts qui incantent l'été

Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire

Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)

09:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

18/05/2011

Lecture et chant

Soirée lecture et chant à la Tour des arts

Les Herbiers

Mercredi 18 mai à 20h30

 

Au programme:

 

Chant: Serge gainsbourg, une vie entre poésie et musique. Par les élèves de la classe de chant d'Olivia-Marie Garreau-Thlang

 

Lecture: La chanson sans la musique (Ferré, Brassens, Vignault, Lapointe, Dimey, Tachan...) Textes lus par Pierre Boutin et Gabriel arnaud.

 

Soirée organisée par l'association Echo Optique et l'Ecole Municipale de Musique des Herbiers.

 

Entrée gratuite

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