08/11/2011
Automne malade
Automne malade et adoré
Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies
Quand il aura neigé
Dans les vergers
Pauvre automne
Meurs en blancheur et en richesse
De neige et de fruits mûrs
Au fond du ciel
Des éperviers planent
Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
Qui n’ont jamais aimé
Aux lisières lointaines
Les cerfs ont bramé
Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu’on foule
Un train
Qui roule
La vie
S’écoule
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
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07/11/2011
Sur la nuit qui passe
D’une main composée pour moi
Et qu’elle soit faible qu’importe
Cette main double la mienne
Pour tout lier tout délivrer
Pour m’endormir pour m’éveiller
D’un baiser la nuit des grands rapports humains
Un corps auprès d’un autre corps
La nuit des grands rapports terrestres
la nuit native de ta bouche
La nuit où rien ne se sépare
Que ma parole pèse sur la nuit qui passe
Et que s’ouvre toujours la porte par laquelle
Tu es entrée dans ce poème
Porte de ton sourire et porte de ton corps
Par toi je vais de la lumière à la lumière
De la chaleur à la chaleur
C’est par toi que je parle et tu restes au centre
De tout comme un soleil consentant au bonheur
Paul Eluard dans "Poésie ininterrompue"
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05/11/2011
Sur le sentier des poètes
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04/11/2011
Choisir la vie
Si tu espères en moi, même quand je doute.
Si, pour m'accompagner, tu modifies ta route.
Si tu me tends la main quand je suis dans la nuit.
Si tu comprends, sans un mot, mes peurs et mes soucis.
Si tu as le geste qui convient et aussi la tendresse.
Si avec moi, silencieusement tu pries.
Et si jusqu'au bout ton visage me sourit.
Le soleil de ta présence réchauffera mon corps endolori.
Comme le grain de blé tombé en terre
Devient herbe nouvelle au sortir de l'hiver.
Je comprendrai alors qu'avec moi, tu choisis la vie.
P; Hubert Renard
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03/11/2011
L'horloge
L'autre jour j'écoutais le temps
qui passait sous l'horloge.
Chaînes, battants et rouages
il faisait plus de bruit que cent
au clocher du village
et mon âme en était contente.
J'aime mieux le temps s'il se montre
que s'il passe en nous sans bruit
comme un voleur dans la nuit...
Jean Tardieu.
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02/11/2011
Festin sur la montagne
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