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12/07/2011

L'Ange

ange-benisseur.jpg

Et puis après, voici un ange,
Un ange en blanc, un ange en bleu,
Avec sa bouche et ses deux yeux,
Et puis après voici un ange,

Avec sa longue robe à manches,
Son réseau d’or pour ses cheveux,
Et ses ailes pliées en deux,
Et puis ainsi voici un ange,

Et puis aussi étant dimanche,
Voici d’abord que doucement
Il marche dans le ciel en long
Et puis aussi étant dimanche,

Voici qu’avec ses mains il prie
Pour les enfants dans les prairies,
Et qu’avec ses yeux il regarde
Ceux de plus près qu’il faut qu’il garde ;

Et tout alors étant en paix
Chez les hommes et dans la vie,
Au monde ainsi de son souhait,
Voici qu’avec sa bouche il rit.

Max Elskamp

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03/07/2011

Juillet

soleil chaud.jpg

 

Juillet

fin de journée

 

assis

sur la pierre chaude

du jardin

 

je regarde

le soleil se défaire

tel un œuf

sur le plat du ciel

 

seul

le grésillement d’un insecte

me rappelle à moi-même

perdu dans la braise

de mes pensées

 

TP extrait de "Terre d'envol" Echo optique 2010

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28/06/2011

L'orage

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Parmi les pommes d’or que frôle un vent léger
Tu m’apparais là-haut, glissant de branche en branche,
Lorsque soudain l’orage accourt en avalanche
Et lacère le front ramu du vieux verger.

Tu fuis craintive et preste et descends de l’échelle
Et t’abrites sous l’appentis dont le mur clair
Devient livide et blanc aux lueurs de l’éclair
Et dont sonne le toit sous la pluie et la grêle.

Mais voici tout le ciel redevenu vermeil.
Alors, dans l’herbe en fleur qui de nouveau t’accueille,
Tu t’avances et tends, pour qu’il rie au soleil,
Le fruit mouillé que tu cueillis, parmi les feuilles.

Emile Verhaeren

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26/06/2011

Fête Dieu

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Pourquoi tant d'importance à cette Pâque Juive
Que tu prends si grand soin à faire préparer,
Sinon pour désigner l'épreuve décisive
De ton Heure prochaine, et nous la partager ?...

Nous pouvons apprécier avec quelle maîtrise
Tu marches vers ta mort quand, menacé, proscrit,
A deux disciples sûrs les signes tu précises
Pour en ville trouver l'endroit que tu choisis...

Ruse d'homme traqué, ou regard de prophète
Qui nous décrit le lieu d'un tout nouveau festin
Puisque tu viens offrir le menu de la fête :
Notre Pâque, c'est toi quand sonne ton destin ?...

Seuls comptent désormais ces trois ou quatre gestes
Dont tu changes le sens : prendre et bénir le pain,
Le rompre et partager, quand ta Parole atteste
Qu'il s'agit de ton corps remis entre nos mains...

Ainsi nous donnes-tu ton existence même
Dans toute son ampleur, jusqu'au dernier moment
Où, plongé dans la nuit, tu reçois ton baptême,
Menant le plan de Dieu à son achèvement...

Si nous voulons entrer dans cette plénitude,
La coupe de ton sang qu'ensemble nous buvons,
Nous apprend dans l'amour à vivre l'attitude
Qui révèle de Dieu le suprême abandon...
P. Hamain

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24/06/2011

Feux de la St Jean

 

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Les Feux de la Saint-Jean
(Albert Bausil, publié en 1929)


Les grands feux allumés dansent dans la nuit gaie,
chaque rue a son feu dansant,
son cœur de flammes jaillissant ;
l’ombre crépite d’étincelles étoilées,
on sent s’épanouir le cri de l’été bleu
et les gamins, avec les blouses envolées,
sautent les feux.

Saute les feux de la Saint-Jean, ô toi qui joues,
saute les feux de la Saint-Jean !
la flamme a des reflets d’argent
sur le ruisseau et sur tes joues.

Saute les feux de la Saint-Jean autant qu’ils durent,
petite fille aux yeux changeant comme l’amour
qui t’en iras avant le jour
cueillir le bouquet vert de la bonne aventure.

Sautez les feux de la Saint-Jean,
ô jeunes gens
qui riez du danger des baisers et des flammes !
sautez, sautez, petites âmes,
petites flammes de douze ans !

Sautez les feux, vous qui vous êtes souvenu,
et toi que je croyais parti,
mon cœur de quand j’étais petit,
mes souvenirs, mes souvenirs aux jambes nues !

Sautez les feux de la Saint-Jean
et dites-moi s’il est possible qu’elle meure,
la clarté qui danse et qui pleure
au fond de mes étés d’enfant…

Les flammes dans le vent plaquent des chevelures,
la fumée à l’odeur du genièvre et du thym.

Que la ville paraît obscure,
quand le dernier feu s’est éteint !

21/06/2011

Le bateau ivre


Léo Ferré - Arthur Rimbaud: Le bateau ivre