10/12/2010
Il arrive...
"Terre d'envol" mon nouveau recueil de poèmes... aujourd'hui!
Voici un extrait de la préface:
Inséparables du cœur, d’un cœur qui se tient « à l’écoute / de l’éternité », caché dans le Verbe, – « je n’ai d’autre demeure / que ton cœur transpercé » –, les mots vibrent avec ardeur au souffle fragmentaire de la beauté. « Signe avec / la braise de ton encre ». Et l’auteur de Terre d’envol de rêver de pureté, de liberté.
Ouvrant la « Bible de blé / d’orge et de lumière », le poète cherche à se tenir debout dans le mystère. Le vent tourne les pages de la vie qui attend. Un oiseau s’élève au-dessus de la terre. « Au secret de nous-mêmes / l’Insaisissable nous saisit ».
Bernard GRASSET
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07/12/2010
La paix par mon bien-aimé
Par une nuit profonde,
Etant pleine d'angoisse et enflammée d'amour,
Oh ! l'heureux sort !
Je suis sortie sans être vue
Tandis que ma demeure était déjà en paix.
J'étais dans les ténèbres
et en sûreté,
Quand je sortis déguisée par l'escalier secret,
Oh ! l'heureux sort !
J'était dans les ténèbres et en cachette,
Tandis que ma demeure était en paix.
Dans cette heureuse nuit
Je me tenais dans le secret ; nul ne me voyait.
Et je n'apercevais rien
Pour me guider que la lumière
Qui brûlait dans mon coeur.
Elle me guidait plus sûrement
Que la lumière du midi
Au but où m'attendait
Celui que j'aimais
Là où nul autre ne le voyait.
O nuit qui m'avait guidée !
O nuit plus aimable que l'aurore !
O nuit qui avez uni
L'Aimé avec sa Bien-Aimée
Qui a été transformée en Lui !
Sur mon sein orné de fleurs
Que je gardais tout entier pour lui seul,
Il resta endormi
Et moi je le caressais,
D'un éventail de cèdre je le rafraîchissais.
Quand le souffle provenant du fort
Soulevait déjà sa chevelure
De sa douce main
Posée sur mon cou il me blessait
Et tous mes sens furent suspendus.
Je restai là et m'oubliai
Le visage penché sur le Bien-Aimé.
Tout cessa pour moi, et je m'abandonnai à lui
Je lui confiai tous mes soucis
Et m'oubliai au milieu des lis.
Saint Jean de la Croix
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06/12/2010
Si l'on chante un dieu
Si l'on chante un dieu,
ce dieu vous rend son silence.
Nul de nous ne s'avance
que vers un dieu silencieux.
Cet imperceptible échange
qui nous fait frémir,
devient l'héritage d'un ange
sans nous appartenir.
Rainer Maria Rilke
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23/11/2010
Voix célestes
Soirée lecture et chant
à la Tour des Arts
Les Herbiers
Mercredi 24 novembre 20h30
Au programme :
- Les plus beaux chants célestes par les élèves de la classe de chant d'Olivia-Maria Garreau de l'école municipale de musique.
- Lectures par Thierry Piet et Gabriel Arnaud : poèmes (XVIIème, XXème et contemporains), textes de Christian Bobin, Pierre Autin-Grenier, Xavier Grall, Charles Péguy, Gilles Baudry, Gérard Pfister et Thierry Piet.
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20/11/2010
Partir
PARTIR
de dom Hélder Câmara
Partir, c'est avant tout sortir de soi.
Prendre l'univers comme centre,
au lieu de son propre moi.
Briser la croûtre d'égoïsme
qui enferme chacun comme dans en prison.
Partir, c'est cesser de braquer une loupe
sur mon petit monde;
cesser de tourner autour de soi-même
comme si on était le centre de tout et de la vie.
Partir, ce n'est pas dévorer des kilomètres
et atteindre des vitesses supersonique.
C'est avant tout regarder,
s'ouvrir aux autres, aller à leur rencontre.
C'est trouver quelqu'un qui marche avec moi,
sur la même route,
non pas pour me suivre comme mon ombre,
mais pour voir d'autres choses que moi,
et me le faire voir.
09:00 Publié dans Poèmes, Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0)
11/11/2010
Hommage
"Le coquelicot est un symbole international à la mémoire de ceux qui sont morts à guerre. Son origine est aussi internationale.
Un écrivain fut le premier à établir un rapport entre le coquelicot et les champbatailles durant les guerres napoléoniennes du début du 19e siècle. Il remarqua que les champs qui étaient nus avant le combat se couvraient de fleurs rouge sang après la bataille.
Le Lieutenant-Colonel John McCrae, un médecin militaire canadien, établit le même rapport entre le coquelicot et les champs de batailles et écrivit son célèbre poème In Flanders Fields (Dans les champs des Flandres). Le coquelicot devint rapidement le symbole des soldats morts au combat.
Dans les champs des Flandres
Au champ d'honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix; et dans l'espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.
Nous sommes morts,
Nous qui songions la veille encor'
À nos parents, à nos amis,
C'est nous qui reposons ici,
Au champ d'honneur.
À vous jeunes désabusés,
À vous de porter l'oriflamme
Et de garder au fond de l'âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d'honneur.
John McCrae
08:00 Publié dans Actualités, Hommage, Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)