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09/11/2016

Bordeaux

Serge Lama: Bordeaux (Lama - Obispo) extrait de "Où sont passés nos rêves"

02/11/2016

Qu'y a-t-il après?

cimetiere.jpg

 
Qu'y a-t-il après
Quand nos âmes ont disparu
Quand nos cœurs ne battent plus
Près de ceux qu'on aime?

Si nos souvenirs se diluent dans l'infini
Qu'en est-il de nos amours et nos amis?

Quand je m'en irai
Pour ailleurs ou pour après
J'aurai si peur de n'y trouver que des regrets

Je cherche déjà les chemins d'éternité
Qui pourront guider mes pas pour te trouver...

Qu'advient-il de nous
Quand nos yeux se sont fermés
Sur tous ceux qu'on va laisser
Terminer nos rêves
 

Au bout du chemin, si le temps n'existe pas
Où s'en vont tous les visages d'autrefois?

Quand je m'en irai
Pour toujours ou pour jamais
Je voudrais tant te dire encore que je t'aimais

Si les mots parfois sont trop lourds au fond du cœur
Les silences ont la couleur de nos secrets...

Ils me reste encore tant de larmes et tant de rires
Tant de choses à découvrir
Des bonheurs à vivre

S'il fallait partir, moi mon ciel ou mon enfer
Ce serait de te chercher dans l'Univers...

Qu'y a-t-il après
Quand nos âmes ont disparu
Quand nos cœurs ne battent plus
Près de ceux qu'on aime?

Si nos souvenirs se diluent dans l'infini
Qu'en est-il de nos amours et nos amis?

Quand je m'en irai pour ailleurs ou pour après
J'aurai si peur de n'y trouver que des regrets

Et je sais déjà les chemins d'éternité
Qui pourront guider mes pas pour te trouver...
 
 
Yves Duteil

27/10/2016

Automne

automne.jpg

Une feuille jaune

puis deux

et d’autres

tombent

sur la table

du jardin

 

l’automne

frémit

 

et l’on s’étonne

ou s’inquiète

- comme nés

d’une dernière pluie  –

des saisons

qui s’additionnent

 

devant notre horizon

de plus en plus

net

 

TP extrait de Terre d'envol (2010)

automne.jpg

 

11:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (1)

20/10/2016

Aziré

le-port-d-azire-a-benet.jpg

Au pied des pierres

blanches du lavoir

lustrées par les années

l’eau de la rigole

récolte

les larmes vertes

d’un saule

 

On ne rame pas

sur l’eau dormante

 

Point de morsure

sous le morceau d’azur

à bon port

où nous sommes

 

En ce lieu désiré

la vie est simple

est sans plis

 

Au loin la chapelle

est présence aimante

 

au port d’Aziré

 

TP

Aziré est un  lieu-dit de Benet dans le marais poitevin.

21:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (1)

11/10/2016

Lectures en désordre

Julien Burri: lecture
Stéphane Blok: Guitare

00:04 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (2)

06/10/2016

La parole poétique

poesie.jpgComme le symbole, la poésie fait signe, suggère la richesse profuse d'un « invisible » sans lequel le visible bascule dans le morne ennui de la platitude. Elle donne à penser, à rêver, à méditer en ouvrant le lecteur aux perspectives de sa vocation spirituelle, au sens le plus large du mot. Car l'homme, dit fortement Pierre Emmanuel, est « la seule créature qui ne soit pas seulement une créature » mais une aspiration à l'Être.

En cela, la poésie fait figure d'oxygène indispensable sinon vital. « Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides », conseille Baudelaire qui poursuit : « Derrière les ennuis et les vastes chagrins/Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse/Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse/S'élancer vers les champs lumineux et sereins. »

Se souvenir d'Yves Bonnefoy
C'est à la portée de tous à condition de se défaire de soi, de s'abandonner à la grâce du Cimetière marin de Valéry : « Ce toit tranquille, où marchent des colombes. Entre les pins palpite, entre les tombes… » ou des Yeux d'Elsa d'Aragon : « Tes yeux sont si profonds qu'en se penchant pour boire/J'ai vu tous les soleils y venir se mirer… » Ou bien encore ce si sobre « Le feu est clair, la table mise, le vin brille dans les carafes » de Bonnefoy. Il irradie.

Dans ses nombreuses conférences, Bonnefoy n'a cessé d'insister sur le grave préjudice causé à la poésie par l'invasion des images qui finissent par stériliser la capacité d'imaginer. Puisque ces images toutes faites nous sont offertes sans compter, à quoi bon s'astreindre à ce joyeux effort de la lecture dont porte témoignage Le cercle des poètes disparus ?

Mais justement, est-il si joyeux après une scolarité où trop souvent, à l'écoute attentive, respectueuse et fervente du poème et de sa musique est substitué un écorché comme on le fait des grenouilles sur la paillasse, un dépeçage apparenté à une opération de conquête, de prise de possession guère éloignée du viol. D'où le conseil de « ne pas trop céder à la tentation de faire des analyses textuelles » pour savourer le suc de la « parole » dès lors apprise… « par cœur ». Que dirait-on d'un enseignement musical limité aux cours de solfège ?

Se mettre dans l'« état de poésie » (Georges Haldas), c'est s'ouvrir à la profondeur des choses pour communiquer avec le « sens fondamental de la vie ». Mais cela suppose une disposition devenue de plus en plus rare à faire silence, à entrer en silence et à se donner la possibilité d'« entendre dans chaque mot un silence qui est, en dessin, l'équivalent de la non-couleur, du vide ». De l'importance, comme le dit dans un clin d'œil le poète breton Gilles Baudry, de « laisser au silence… le dernier mot ».

Jacques Le Goff, professeur émérite des universités

Ouest-France du 24 août 2016?

Source et texte complet ICI