17/06/2017
Procession de Fête-Dieu
Processionnez autour du
Temple Processionnez autour de moi moi je me pioche et me contemple cherchant le feu du feu de joie, cherchant Dieu près de ma fenêtre, conquérant patiemment ses yeux. Processionnez autour de Dieu Je suis gourmand qu'il me pénètre. Comme on rencontre une colline Tu t'élèves à mon horizon. Qu'est-ce la terre ? une cantine puanteur et séquestration. Processionnez ! j'attends le Vin Cataracte dans mon eau trouble ! Je suis métal et vous burin Vous, le souffle et moi le buccin et ce qui me touche Vous touche. Quand Dieu eut inventé l'animal et la plante et la terre qui germe et l'océan qui chante et le droit pour Adam de Lui désobéir. Il lui dit maintenant, homme fais-moi mourir. Et quand on eut posé sur Dieu mort une pierre Dieu rejaillit et parcourut le ciel jusqu'à Son Père. Qu'aujourd'hui et pour l'Éternité me soient chers le miracle et Dieu qui m'ont révélé l'enfer alors que cet enfer me gangrenait déjà, sous la trompeuse gloire et tous ses falbalas. Attablé à la vie et sans troubles remords qui ? sauf Dieu ? m'aurait dit l'envers de mes décors ? En me donnant la Foi, il m'a donné la crainte. Enfer ! Enfer ! je puis sortir de ton étreinte. J'allais tout doucement à la rouge fournaise hélas ! je ne pensais la vie que pour mes aises. Et maintenant je sais l'épouvante et les cris qui sont pour le pécheur, en serais-je surpris ? Enfer tu n'es pas loin, ni Satan qui me guette je ne redoute pas ta fosse et tes tempêtes. Je suis gardé par Dieu Ieo Haamiach, par mon ange gardien, le délicieux cornac j'ai les livres des Saints, la Bible, l'Evangile les pardons de l'Église me sont un ferme asile. Max Jacob
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17/04/2017
Celui qui regarde vers Pâques
Celui qui regarde vers Pâques
Porte sa croix
Comme une femme porte
son enfant car jésus fait de sa croix une naissance.
Il porte sa croix comme un arbre porte du fruit
Car jésus fait du bois mort un printemps.
Il porte sa croix comme chacun porte son nom
Car jésus fait de sa croix le nom de son amour.
Il porte sa croix comme un livre porte un titre,
Car jésus fait de la croix le titre des chrétiens.
Il porte sa croix comme un facteur porte le courrier,
Car Jésus fait de la croix la bonne nouvelle que mort est morte.
Il porte la croix comme on porte la tête haute,
Car, avec sa croix, Jésus ressuscite la dignité de l’homme.
Il porte sa croix comme on porte la contestation,
Car Jésus fait de la croix un signe de contradiction.
Jean Debruyne
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10/04/2017
Du désert au jardin
(au retraitant de passage, monastère de Prailles)
c’est venu malgré toi
et tu ne sais pourquoi
tu ressembles à un chien battu
t’excusant presque d’exister
la vie t’a cassé un matin
et les éclats te font mal
tu ne vis plus à l’unisson
le silence te prend la tête
tu cherches le diapason du ciel
écoute la petite musique
la source intérieure
le coucou qui te dit bonjour
entre deux averses
ce que tu traverses
est un désert
où personne ne peut entrer
sinon Celui
-et tu le sais-
qui en fera un jardin
où pousseront
les fleurs de ta guérison
TP
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08/04/2017
Cri et sang
Cri et sang
Cri de l’homme en agonie
Jusqu’à la fin des temps.
Sang du juste qu’on assassine
Un matin de printemps.
Cri du condamné
Exécuté, fusillé, électrifié,
Otage abattu.
Voici l’homme,
Trahi et crucifié.
Il faut que ‘ordre immuable demeure,
Comme il a toujours été.
Les pauvres sont, tel Dieu le veut,
Des pauvres : qu’ils le restent.
Les riches font fructifier leur or,
C’est la logique des choses.
Mieux vaut qu’un homme y laisse sa peau,
Qu’un peuple tout en entier.
Les rêveurs peuvent toujours rêver :
Les justes n’ont pas de place ;
Le monde est pour les loups.
Les politiques se lavent les mains
Et condamnent proprement.
Les hommes de loi mettent le bandeau
Et penchent la balance.
Les fonctionnaires du religieux
Connaissent les codes, les rites, les lois,
Les encycliques et les décrets,
Mais ils ne savent plus Dieu.
L’ont-ils connu un jour ?
Le juste ne vaut que trente deniers
Et l’ami, pour de la monnaie,
Se mue en faux-témoin.
Cri et sang de l’innocent,
Tout seul devant sa mort.
Cri et sang du vendredi
Quand le soleil descend.
Cri et sang.
Cri du corps qu’un corps féconde
Dans une étreinte d’amour.
Cri de la femme qui devient mère
Et que la vie déchire.
Cri de l’enfant qui voit le jour,
Cri de la vie, cri de l’amour
Parmi les flots de sang.
Cri de Dieu qui créé le monde
Et l’habille de couleurs.
Couleur de sang du dimanche matin
Quand le soleil renaît.
Le grain semé se meurt en terre
Mais l’épi lève, vivant,
Qui annonce la moisson.
L’arbre qui apportait la mort
Devient l’arbre de la vie.
Cri et sang.
Cri et chant.
Alléluia !
Paul Grostefan
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07/04/2017
Psaume de tous mes temps
Tourné vers toi, je t'expose ma charge :
par ta lumière, allège-la !
Puisque mon temps n'est pas achevé à son terme,
mon histoire à son dénouement,
Puisqu'à toute vie pour sa mort,
tu découvres ton avenir,
A mesure que je le dépense,
ton héritage peut grandir.
Oui, je le crois, mais aide ma parole,
serre-la sur la tienne pour la protéger.
Car sans toi ma défaite est irrévocable,
je me détacherai, la désertion me tentera.
Lorsque je fus noué dans le sein de ma mère,
ne me formais-tu pas pour l'alliance avec toi ?
Et quand d'autres noeuds se dénouèrent,
ne m'as-tu pas greffé sur celui de la vie ?
Tu n'es pas Dieu à bloquer ses approches,
mais qui veut te prendre est saisi.
Et que puis-je ajouter à ton nom de Seigneur ?
Des mots, des inflexions, tout l'inutile de ma voix.
Mon Dieu, tu n'es pas un Dieu triste,
ta nuit brûle de joie.
Patrice de La Tour du Pin (1911-1975)
Paris, Gallimard, 1974
et in "Psaume d'un troisième temps", 1970-1972, © Ed. du Cerf
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01/04/2017
Venez au Jour
1 - Venez au jour, le Christ prépare son retour,
Le Christ prévient l'ère nuptiale :
Passent les temps ! passe la chair !
L'Esprit de Dieu souffle au désert
Annonçant l'aurore pascale
2 - Dépouillez-vous ! quand vous mourez vous perdrez tout.
Suivez votre exode à l'avance ;
Tombe la mort ! tombe le soir !
N'attendez pas qu'il soit trop tard
Pour que Dieu vous donne naissance
3 - Ne craignez pas de vous défaire
Il recréera ce que vous cédez de vous même
Fermez les yeux ! baissez vos fronts !
Venez mendier sa création
Au fond des ténèbres humaines.
4 - Ne glissez plus sur votre pente à l'inconnu
Car ici commence un autre âge :
Retrouvez vous apprenez Dieu !
Il a promis son règne
A ceux qui emprunteront ses passages !
5 - Le jour viendra où le désert refleurira
Et l'ombre rendra la lumière !
Traversez les dès maintenant,
Allez chercher au testament
Ce qui n'est pas né de la terre!
Patrice de la Tour du Pin
21:00 Publié dans Poèmes, Prières | Lien permanent | Commentaires (0)