Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/12/2014

Potier ou poète

creche 1.jpg

Potier ou poète, peu importe, dans ton langage tu es les deux.

Tu as façonné le monde avec tes mains, avec tes mots aussi.

 

Tu as ouvert une grande boite

et tel un marchand de sable

tu as semé des étoiles dans la nuit

tu as allumé des réverbères

et tout fut illuminé.

 

La vie est apparue !

 

Ah ! le formidable pouvoir de tes mains

qui a dessiné des arcs-en-ciel,

jeté à foison le poisson dans les rivières,

donné nourriture aux bêtes des pâturages,

et planté des rosiers pour qu’on s’émerveille,

 

nous que tu as créés avec un peu d’argile, pouvoir de tes mains,

et beaucoup de ton souffle, puissance de ta Parole.

 

Nous pour être maître de toutes choses

comme apprivoiser la rose.

 

« J’ai encore quelque chose à te montrer, me dit-il. Viens ! »

 

Je me hasarde à le suivre.

La porte est entrouverte, je la pousse doucement,

et dans une grande lumière qui surgit et m’aveugle

je vois un petit enfant qui me sourit.

 

« Tu vois, je ne savais plus quoi mettre dans le monde,

alors je l’ai mis au monde, lui, mon propre fils.

C’est votre frère à tous. Je vous le confie. »

 

Maintenant c’est le septième jour, celui de la re-création.

Je peux enfin me reposer, je vous ai tout donné.

Je vous aime.

 

TP

creche_600x400.jpg

22/12/2014

Les mains d'Elsa

sculpture-d-une-main.jpg

Donne-moi tes mains pour l’inquiétude
Donne-moi tes mains dont j’ai tant rêvé
Dont j’ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi tes mains que je sois sauvé
Lorsque je les prends à mon propre piège
De paume et de peur de hâte et d’émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fuit de partout dans mes mains à moi
Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Qui me bouleverse et qui m’envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j’ai trahi quand j’ai tressailli
Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d’aimer qui n’a pas de mots
Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D’une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d’inconnu
Donne-moi tes mains que mon coeur s’y forme
S’y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement …

Louis Aragon, Fou d’Elsa

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

15/12/2014

C'est l'avent... allume...

6a00d8341cc59b53ef00e54f63faf48834-800wi.jpg

C'est l'Avent
Allume une braise dans ton cœur,

C’est l’Avent.
Tu verras, l’attente n’est pas vaine quand on espère quelqu’un.

Allume une flamme dans tes yeux,
C’est l’Avent.
Regarde autour de toi, on a soif de lumière et de paix.

Allume un feu dans tes mains,
C’est l’Avent.
Ouvre-les à ceux qui n’ont rien, ta tendresse est à bout de doigts.

Allume une étoile dans ton ciel,
C’est l’Avent.
Elle dira à ceux qui cherchent qu’il y a un sens à toute vie.

Allume un foyer en hiver,
C’est l’Avent.
Les transis du cœur et du corps viendront et il fera chaud au cœur du monde.
II suffit d’une seule braise, pour enflammer le monde,et réchauffer le cœur le plus froid.
Père Robert Riber

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

09/12/2014

La gelée

lune.gif

 

La gelée

Ce matin,
Il y avait
Des milliers
De diamants
Dans les champs.

Les gens ont dit :
“C’est la gelée.”

Mais moi
Je sais bien
Que c’est la lune
Qui a fait craquer
Tous ses colliers.

Anne-Marie Chapouton

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

02/12/2014

Lune

croissant-de-lune.jpg

Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.

Tout en chantant sur le mode mineur
L’amour vainqueur et la vie opportune,
Ils n’ont pas l’air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,

Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d’extase les jets d’eau,
Les grands jets d’eau sveltes parmi les marbres.

Paul Verlaine, Fêtes galantes

02:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

20/11/2014

Droit des enfants

2988020467_1_5_nYDgqe20.jpg

C’est pas juste !

J’ai le droit d’avoir un papa et une maman qui m’aiment.
Alors, pourquoi ils tuent les parents qui nous protègent ?
C’est pas juste, c’est pas juste !
 
J’ai le droit de vivre dans un pays en paix.
Alors, pourquoi on expulse les sans-papiers
Vers la guerre, vers la guerre ?
 
J’ai le droit d’apprendre à lire et à compter.
Alors, pourquoi Nian travaille à l’usine pour soigner sa mémé ?
C’est pas juste, c’est pas juste !
 
J’ai le droit de dormir sous un toit, au chaud.
Alors pourquoi des enfants couchent sous un chapeau
Toute l’année, toute l’année ?
 
J’ai le droit de déguster un gâteau à la crème chantilly.
Alors, pourquoi des enfants n’ont même pas un grain de riz ?
Juste ça, juste ça !
 
J’ai le droit de boire et de manger une orange.
Alors, pourquoi Aïcha ne sait même pas que ça se mange ?
Simplement, simplement !
 
J’ai le droit de m’amuser sans que personne ne se moque de moi.
Alors, pourquoi les autres rient de la couleur de la peau d’Imra ?
C’est pas juste, c’est pas juste
 
 
Poème écrit par des enfants de CE2 et CM